Bien choisir l’agence de voyage avec laquelle on compte partir en pèlerinage est fondamental. On peut même dire que la réussite du hajj dépend en très grande partie du choix de l’agence. En 2007, comme les années précédentes, le pèlerinage à La Mecque reste un marché très lucratif, qui n’est malheureusement pas à l’abri des intentions cupides et malhonnêtes.
Pour autant, choisir une bonne agence sans se tromper est possible. On ne devient une proie qu’à partir du moment où laisse le soin à d’autres de nous proposer une agence. Pour peu que l’on se prenne un tant soit peu en main, pour peu que l’on fasse l’effort de se renseigner sur l’agence, ses pratiques et son respect des règles en vigueur, la probabilité de se faire arnaquer diminue considérablement.
Des bonnes agences, des agences honnêtes, il en existe. Heureusement. Al-Kanz vous offre la possibilité de mieux vous préparer et de mieux choisir votre agence.
Vérifiez le numéro d’agrément de licence
Chaque agence dispose d’un numéro d’agrément donnée par la préfecture. C’est ce qui l’autorise à organiser des voyages. Vérifiez que l’agence que vous choisissez en possède bien un. Ce numéro doit apparaître aussi dans les tracts publicitaires.
Vérifiez le nombre de pèlerins que l’agence peut légalement prendre en charge
Chaque agence se voit octroyer par les autorités saoudiennes un nombre précis de pèlerins. Elle ne peut pas vendre de billets autant qu’elle veut. C’est l’Arabie saoudite qui lui dit : « Cette année, nous vous donnons la possibilité de vendre aux futurs pèlerins qui se présenteront à vous 1 500 billets. »
L’agence ne devra pas en vendre plus, car tous les billets vendus en plus des 1 500 autorisés seront des billets pour des chambres d’hôtel ou des billets d’avion qui n’existent pas. Ou tout au moins qui ne lui sont pas attribués.
Soyez prudents. Renseignez-vous sur la capacité précise et le nombre réel de pèlerins que l’agence peut prendre en charge. Une agence qui vend plus de billets qu’elle n’en possède réellement est dans l’illégalité. Les premières victimes sont évidemment les pèlerins qui se font avoir et qui se retrouvent coincés à l’aéroport, car ils ne peuvent prendre l’avion.
Vérifiez le type de visa proposé par l’agence
Toute personne souhaitant accomplir le hajj est tenu de passer par une agence de voyage (ou une association habilitée) agréée par la commission nationale du hajj, dépendante des autorités saoudiennes. Il est en effet de contacter les services consulaires saoudiens pour obtenir des visas individuels. L’Arabie saoudite n’en délivre pas.
Renseignez-vous sur le type de visa que l’agence propose. Le voyagiste doit vous délivrer un visa réglementaire « spécial hajj ». Vous le reconnaîtrez grâce au sticker collé dessus. Sachez par ailleurs que la loi saoudienne impose la gratuité des visas. L’agence n’a donc pas le droit de vous vendre un visa hajj ni de vous demander un complément pour l’obtenir. Le visa pour le hajj est bien gratuit.
Contactez l’ambassade d’Arabie saoudite pour vérification
Comme précisé précédemment, c’est l’Arabie saoudite qui choisit les agences organisatrices. Toute agence peut organiser le hajj dès lors qu’elle s’engage auprès du ministère saoudien du hajj à respecter les conditions requises. Les agences qui n’ont pas respecté leurs engagements sont soit interdites d’organisation de hajj soit mises en liste noire. Elles voient, le cas échéant, leur quota de visas diminuer. Mais le quota peut augmenter pour les bonnes agences.
Il faut le répéter toute agence ne peut organiser le pèlerinage à La Mecque qu’avec l’aval des autorités saoudiennes. N’hésitez pas à contacter l’ambassade d’Arabie saoudite pour vérifier si l’agence qui vous a démarché ou avec qui vous projetez de partir est autorisée à organiser le hajj. Le ministère des affaires étrangères saoudiens possède la liste complète des agences agréées, interdites ou en liste noire. La liste noire contient les agences ayant mal assuré ou n’ayant pas honoré leurs engagements. Les agences interdites sont celles qui ont commis de graves infractions.
Si vous avez d’autres conseils que nous aurions oubliés, n’hésitez pas à les partager avec nous en postant un commentaire.
Demain : « Les dépliants publicitaires, comment les décrypter ? »