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Vos commentaires à propos de l’article sur l’électronarcose et l’OABA

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Régulièrement les Al-Kanznautes commentent les différents articles postés sur le site, pour corriger des imprécisions, voire des inexactitudes, apporter de nouvelles informations ou encore défendre un avis contraire. Nous inaugurons une nouvelle rubrique « Vos commentaires – nous nous sommes inspiré de l’idée de Frédéric Cozic de Monetiweb. Il s’agira de poster de temps à autre une sélection de commentaires laissés sur le site. Nous ne partageons pas nécessairement certains de ces avis. Mais si nous les postons, c’est qu’ils nous paraissent avoir un certain intérêt.

Pour cette première, nous avons choisi quelques commentaires qui ont suivi l’article : Imposer l’électronarcose : les méthodes douteuses de l’OABA. Nous publions les textes tels quels. Merci de faire un effort sur l’orthographe ;).

Paul a dit

La différence entre Fondation B Bardot et OABA, c’est la FBB oeuvre pour tous les animaux mais l’OABA a trouvé un terrain de travail, c’est celui des animaux d’abattoir. Elle dénonce les mauvais traitements infligés à ces animaux avant et pendant l’abattage. Elle a raison, quand on voit des hématomes sur les carcasses de bovins (niveau du bassin et des omoplates) dus au mauvais traitement dans le transport et la bouvière de l’abattoir.
Le combat de l’OABA dépasse la normale en s’attaquant à l’abattage rituel. Elle dit qu’il y a souffrance de l’animal. Mais ce n’est qu’une illusion car l’OABA n’a aucune étude scientifique publiée dans les revues scientifiques des 4 quantinants. Au contraire ASIDCOM (Association Sensibilisation Défense Consommateurs Musulmans) possède des travaux et des études scientifiques faites en Allemagne et en USA qui démontrent l’inverse. ça veut dire elle démontre que l’abattage rituel est la meilleure méthode d’abattage bénéfique à l’animal et au consommateur garantissant à ce dernier une viande saine (comme Allah dit :” Viande licite et saine “.)
L’OABA a beaucoup de travail à faire pour améliorer le bon traitement des animaux aux abattoirs. Elle a tout faux quand elle dit l’abattage rituel est une souffrance de l’animal. Pour l’OABA la souffrance c’est le faite que le sang gicle par terre et que l’animal bat les pattes. Ils mesure la souffrance par du visuel ( ils souffrent à la place des animaux).

NB : Pour que FBB et OABA soient plus performant dans leurs propos, il faut qu’ils démontrent scientifiquement par des vrais études (non pas par des hypothèses comme ils le font actuellement avec l’école vétérinaire d’Alfort) aux musulmans et aux juifs que l’abattage rituel est une souffrance de l’animal et que l’électronarcose est la solution.


Florence Bergeaud-Blackler
a dit :

Monsieur, je me permets d’intervenir ici pour vous signaler quelques inexactitudes dans votre texte. Je le fais car il me semble qu’ ayant connaissance de cela, vous pourriez parvenir à d’autres conclusions.

1- Vous dites : « l’abattage rituel juif et musulman a d’ailleurs un statut particulier, puisqu’il est permis par un décret dérogatoire ». La règlementation française et européenne n’accorde pas un statut particulier à l’abattage juif et à l’abattage musulman. La législation ne dit rien sur le contenu de l’abattage rituel mais prévoit que l’on puisse lever l’obligation d’étourdir l’animal en cas d’abattage « selon un rite religieux ». Elle le prévoit mais ne l’oblige pas. La réglementation ne dit pas comment doit être effectué un abattage rituel, mais seulement comment doit être effectué un abattage sans étourdissement.

2- Vous parlez d’un refus catégorique des autorités religieuses d’user de ces pratiques d’étourdissement lors du sacrifice des animaux. Cette question est controversée, mais , à ma connaissance, il n’y a pas de « refus catégorique ». En réalité les abattages halal avec étourdissement sont assez largement admis. En France, les abattages rituels sans étourdissement sont il est vrai majoritaire, mais au Danemark, au Royaume Uni, en Allemagne, et dans d’autres pays l’étourdissement dit réversible est pratiqué, et les consommateurs l’ont admis. De gros exportateurs mondiaux d’ovins et de bovins comme la Nouvelle Zélande, l’Australie, l’Argentine pour ne citer qu’eux pratiquent l’étourdissement avant abattage rituel. Cela signifie par exemple que dans le monde, la majorité des viandes ovines destinées au marché halal est issue d’animaux étourdis. Les pays importateurs du Moyen Orient sont parfaitement au courant de cela et admettent cette pratique. Un pays comme la Malaisie, cité comme un exemple sur le marché de la certification halal accepte l’étourdissement.

