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L'UOIF et les bonbons halal

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uoif bonbons halalFin de la 25e édition du rassemblement des musulmans de France (RAMF) organisé par l’Union des organismes islamiques de France (UOIF). Comme chaque année, « le Bourget », comme on a coutume de l’appeler, a vu affluer des milliers de visiteurs. Pour le plus grand bonheur des exposants. Mais pas de tous.
Malgré une organisation calamiteuse, mais non moins classique aux dires des habitués, ce rassemblement est un événement incontournable pour nombre de sociétés. Les musulmans viennent de toute la France et d’Europe pour venir faire leurs emplettes. C’est le jackpot assuré pour qui sait s’y préparer. Ce qui explique que non seulement les libraires mais aussi les vendeurs de rideaux (sic) ou encore des sociétés d’assurance s’y bousculent. Le mercantilisme ethnique y prend ainsi tout son sens, même le moins noble.

Quoiqu’on en pense, le RAMF est, faute de mieux, un événement incontournable lorsque l’on cherche à toucher la clientèle musulmane. De fait, il faut y être présent. Soit pour s’y faire connaître et tenter de séduire de nouveaux clients, soit pour grossir son chiffre d’affaires. A condition de suivre les règles édictées par l’UOIF, pas toujours très claires. Et, pour le coup, assez surprenantes.

« Il n’existe pas de gélatine halal »

Si la presse a retenu de ce rassemblement la sortie de Fouad Alaoui à propos des déchirements actuels du CFCM, l’édition 2008 a été le lieu d’un autre événement particulièrement curieux : selon l’UOIF, il n’existerait aucune gélatine halal au monde. Absolument aucune. Conséquence : jeudi au petit matin, toutes les librairies qui avaient disposé des rayons de bonbons halal ont été sommées de les retirer ; ce qu’elles ont dû faire sans rechigner. Pire, la société Asia Food Consulting s’est vu tout bonnement refuser l’accès au Salon. Son stand lui a été retiré, la veille au soir, alors même que toutes les formalités avaient été honorées et que son gérant s’était déplacé depuis l’Alsace pour ces quatre jours de rassemblement. Seul la société Fini a pu exposer ses bonbons, mais seulement ceux ne contenant pas de gélatine (quid de ceux contenant de la graisse animale ?).

Une position pour le moins curieuse

Alors que l’UOIF s’inscrit dans la droite ligne du Conseil européen de la fatwa (CEF), dont elle porte et promeut les avis juridiques, alors que ce même Conseil a décrété voilà plusieurs années que même la gélatine de porc est halal, du fait d’une transformation chimique qui changerait la nature première des tissus porcins, jeudi l’UOIF n’était plus de cet avis. Perplexe, nous avons interrogé, dès jeudi, un responsable de Halal Services, nouvel organisme de certification dépendant de l’UOIF, à propos de cette décision. Il nous a été répondu que la fatwa (avis juridique) du CEF n’engage que les personnes, pas l’institution. Et pourtant.

Si l’on se rend sur le site de l’UOIF, on trouve dans la section fiqh (droit) le chapitre suivant « La pureté rituelle : L’impureté ». Et on y lit ce qui suit :

De nombreux musulmans ne cessent de s’interroger sur le statut juridique de la consommation de produits contenant de la gélatine, de la matière grasse animale, ou des ingrédients commençant par la lettre « E ».

Certains enthousiastes, parmi eux, poussés par la bonne volonté, sont même allés jusqu’à l’élaboration de listes de produits, à leurs goûts, prohibés du fait qu’ils contiennent ce genre d’ingrédient.

