Une enquête menée, de décembre 2005 à avril 2006, par un journaliste algérien Amine Merouane Boulanouar a fait des vagues dans le monde du halal européen. Nous vous livrons ici-même sous format pdf la longue enquête, toujours en ligne sur le site du quotidien algérien Le Soir.
Télécharger le dossier : La filière du faux halal.
Source : CFCM.tv
c’est bien de publier des choses comme ça, j’espère que ça va faire réagir des gens en plus je pense qu’ils n’y a pas que les musulmans qui sont concernés et qui devraient réagir parce que beaucoup de personnes consomment de la viande halal, soit parce qu’ils vont dans un restaurant qui en sert soit parce qu’ils ont plus confiance dans cette viande.
c’est très choquant que des sociétés puissent tromper comme ça des gens et mettre du sang de porc dans leurs produits en ne risquant presque rien.
il faudrait en fait qu’on comprenne tous que pour avoir des produits de qualité il faut payer le prix, quitte à devoir manger moins de viande…
en tout cas merci encore pour cet article.
Merci pour le mise à dispo de ce dossier. Dossier très bien documenté, j’ai beaucoup appris. Ce qui est dit est assez révélateur de ce qui est pressenti dans la réalité.
A votre service 🙂
je n’ai jamais acheté de viande hallal dans les supermarchés car j’ai toujours douté el hamdoulilah, et je conseil aux autres d’en faire autant tant que cette affaire n’est pas résolue et d’être toujours sur leur garde et d’être exigent pour connaître la provenance, et la contenance de ce que l’on mange que ce soit viande ou autre
Je sais que l’article date, mais bon…. mieux vaut tard que jamais!
Je suis d’accord pour dire que le Halal en France est un marché plein d’escrocs, mais il y a quand même des gens de bonne volonté.
A lire cet article en France, nous ne connaissons pas le gout de la viande Halal car ce sont tous des escrocs. J’ai failli croire ce journaliste Algérien qui a fait son enquête pour un journal Algérien…si ce n’était ce passage qui me met plus qu’un doute quant à sa bonne foie…
« A nos lecteurs
Nous tenons à préciser à nos lecteurs que l’entreprise Carrefour dont la grande surface est
implantée aux Annasser n’est nullement concernée par le constat établi lors de cette enquête.
Les viandes qu’elle commercialise sont de production nationale. D’autre part, inquiets, des
lecteurs désirent savoir si les viandes importées et commercialisées en Algérie sont
concernées par le faux halal. Rien n’indique cela. Il est à relever que les services vétérinaires
dépendant du ministère de l’Agriculture ont pris toutes les dispositions utiles et
réglementaires pour assurer au consommateur des viandes saines et halal. Au plan sanitaire,
les services vétérinaires sont considérés comme “très contraignants et fort rigoureux”. C’est
tant mieux. Quant au plan du halal, ils exigent la présentation d’un certificat de contrôle de
viande halal qui est obligatoirement fourni. Quoi qu’il en soit, seule l’intention “(Niya)
compte. »
Aucune enquête sur la filière du halal en Algérie, aucun détail sur les méthodes si sûr des autorités algérienne et sur qui delivre ces certificats et comment ???…
Et 63 d’enquête pages pour terminer par « Quoi qu’il en soit, seule l’intention (Niya)
compte. » chapeau….
Assalam alaykum,
pour ceux que ça arrange de manger de la chair de bête morte, passez votre chemin.
Pour les autre fénéants voici en rappel ce qui est dit dans le rapport:
Depuis quand êtes-vous sacrificateur ?
Dix-sept ans, mais je travaille dans cette société depuis sept ans. J’ai appris ce métier au
Maroc où j’étais boucher.
Comment avez-vous intégré cette entreprise ?
Grâce à l’imam de la mosquée qui a été sollicité par le directeur de la société. Il m’a fait venir
du Maroc, il m’a établi une carte de sacrificateur et j’ai commencé dans cette société.
Par qui êtes-vous rémunéré ? Par la mosquée ou la société ?
Je suis payé par la société.
Dans quelles conditions travaillez-vous ?
Je fais ce que veut le directeur de l’abattoir. C’est vrai que je suis musulman. Le premier
devoir du musulman est de penser à sa famille. De toutes les façons, ce sont eux les
responsables.
Mais c’est vous qui signez le certificat halal ?
Je suis forcé de le faire, je n’ai aucun choix… C’est le pain de mes enfants… Il arrive que
j’égorge les bêtes comme l’exige l’Islam, mais le plus souvent je me contente de couper leur
tête une fois assommées et mortes. Ce n’est pas halal, mais que puis-je faire ?
En avez-vous parlé avec le directeur de l’abattoir ?
Oui. Il ne veut rien savoir. Pour lui, l’égorgement rituel musulman lui fait perdre du temps.
Comment procédez-vous ?
Une ou deux fois par semaine j’égorge rituellement cinq ou six bêtes. Cela lui permet d’avoir
des certificats halal pour l’ensemble des bêtes.
N’y a-t-il pas de contrôle ?
Ils sont tous complices… L’imam signe tout ce que désire le directeur. Tout est possible avec
l’argent. L’imam gagne de l’argent soi-disant pour la mosquée, le directeur de l’abattoir vend
cinq fois plus de carcasses en prétendant qu’elle est halal. Quelquefois un contrôleur, désigné
par la mosquée, vient assister lorsque je procède à l’abattage. C’est le cousin de l’imam. Mais
ce contrôleur n’est jamais là au moment où les bêtes sont assommées. Je lui en ai parlé une
fois, il n’a rien dit. C’est normal, il ne va pas cracher sur la main qui lui donne à manger ; il
est payé lui aussi.
Comment est-il payé ?
Comment ? En argent liquide. Il vient chaque mois, il assiste à un abattage rituel auquel je
procède à la demande du directeur de l’abattoir, puis il signe un paquet de certificats halal
vierges, il accompagne le directeur dans son bureau où il est payé… Puis il s’en va en me
donnant quelques billets.
A quel titre ?
Un pourboire, me dit-il.
Mais vous disiez que vous êtes rémunéré par l’abattoir ?
Oui. Le pourboire est un plus afin que je ne parle pas. Mais à qui vais-je parler ? Je ne veux
pas perdre ma place. Qui va nourrir ma famille ? Je ne suis pas le seul sacrificateur dans cette
situation. Il y a des Tunisiens, des Algériens, des Turcs, des Marocains, tous les sacrificateurs
sont obligés de se taire. Chez qui iront-ils se plaindre ? Chez l’imam ? Il n’osera pas réagir
parce qu’il est complice dans la fraude. Chez le contrôleur ? Même chose, chez les autorités ?
Lesquelles ? J’ai discuté une fois avec l’inspecteur vétérinaire en visite à l’aéroport, il ne sait
pas ce que signifie le halal… J’ai failli changer de société, c’était pire, car il fallait accepter de
faire du haram en tuant des poulets déclarés halal… 15 000 poulets par heure alors que la
normale halal est de 600 poulets par heure… La volaille n’est jamais halal, je sais ce que
j’affirme. Elle est anesthésiée ensuite, grâce à un disque les têtes des poulets sont
découpées… Partout c’est pourri, il n’y a que l’argent qui compte : je suis concerné mais je ne
peux rien dire. A qui le dire, d’ailleurs c’est partout pourri.
As-salâmu ‘alaykum, je souhaiterai réaliser un reportage sur le marché du faux halal en France. Est-ce qu’il y a un frère qui accepterait de se charger de la réalisation s’il vous plaît?