3- En général les fatwas concernant l’étourdissement disent en gros la même chose. Je reprends une des plus anciennes de la Commission de la Fatwa égyptienne (1987) qui dit :
a. Les textes du droit musulman stipulent que si un élément interdit et un autre licite se réunissent dans l’abattage d’un animal, ce dernier devient illicite.
b. Si l’électronarcose ou l’anesthésie de l’animal avant de le saigner à pour objectif de réduire sa résistance sans provoquer sa mort, il est permis d’y recourir.
c. Si l’électronarcose ou l’anesthésie de l’animal avant de le saigner à pour objectif de réduire sa résistance sans provoquer sa mort, il est permis d’y recourir.
(cf institut de droit comparé http://www.svpa.ch/images/magazine/avisdedroit.doc)
Personnellement je n’ai jamais entendu d’autorité religieuse musulmane être catégoriquement contre l’étourdissement. En revanche je vous accorde que la FNICGV, un poids lourd de l’industrie de la viande, est farouchement contre. L’abattage sans étourdissement coute moins cher en particulier parce qu’il débouche en grande surface avec ou sans dénomination halal et cacher.

4- Vous dites que l’OABA souhaite supprimer l’abattage rituel. Cela me semble inexact. Elle souhaite supprimer l’abattage sans étourdissement. Ce combat c’est son crédo, une de ses raisons d’être et rien ne prouve qu’elle ait d’autres intentions cachées (des pratiques douteuses, dites-vous) sur ce point. Cette organisation est née de sa victoire pour imposer l’étourdissement dans la législation, elle agit donc ici de façon assez cohérente avec ses principes et ce qu’elle défend, même si ses moyens d’action sont parfois assez critiquables, je vous l’accorde. J’ai déjà écrit là-dessus.

5- Vous dites que l’OABA souhaite imposer l’étiquetage sur les carcasses. Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise solution, mais je ne comprends pas pourquoi vous acceptez des étiquettes halal sur une viande, et pourquoi vous n’en voulez pas sur une carcasse. Vous craignez sans doute des actions de boycottage ? La-dessus vous avez les mêmes soucis que l’industrie de la viande française qui profite très largement du marché halal et qui espère tirer un avantage commercial du halal « sans étourdissement » par rapport à ses concurrents.

6- Le halal « sans étourdissement » est devenu un argument commercial. Les autorités religieuses restent muettes. Les consommateurs « croient » savoir, certains sont prêts à dénoncer une fois de plus les gabegies et autres tromperies islamophobes. En réalité le problème est ailleurs. Il n’a rien à voir avec l’Islam et les musulmans. Il ne réside pas dans l’abattage rituel, mais il est révélé par l’abattage rituel. Il y a consensus des autorités vétérinaires sur l’intérêt des méthodes d’étourdissement, à condition qu’elles soient correctement appliquées, et qu’elles ne tuent pas l’animal. Sur ce point les vétérinaires des instances internationales (OIE, FVE) sont sur la même longueur d’onde que les autorités islamiques. Ce qui pose problème c’est l’application des méthodes d’étourdissement dans des abattoirs largement privatisés où la priorité va au rendement et où la souffrance animale reste secondaire. Les procédés d’étourdissement doivent être finement réglé pour réduire la sensibilité animale, cela coute cher et cela fait perdre du temps. En systématisant l’abattage sans étourdissement, c’est-à-dire en utilisant l’abattage rituel, on s’évite tous ces tracas, on abat sans trop baisser les cadences. L’utilisation de l’étourdissement ne garantit pas une meilleure fin de vie à l’animal, puisque parfois comme dans la volaille halal l’étourdissement est utilisé en mode ‘light’ pour immobiliser l’animal et accélérer les cadences d’abattage, mais pas pour l’insensibiliser. Ni le sacrificateur, ni le vétérinaire n’ont les moyens d’empêcher les abattoirs d’en faire à leur guise avec ou sans étourdissement selon leur calcul de rentabilité…

7- En affirmant que les abattages rituels se font toujours sans étourdissement, vous vous trompez. En dénonçant les « méthodes douteuses » de l’OABA vous faites surtout le jeu et le bonheur des abatteurs sans scrupules.

Rezgui a dit :