Ce genre de comportement obsessionnel ne peut que compliquer la vie des musulmans vivant dans un contexte non musulman, et apporter difficulté et restriction, en principe levées par l’islam.

et plus loin à propos des substances d’origine animale « jugés sans aucune incidence sur le caractère licite de la nourriture ou de la boisson qui les contient pour les raisons suivantes « :

[Cette catégorie] ne conserve pas sa forme originale animale, mais subit une transformation chimique qui modifie complètement sa nature de manière à devenir une substance nouvelle et pure. Ce changement d’état affecte le statut juridique de cette substance. En effet, bien que d’origine illicite ou impure, sa transformation en une nouvelle substance lui donne un nouveau statut, à l’instar de l’alcool qui transformé en vinaigre par cette transformation devient pur et propre à la consommation. Le vinaigre n’est plus concerné par le statut juridique de l’alcool.

et de conclure :

Par conséquent, tout aliment ou boisson contenant dans sa composition de tels ingrédients conserve son caractère licite originel. Le musulman peut en consommer sans aucune gêne.

Notre religion prône l’aisance et nous interdit de rechercher la complication.

Source : UOIF

En clair, l’UOIF considère que l’on peut consommer sans gêne un aliment contenant de la gélatine, ou tout autre composant d’origine animale, et, dans le même temps, l’UOIF considère qu’il n’existe aucune gélatine halal.

Ce paradoxe prêterait à sourire si personne n’avait été lésée par cette prise de position difficile à comprendre.

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21 Commentaires

  1. on peut pourtant faire de la gélatine avec du bœuf ou de la volaille : donc il est probable que la filière « halal » produise un jour de la gélatine halal et par suite des bonbons à la gélatine halal.

  2. As-salâmu ‘alaykum

    Adam Chaabane, Les bonbons Halal (avec de la gélatine de boeuf ou de volaille
    sacrifiés selon le rite islamique) existent déjà….

    As-salâmu ‘alaykum

  3. Salam alikoum,

    Oui, les gelatines de boeuf/volaille sacrifiés à la rite musulmane existent
    depuis longtemps, comme les bonbons « Haribo » cerfifié halal existe dans les
    rayons Carrefour, Auchan, E. Lecrec…

    Wa salam alikoum.

  4. moi ,je connais et utilise de la gélatine végétale :le hagard_hagard
    c’est un algue en poudre
    on la trouve surtout dans les boutique bio!

  5. Salam alikoum mes frères

    Il y a un frère qui était chargé de s’assurer du caractère Halal de la gélatine bovine produite au Brésil.
    Il s’est rendu le mois passé au Brésil. Il a rencontré l’organisme qui délivre le certificat Halal pour cette gélatine.

    Il leur a posé la question suivante :
    Est ce que cette gélatine est issue de bovins sacrifiés selon le rite islamique ?

    La réponse était :
    NON, cette gélatine est issue d’un ensemble de bovins égorgés et NON égorgé, c’est un mélange de tous.

    La question du frère :
    Pourquoi n’a-t-on pas séparé les bovins égorgés, des non égorgés ?

    La réponse :
    C’est un problème de quantité ; il n’ y a aucun abattoir en Brésil ou ailleurs qui pourra faire la quantité suffisante de bovins égorgés pour produire les quantités demandé de gélatine halal.
    Par exemple : pour faire 1 tonne de gélatine, il faudra 10 000 bovins. Et les besoins de gélatine halal se compte en centaines de tonnes.
    Ce qui est impossibles d’avoir ces quantités de vaches (bovins) égorgés dans les abattoirs pour subvenir à ce grand besoin de gélatine.

    La question du frère : alors comment attestez-vous que cette gélatine est Halal ?

    La réponse : il n’ y a pas de porc et qu’elle est issue des gens du livre.

    Ceci est la réalité des gélatines…………………..

  6. salem aleikom wa rahmat Allah wa barakatouhou

    alors que faire ? manger des bonbons (ou autres aliments) contenant de la gélatine, ou s’abstenir ? je trouve que l’article montre le paradoxe dans les idées de l’UOIF, qui se « contredit  » elle même… cependant il faut avouer, que faire les courses sans pouvoir mettre directement les articles dans le chariot sans passer par le stade lecture des ingrédients est quelque peu pesant!

