par Naouphel Ouakaoui, fondateur d’Odysmedia
Vous êtes peut être dans une optique entrepreunariale. Alors si vous vous sentez prêt moralement, il faut maintenant vous lancer. Hormis le pré-requis de base qui est d’avoir l’idée et si possible la bonne, il vous faut mettre cela sur la papier. C’est la que le business plan (BP) intervient. Contrairement aux idées reçues, le BP n’est pas simplement une succession de tableaux de chiffres, mais c’est aussi une description de votre business model, des produits que vous allez vendre, des moyens techniques et humains que vous allez mettre en œuvre, etc.
Le BP traduit la manière avec laquelle vous allez entreprendre des actions pour vous permettre d’atteindre vos objectifs. C’est la manière dont vous espérez vendre en ligne vers l’Afrique, depuis la Chine… C’est les ressources que vous allez engager, les fonds propres, les emprunts vos partenariats technologiques. C’est enfin des objectifs de ventes.
Le business plan est donc un élément indispensable pour bien débuter et suivre votre activité. C’est le document que votre banquier ou votre financeur vous demandera. C’est celui qui devra vous suivre partout ou vous allez exposer votre marché, le document qui remplacera vos livres de chevets dans les premiers instants de votre vie de chef d’entreprise.
Comment faire votre business plan ? Posez-vous devant votre copie et posez-vous les questions suivantes : que vais-je vendre ? à qui ? pourquoi ? comment ? et où ? Mais il faut aussi se demander où vous en serez dans 1, 2, 3, 4 et 5 ans. Votre business plan vous servira de document de suivi de votre activité. Vous pourrez comparer votre situation par rapport à vos prévisions. Il vous faudra alors vous poser les bonnes questions : pourquoi suis-je en avance ? ou en retard sur mes prévisions ? Les réponses vous permettront de réajuster votre BP, car trop pessimiste ou trop optimiste, mais aussi de maitriser votre affaire en comprenant vos point faibles et vos points forts.
Eviter le copier-coller ou de demander le business plan de quelqu’un d’autre. C’est une méthode pas très profitable, car malgré la ressemblance chaque business est unique et chacun insuffle l’énergie qu’il veut et qu’il peut dans sa réalisation. Je vous invite donc à vraiment prendre le temps dans la rédaction de ce document, vu son importance dans votre gestion au quotidien. Vous pouvez télécharger un outils très pérformant et gratuit qui se trouve a l’adresse suivante : http://eco.mbp.montpellier-agglo.com/
Je vous invite aussi si vous avez déjà un comptable ou expert-comptable à lui soumettre votre BP, afin qu’il puisse vous donner son avis. Nous sommes souvent trop impliqués pour tout voir. Pour ma part, mon business plan m’a permis de mettre en exergue que j’allais avoir un BFR important (besoin en fond de roulement). Bien entendu, le business plan ne se suffit pas à lui-même. D’autres choses sont nécessaires à votre aventure, comme l’indispensable étude de marché, non moins précieuse et qui vous aidera à mieux cerner votre business. Ce sera le sujet d’un prochain article.
Votre business plan est prêt ? Alors c’est parti !
Crédit photo : Flickr -Snenad
As salam alaykum
Un article qui tombe à pic ! Je suis en plein dedans et je compte contacter mon comptable (un proche) pour qu’il y jette ses lunettes !
Baraka’Llâhu fikum !
As salamû alaykûm,
Baraka Llah’u fik pour cet article.
Je voulais juste insister sur l’importance d’établir un business plan bien complet, même si l’on a pas recours à un emprunt bancaire.
Un BP bien structuré permet de prévoir toutes nos dépenses, de préparer le développement de l’entreprise dans le temps et surtout de bien gérer notre société.
C’est pour moi, un outil essentiel qui va nous suivre tout au long de notre activité.
as-salâmu ‘alaykum
Tout cela me rappelle que cela fait un moment que je n’ai pas mis le nez dans le mien.
Salam Naouphel,
Vous entendrez tout et son contraire sur le BP. Sachez que seul 10% des entrepreneurs prennent le temps de rédiger un BP.
Un BP n’est pas une science exacte. D’ailleurs il n’est quasiment jamais respecté après coup.