en regardant quelque vidéo d’abattoirs sur internet, ça m’a dégouter de la viande de provenance industrielle. je comprends ainsi la position de certains végétariens qui refuse de participer au système économique dans lequel les animaux sont considérés comme un produit ou une matière première (assimilée à un objet). par contre ce que je trouve moins rationnel c’est de tomber dans l’extrême et se dire que la consommation de la viande est un acte inhumain. en effet croyant ou pas croyant, il suffit d’ouvrir les yeux et d’observer les lois qui gouvernent notre planète. si on interdit la viande à l’homme il faudrait l’interdire à tout les animaux (chat, chien, souris, ….loup…). si on considère l’homme comme un animal pourquoi lui interdire de se nourrir selon sa nature comme les autres animaux. personnellement je crois que Dieu nous a accorder de consommer la viande à condition de veiller au bien être de l’animal. et il nous a ainsi décrit la méthode d’abattage la plus compatissante de l’animal. ceci est effectivement prouver scientifiquement aujourd’hui. malheureusement la plupart de la littérature scientifique à ce sujet est en Anglais. par contre il existe une thèse qui été faite en France (1992) par S.Pouillaude le titre de la thèse est “l’abattage rituel en France”. dans cette thèse l’auteur conclu bien à la supériorité de l’abattage rituel au autres méthodes de point de vue bien être de l’animal. c’est vrai que l’abattage rituel est une opération spectaculaire, mais il faut savoir que les musulmans utilisent cette méthode avec l’intention de préserver l’animal au maximum de toute souffrance. je peux juste vous citer ici la description du lord Horder qui exolique pourquoi l’abattage rituel quand il est bien fait est indolore, en vous laissant le soin de consulter la thèse du docteur vétérinaire Pouillaude-Bardon. Lord Horder (GCVO, MD, FRCP) a expliqué l’abattage rituel (sans étourdissement préalable) scientifiquement : ‘l’animal perd sa conscience immédiatement. Il est difficile de concevoir un mode de décès moins douloureux et plus rapide ; après quelque seconde de la coupe, l’animal ne fait aucun mouvement, son corps est ensuite convulsé, les mouvements de convulsion continuent pendant environ une minute puis cessent. L’interprétation de ce fait est clair : la coupe est effectué par un opérateur si compétant avec un couteau si affûté qu’un état d’évanouissement accompagné d’une inconscience suit instantanément la rupture de la tension. Les mouvements de l’animal qui commencent vers 90 secondes sont de nature épileptiforme et dues à l’état exsangue du cerveau (ischemia cérébral avec anoxie complet). La sensation a été abolie au moment de la syncope initiale.

Dernier commentaire, le nôtre, où nous répondons à Florence Bergeaud-Blackler

Florence Bergeaud-Blackler,

Je réponds à votre message en reprenant un à un chaque point.
1- Pas grand-chose à dire sinon que je faisais référence à la non-obligation d’étourdir l’animal. Cette dérogation suffit à considérer que les abattages juif et musulman ont un statut particulier.

2- S’agissant du refus catégorique des autorités, si l’on veut être plus précis il faut relever que ce qui est rejeté par lesdites autorités c’est la blessure et la mort de la bête avant la saignée. Si l’animal n’est ni blessé ni tué par quelque méthode d’étourdissement que ce soit, alors il est permis de les étourdir. Le problème est que dans les faits, l’animal est blessé ou tué, ce qui interdit de facto l’usage de ces méthodes. Maintenant, s’il est certain qu’une sorte de pragmatisme mercantile amène à une généralisation de l’électronarcose ça et là, cela ne rend pas licite l’usage de l’électronarcose. Cela dit, il y a certes divergences, comme en de nombreux domaines. Et on trouvera toujours un savant ou deux qui autorisent ces pratiques, nonobstant blessures et mort de l’animal avant la saignée.

3- Les méthodes douteuses de l’OABA sont celles citées : a) faire intervenir les gendarmes, mettre les fidèles devant un fait accompli, les « convaincre » grâce à un discours bien huilé et les laisser repartir avec un animal qu’elles considèrent illicites à la consommation ; b) titiller l’anticléricalisme des consommateurs, car au fond c’est bien de cela qu’il s’agit. Personnellement, ça ne me poserait aucun problème de voir de la viande non destinée aux pratiquants (juifs ou musulmans) estampillée « viande abattue selon le rituel juif/musulman ». Mais, cela n’ira pas sans pointer plus encore du doigt certaines catégories de la population et alimenter des discours peu amènes à leur endroit (cf. ceci : https://www.al-kanz.org/blog/2007/07/04/75-des-produits-vendus-en-grande-surface-sont-certifies-casher/). Pourquoi ne pas proposer simplement une mention « abattu sans étourdissement préalable » ?

4- L’OABA mène un combat idéologique. Il y a une très longue tradition mystico-philosophique qui veut que l’animal est un être humain comme un autre. L’OABA s’inscrit dans ce courant. Quand bien même ses combats sont en partie louables et je les partage, ses excès ne sont pas acceptables quand ils relèvent non plus de la réalité, mais d’une conception fantasmée de la nature animale. Si d’ailleurs l’OABA mène des actions de lobbying et met régulièrement la pression sur les autorités gouvernementales, c’est parce qu’elle sait très bien que ses positions sont irréductibles à celles de ces adversaires. Et qu’elle ne peut s’imposer que par en-haut, non pas parce qu’elle a face à elle des gens qui refusent le dialogue, mais bien parce que nous sommes là croyance contre croyance.

5- Sur l’étiquetage, cf. ma réponse plus haut. C’est ce que veut écrire l’OABA sur l’étiquette pas l’étiquetage en lui-même. Et au fond, comme dit plus haut, si la méthode me semble douteuse, son application ne me gênerait pas plus que cela.

Pour lire l’intégralité des commentaires, cliquez sur le lien suivant : Imposer l’électronarcose : les méthodes douteuses de l’OABA

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