  7. salamoualeikoum cher paul, j aimerais avoir quelques precisions quant aux freres qui se sont depalcés aux bresil, les connaissait vous et le chiffre de 10 000 bovins en etes vous sures??

  8. salam alaykoum

    au Maroc dans les bonbons tofita que l’on retrouve maintenant (au grand bonheur des mes enfants) à Champion, il y a de la pectine.

    je n’ai jamais vu des Haribo halal comme j’ai lu plus haut

  9. la gélatine de poisson existe, et les bonbons a la gélatine de poisson existe aussi, la texture est moins élastique que la gélatine de porc mais ca passe

  10. Naruto, il est question ici de gélatine animale de boeuf. Pas de gélatine de poisson, puisque la question de sa licéité ne se pose pas.

  11. L’article « L’UOIF et les bonbons halal » publié sur le site Al-Kanz (www.al-kanz.org) dénonce la contradiction qui existe entre l’avis du Conseil Européen de la Fatwa et la position de « Halal Services », organe de certification de l’UOIF, sur la question de la gélatine animale, et conclut ainsi sur une touche ironique: « En clair, l’UOIF considère que l’on peut consommer sans gêne un aliment contenant de la gélatine, ou tout autre composant d’origine animale, et, dans le même temps, l’UOIF considère qu’il n’existe aucune gélatine halal. Ce paradoxe prêterait à sourire si personne n’avait été lésée par cette prise de position difficile à comprendre ». Nous estimons qu’il est de notre devoir d’éclaircir le consommateur musulman à ce sujet.
    Il existe deux approches du halal : celle du consommateur et celle du producteur. Le consommateur dépend entièrement des produits qui se trouvent sur le marché ; son pouvoir d’agir sur la nature des produits qui lui sont offerts est donc très limité et résulte d’un travail de lobbying très complexe. S’il doit éviter tous les produits qui font l’objet de doutes quant à leur licéité, le poids de la contrainte serait tel que les difficultés deviendraient insurmontables, surtout lorsqu’il s’agit d’un responsable de famille qui doit subvenir aux besoins variés de ceux dont il a la charge, et qui consomme des produits qui utilisent ce genre d’ingrédients de base. Pour tous ces consommateurs musulmans, l’appel à la dérogation fondée sur des avis juridiques authentiques est une nécessité qui leur permet de se conformer à leur religion sans difficulté ni gêne. L’avis du Conseil Européen de la Fatwa fondé sur des recherches sur la gélatine animale est un exemple de dérogation que nous respectons et défendons. C’est là l’esprit de la religion, et recourir à la dérogation en cas de difficulté est un fondement de notre jurisprudence (fiqh). Cependant, il convient de rappeler qu’une fatwa ne change pas la règle ni le statut de l’élément en question, mais offre seulement un allégement et une facilité d’application.
    La logique des producteurs du Halal (dont les organismes de certification Halal font partie) et des professionnels de l’agroalimentaire est totalement différente. La fatwa ne les concerne pas et c’est une grave erreur que d’y recourir. Un organisme de certification est tenu de fournir le maximum d’efforts pour exiger des professionnels de l’agroalimentaire de n’utiliser que des ingrédients totalement Halal. Les exigences de rentabilité ne permettent en aucun cas de se prévaloir d’une fatwa destinée aux consommateurs afin de certifier halal des produits contenant des ingrédients à base de gélatine animale qui peuvent être remplacés par d’autres ingrédients tout à fait licites.
    Notre objectif est d’éviter de recourir à la fatwa en exigeant du producteur de fabriquer des produits qui satisferont tous les musulmans, y compris ceux qui ne sont pas convaincus par cette fatwa, ou qui, tout simplement, ne souhaitent pas qu’un dérivé de porc, même transformé et juridiquement Halal, fasse partie de leur alimentation et, par la suite de leurs tissus, organes et cellules.
    En conclusion, un consommateur musulman a le droit de se baser sur une fatwa pour consommer de la gélatine animale, mais un organisme de certification ne doit certifier que les produits Halal par nature et non pas les produits rendus tel par le truchement d’une fatwa.