Par contre, je rejoins Naouphel sur l’importance de l’outil. Le BP a le mérite de poser les bonnes questions et doit être exhaustifs…..jusqu’au moindre détail: qui vous êtes? Présentation générale du projet, Le Marché, Les chiffres, la concurrence, Qu’est ce que vous apportez de plus, quelle cible ? Stratégie commerciale, Offre produits/services, Logistique, Sourcing et Politique d’Achat, Business Model et politique de marge, Développement, Communication, Degré d’avancement du projet, Organisation des moyens à mettre en œuvre, Bilan des opportunités et des risques , Données financières, Compte de Résultat Prévisionnel, Compte de trésorerie Prévisionnel, Plan de financement prévisionnel Conclusion.
Pour le reste merci Naouphel pour ce rappel essentiel
@ Rachid B:
salam aleykom
Allez y molo vous allez les faire fuir 🙂
Mon premier business plan tenais sur une page A4 recto, le but n’était pas de savoir combien il me fallait pour gagner mais plutôt combien il me faut pour pas perdre a la fin du mois (calculer son point mort) une bonne connaissance du marché peut compenser le BP (c’est mon avis et mon expérience) , après vu qu’on n’a pas de banque (pas encore) il faut savoir commencer petit et pas être gourmand en tout cas pour les petites affaires, après quant c’est de grosses affaires effectivement faut un bon BP.
as salâmu alaykum,
Vous avez intérêt à vulgariser la plupart des termes techniques utilisés dans l’article et les commentaires si vous ne voulez pas démotiver les gens. Surtout quand on sait que derrière une bonne partie de ces termes, il n’y a souvent des notions et principes déjà connus voire maitrisés quand ce n’est purement du vent.
wa Llâhu a3lâm.
assalamou aleikoum
Je confirme l’importance du business plan, peut-être pas pour l’aspect financier sachant que la case « banque » n’est pas cochée.
Cela a le mérite de poser noir sur blanc toutes les idées, étudier leur faisabilité, les moyens à mettre en œuvre, leur coût ( temps, travail, financier), les impacts sur le long terme,….
Mais bon, dur de s’y tenir et il est souvent négligé faute de temps 😉
assalamou aleikoum
as salâmu alaykum
Il est évident que c’est difficile de s’y tenir car on idéalise le business avant de se lancer réellement. Le Business Plan permet de corriger justement nos erreur de prévision tant pessimiste que réaliste et nous donne ensuite une idée de la marche a suivre.
as salâmu alaykum,
Il ne faut pas voir le BP comme un plan compliqué à suivre coûte que coûte. C’est plus une façon d’ordonner sa pensée (son projet) et d’éventuellement (se) poser les bonnes questions.
Il faut se souvenir qu’étant musulman dans des pays où les banques pratiquent l’usure, nous n’allons rien leur quemander donc le BP n’a pas vraiment la vocation classique d’en mettre plein la vue au banquier.
Mais attention, simple et pas compliqué ne veut pas dire simpliste et naïf. 🙂
@ Green:
C’est vrai cependant hormis le banquier il existe des business angels et des tours de tables sont malgré tout possible et la le BP reprends une place essentielle.
Fraternellement,
Naouphel
Mon frère Naouphel,
Pour les BA, j’ai des doutes. C’est très intrusif au final sous prétexte d’expertise et de conseils. Après ça doit aussi dépendre du secteur d’activité.
as-salâmu ‘alaykum
Comme Nabil, je pense que l’une des stratégies gagnantes, c’est d’établir ses objectifs en fonction de son point mort. Par exemple, je me dis que mon objectif est de toucher 1 500 euros de rémunération, je calcule le nombre de clients que je dois avoir, le nombre de ventes que je dois faire, je tiens compte des charges que je vais avoir (les fixes sont faciles à déterminer, on estimera les variables). Grâce à mon objectif de départ (les 1 500) et le principe du point mort, on peut alors aisément piloter sa barque.
assalam,
Je ne sais pas dans quelle mesure c’est licite ni praticable mais je me disais que certains pourraient y trouver une source d’inspiration :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/11/28/la-tete-de-l-emploi-portraits-d-entrepreneurs-heureux_1445267_3224.html