    Boukhzer El Bachir
    Président de Halal Services

  12. Et bien pour une pub pour l’UOIF s’en est une…
    Se rassemblement a au moins l’avantage et la prétention de rassembler.
    Certes un projet plus étudié pourrai mieux les servir mais a vous cher Al-kanz et à tous les lecteurs « Où ets l’alternative ?? »

    De plus, l’organisation « calamiteuse » a sue cette année encore s’améliorer et recevoir un peu plus de personnes dans des conditions respectables…

    Bonne lecture…

  13. as-salâmu ‘alaykum

    Bachir,

    Si je comprends bien, vous affirmez que la fatwa émise par le CEF trouve sa raison dans la volonté de vouloir lever une gêne ? Ce n’est pas ce que j’ai compris de cette fatwa. Il me semble que leur position repose sur une règle de fiqh, d’ailleurs citée sur le site de l’UOIF : istihalatu an-najassa.
    S’agissant de l’interdiction au Bourget, les principaux concernés (ceux qui ont voyagé) affirment que vous avez mal interprété une phrase sortie de son contexte. De fait, selon eux, votre décision est injustifiée. D’ailleurs, une question se pose : quid de tout ce qui se fait en matière de contrôle et de certification notamment en Malaisie ?

    Mamar,

    Je ne comprends pas la logique du « au moins ». Ou pour être plus précis, elle n’a jamais été un critère suffisant. C’est la 25e fois que ce rassemblement est organisé. Je ne comprends absolument pas comment en tant d’années le niveau d’organisation est ce qu’il est.

  14. salamu alaykum

    C est exactement l argument de l un des reponsable halal service à travers divers stand et libraire qui disait « j ai envoyé deux personnes au bresil, et j ai la confirmation qu il n y a aucune gelatine halal dans le monde. » Comme si tout les bonbons et autres produits non carnés provenaient de ce pays soubhannallah.. de plus j ai lu l article suivant ou il n est aucunement question d une initiative de ce groupe de controle aussi respectable soit il ou non!!

  15. SoubhanalLah ! Comment osent-ils prendre le vinaigre comme exemple? Ce qui est visé dans les livres de fiqh comme dans le matn de Abou Chouja3 (madhab chafi3iy) et ses commentaires, c’est qu’effectivement le vinaigre est pur et licite lorsqu’il est le fruit d’une transformation naturelle du vin.

    Au départ le raisin est pur puis lorsque le pétillement apparaît il devient alcool donc haram et enfin il devient vinaigre. Mais si on ajoute quelque chose pour accélérer le processus de transformation alors ce n’est pas la même chose; cela est impur et illicite à la consommation.

    Ces gens de l’UOIF se permettent de faire du qiyas (analogie) sans science ! Malheureusement je ne suis même pas étonné !

  16. Anouar dit « Ces gens de l’UOIF se permettent de faire du qiyas (analogie) sans science ! Malheureusement je ne suis même pas étonné ! »
    ———————————–
    Moi je suis étonné que des musulmans qui devrais s’entraider dans le bien, se conseiller mutuellement, se renforcer les uns les autres adoptent des positions pareilles. Ce qui est recherché est la reconnaissance de Dieu et non pas le fait de faire partie de telle ou telle organisations. Mais plaire à Dieu passe par l’amour entre nous musulmans, par le conseil, par le fait de penser du bien de son frère.

    Moi je suis étonné du niveau des relations entre les musulmans qui dresse des murs pour des divergences ou des prises de positions. Les premiers musulmans on su rester unis malgré des divergences très importantes. Sans cet état d’esprit nous n’aurions pas vu naitre les écoles de fiqh, et la tolérance était un pilier de leur cheminement vers Dieu ; qu’Allah fasse miséricorde à l’Imam Chafi’i qui disait « mon avis est juste mais suppose l’erreur et ton avis est faux mais suppose la justesse ». Qu’Allah nous guide vers le meilleur et qu’Il nous couvre des voiles de sa miséricorde.
    Ce qui est reproché, par le frère Anouar, aux frères de l’UOIF est pour : l’utilisation de l’analogie sans science. De quelles sciences et de quelle analogie s’agit-il ?
    Le sujet est : l’illicite qui devient licite par transformation. Dans ce domaine, le vinaigre offre un exemple clair. Toute transformation totale d’un produit illicite le rend licite. C’est une règle de jurisprudence ayant été utilisé pour traiter du sujet de la gélatine.

    Le sujet du vin et du vinaigre est un tout autre sujet. Mais parlons-en. Le vinaigre est halal chez la majorité des savants seulement si la transformation est spontanée. Par contre la divergence réside dans la transformation volontaire du vin en vinaigre. Les chafiites et les hanbalites n’autorisent pas la consommation de produits résultants de cette transformation en se basant sur hadith Anas rapporté par l’Imam Muslim. Les hanafites autorisent la consommation de tels produits. Les malikites eux ont deux avis, le plus fort reste celui de l’autorisation. Pour traiter de ce sujet, comment se fait cette transformation ? Et quelle est la différence entre le vin et le vinaigre ?

    Qu’est ce que le vin ?
    Le vin est une fermentation alcoolique des sucres. Les organismes ont deux façons pour métaboliser les sucres et produire de l’énergie cellulaire nommée (ATP). Ceux qui métabolisent le sucre en présence d’oxygène (Homme, animaux, plantes..), aérobie, produisent un nombre important de molécule énergétique. Les autres êtres vivants en particulier les microorganismes (bactérie, levures…) en absence d’oxygène adoptent un autre métabolisme, celui de la fermentation, dont le rendement énergétique est trop faible (18 fois plus faible que le premier) :
    En présence d’oxygène, respiration (oxydation complète) :
    C6H12O6 (sucre) + 6O2 (oxygène) –> 6CO2 (gaz carbonique) + 6H2O (eau) + 36 ATP
    En absence d’oxygène, Fermentation Alcoolique :
    C6H12O6 (sucre) –> 2C2H5OH (éthanol) +2CO2 (gaz carbonique) + 2 ATP
    Cette fermentation est la base de la formation des vins. La transformation des sucres n’étant pas complète nous trouvons la production de l’alcool (éthanol). Cette molécule est donc la raison de l’interdiction du vin, car elle qui rend ivre le consommateur. Les juristes considère que la raison de l’interdiction du vin est l’ivresse et non pas la fermentation. De plus l’ivresse et la dépendance, la toxicité du vin est avérée. Parmi les principaux produits toxiques nous trouvons l’éthanol (toxicité sur le foie, perturbations nerveuses et mentales), le méthanol (toxicité sur le nerf optique) l’acétaldéhyde, les esters et les cyanures (dans fruits à noyaux).

    Qu’est ce que le vinaigre ?
    La fabrication du vinaigre (vin aigre) passe par deux étapes :

    Etape 1 – La fermentation alcoolique : les sucres sont transformés en alcool. Les sucres sont contenu dans les jus de fruits et la fermentation est assurée par des microorganismes (levures) qui transforment ces sucres en alcools nous obtenons à la fin du procédé soit un vin soit des alcools de fruits.

    Etape 2.- L’acétification : l’alcool est transformé en acide acétique sous l’action combinée de l’oxygène et d’une bactérie de l’air nommée Acétobacter. La bactérie Acétobacter fixe l’oxygène de l’air sur l’alcool et le transforme en acide acétique. Les réactions chimiques de ses deux étapes sont :
    La fermentation alcoolique : C6H12O6 –> 2C2H5OH + 2CO2
    La formation du vinaigre : C2H5OH + O2 –> CH3COOH +H2O

    Cette transformation dite naturelle se fait en exposant le vin à l’air, elle demande beaucoup de temps ce qui pousse les industriels à utiliser des procédés plus rapide pour obtenir le vinaigre de vin qu’on trouve dans les supermarchés. Pour cela ils utilisent la méthode dite « allemande », elle est rapide et permet de fabriquer du vinaigre sous 24 heures avec du vin rouge ou du vin blanc qu’ils brassent avec des copeaux de hêtre trempés de vinaigre. Par contre la fabrication des vinaigres d’alcools nécessite d’insuffler de l’air dans un mélange de vinaigre et d’alcool de betterave.

    Quel type de transformation entre le vin et le vinaigre ?
    La transformation est totale l’éthanol (C2H5OH) est transformé en acide acétique (CH3COOH). Ce n’est pas la même molécule, la structure a changé, les caractéristiques sont différentes et les effets ne sont plus les même. C’est cette transformation qui a rendu le vinaigre halal.

    Quel vinaigre est halal ?
    Pour fabriquer du vinaigre il faut partir du vin, car il n’y a pas d’autres moyens. L’avis de certains juristes (Moubarakfouri dans Tuhfat Al Ahoudi) qui plaident que le prophète, prière et salut sur lui, a consommé du vinaigre qui ne provient pas de la transformation du vin est sans fondement scientifique. Il a consommé du vinaigre qui résulte de la transformation du vin, mais il est interdit aux musulmans de le fabriquer eux même. Car la règle stipule que ce qui est interdit en soit engendre une zone d’interdiction qui préserve de s’en approcher, à l’instar des autres interdits (usure, relations illicites…).
    Transformer le vin en vinaigre que ce soit d’une façon spontanée et naturelle ou provoquée et volontaire est interdit aux musulmans. Ce qui reste comme vinaigre licite est un vinaigre qui n’est pas produit par un musulman.

    Salam
    Qu’Allah nous guide vers le meilleur des choix

    Boukhzer El Bachir
    Président de Halal Services

  17. as salam alaykoum

    Cher Bachir,

    Je vous remercie pour cet exposé très riche…Que Dieu vous récompense!

    Faites vous des séminaires? Peut-on profiter de votre savoir?

    Vous m’en avez appris beaucoup et de savoir que vous êtes un expert de chez Halal Services me ravit et me rassure!

    Surtout ce passage, je n’y avais jamais pensé « Transformer le vin en vinaigre que ce soit d’une façon spontanée et naturelle ou provoquée et volontaire est interdit aux musulmans. Ce qui reste comme vinaigre licite est un vinaigre qui n’est pas produit par un musulman »

    Ce qui nous pousse donc à dire que sans les non musulmans, nous n’aurions pas accès au vinaigre..! Je n’y ai franchement jamais réfléchi!

    Concernant l’analogie, je pense que le frère Annouar voulait dire analogie entre « gélatine porcine » et « vinaigre », tous deux produits à partir de l’illicite…

    Mais est-ce que dans le cas de la gélatine porcine, on peut dire que la composition chimique est totalement différente de la viande d’origine?

    Avez-vous progressé concernant les fermentations non-alcooliques? (certes industriellement côuteuses) et quel est le fin mot de l’histoire concernant les bonbons halals?

    L’UOIF peut être fier de compter des personnes comme vous …Mais vous devriez créer votre propre plateforme, indépendante et sous aucune étiquette! Votre site Halal Services souffre un peu, à quand les mises à jour?

    Que Dieu fasse de nous une communauté unie (dans sa diversité des approches)!

  18. salam mon frère ANOUAR
    Pour ton information chez l’UOIF tous les grands bagages (BAC + 6 et +10) y sont et dans tous les domaines et ils sont nombreux.
    Le frère BACHIR BOUKHZER président de HALAL SERVICES, a Doctorat en Bio chimie. Son collègue Abdou BENMAAMAR directeur de HALAL SERVICES est docteur vétérinaire spécialiste en anatomie pathologique.
    fraternellement

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