Joseph Melin est photographe. Il publie aujourd’hui sur le Web un reportage qu’il a consacré à la dernière usine de fabrication du célèbre keffieh, qui se trouve dans la ville de Hébron en Cisjordanie. Usine qui peine, selon Joseph Melin, à peine à faire face à la concurrence du « made in China ». Malgré l’explosion des ventes de keffiehs dans le monde.
Découvrez par ailleurs les textes qui accompagnent ce reportage sur le site de : Simon @ Kaléi.
Si vous voulez supporter directement le keffieh made in Palestine, achetez-en un chez Solivr, site de vente en ligne de produits issus du commerce solidaire, de Palestine en particulier, en cliquant sur le lien suivant : mon keffieh palestinien.
Assalam alaykum wa rahmatuLlah
Baraka Allahu fik pour cet excellent rappel. Donner aux Palestiniens, c’est bien, les aider dans leurs entreprises, c’est mieux.
On peut aussi acheter les keffieh (et savon, huile d’olive, déco) au CBSP. Et surtout, évitons les keffieh rose, bleu, jaune made in China (ou made in … ailleurs). Un keffieh a une valeur symbolique et revendicatrice trop forte pour devenir un simple accessoire de mode ! C’est assez symptômatique de notre époque malheureusement.
Un article intéressant sur le keffieh (que vous avez sûrement dû lire AlKanz, webovore comme vous l’êtes !)
http://www.france-palestine.org/article9669.html
Wassalam
assalamou aleikoum
Barakallahoufik Al-Kanz pour ce photo reportage! 🙂
SoubhanaAllah, j’ai pu entrer en contact avec cette fabrique pour justement proposer leurs keffiehs à la vente dans notre boutique! De voir ces machines toujours en fonction et notre cher Mr Hirbawi les « bichonner » (toujours une main sur ses machines) est une source de motivation supplémentaire pour nous.
Malheureusement, les frais d’importation sont terriblement élevés et en feraient un produit trop cher pour le consommateur.
Mais inchaAllah, nous espérons pouvoir rapidement en faire un de nos fournisseurs une fois ce souci réglé!
Soliv’r y travaille et n’a pas dit son dernier mot! 😉 … Pour la Palestine et les palestiniens!
@Oum Hilal wa Norah
Mr Hirbawi a du faire évolué sa gamme de keffiehs en proposant des keffiehs de différentes couleurs pour faire face à l’invasion chinoise qui fait des ravages même en Palestine. A nous, consommateurs de savoir faire la différence entre le vrai, l’original et la copie made in China.
assalamou aleikoum
salam aleykoum
qu’Allah fait fructifier leurs commerce
amine
Soliv’r,
Avez vous proposé à ce monsieur de faire des produits alternatifs ?
En France par exemple, le keffieh ne se porte pas trop et ce sûrement parce que la majorité de la population musulmane de france est d’origine maghrébine et que les maghrébins historiquement ne sont pas des adeptes du keffieh. Bien entendu on peut faire dans la solidarité et acheter un keffieh mais je ne pense pas qu’un entreprise puisse évoluer en basant sa politique sur de l’achat solidaire exceptionnel wa Llâhu a3lam
Cependant, l’idée de faire des produits alternatifs comme du linge de table, du linge de maison, des accessoires vestimentaires (écharpes par exemple) pourrait servir la cause de l’entreprise et lui permettre de survivre bi idhni Llâh.
wa 3alaykum as salam.
assalamou aleikoum
Non je n’ai pas proposé de faire d’autres produits, n’ayant tout simplement pas penser!
Le keffieh est revenu à la mode, porté par monsieur et madame tout le monde, sous une forme plus moderne (coloris plus fashion), et non plus par les seuls sympathisants à la cause palestinienne. Les chinois l’ont parfaitement compris et ont raflé le marché. En Afrique et moyen orient, le keffieh est largement porté mais ne provient pas de Palestine! Le drame est là!
Je suis pour que cette dernière fabrique de keffiehs palestiniens continue à confectionner des keffiehs, et que cela reste leur priorité. Et à nous, consommateur averti, de ne pas être une victime de ce commerce de masse et de sélectionner le produit en toute connaissance de cause. C’est cette mentalité là qu’il faut commencer par changer plutôt que d’adapter des produits à une clientèle qui veut tout au moindre prix.
Certes, il y a des impératifs commerciaux pour ne pas voir son entreprise coulée, mais il faut tout faire pour ne pas changer son fusils d’épaule à la moindre difficulté.
Par exemple en France, plutôt que d’opter pour la délocalisation ou changer sa gamme de produits face à une concurrence étrangère de plus en plus forte, les entreprises françaises font dans le luxe et cela leur réussit très bien! M. Hirbawi, plutôt que de devenir un fabricant quelconque, pourrait faire en sorte de faire du keffieh, mais d’une autre façon.
Voici un autre reportage découvert via Solivr : http://monocle.com/sections/business/Web-Articles/Keffiyeh—Made-in-Palestine/
assalamou aleikoum
@Al-Kanz, barakallahoufik!
Ce reportage est magnifique! En quelques images, quelques phrases, il résume une situation préoccupante pour les artisans palestiniens..
Les keffiehs Hirbawi bientôt chez Soliv’r.. inchaAllah et si tout se passe bien… qu’Allah ‘azawajal facilite cette transaction! amine
assalamou aleikoum
Fut-il jamais un temps pour porter un keffieh! Voila une action autrement plus utile que de donner a des assiciations (pretendument) caritatives: Soutenir directement un peuple qui se bat pour sa terre, sa liberte et sa dignite!
Salamou `alaykoum,
À défaut de ne plus pouvoir lire l’article sur le site de Simon @ Kaléi, devenu inaccessible depuis, je remets le texte qui est par ailleurs joint en-dessous de la vidéo en question :
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Keffieh « made in Palestine«
by Joseph Melin 2 years ago (Monday, February 1, 2010 6:57 PM)
Symbole de la cause palestinienne, le keffieh est aujourd’hui aussi un accessoire de mode incontournable. Les ventes mondiales explosent mais la dernière usine palestinienne basée à Hébron en Cisjordanie peine à faire face à la concurrence du « made in China »…
Sur un vieux fauteuil tassé par les années trône un vieil homme coiffé d’un keffieh noir et blanc. Il dort. Après un demi-siècle passé dans son usine, le fracas métallique des métiers à tisser ne dérange plus la sieste de Yaser Hirbawi. Tout au contraire. Joda, son fils, s’amuse : “c’est quand elles s’arrêtent qu’il se réveille.”
“C’est en 1960 que j’ai acheté mes premier métiers à tisser japonais et ils fonctionnent toujours. Je les avais fait venir par la Syrie” relate fièrement ce natif d’Hébron qui, à 80 ans, veille toujours sur son troupeau de machines bruyantes.
La première Intifada, une période extraordinaire
Les années suivant l’ouverture de l’usine, le nombre de machines et d’employés augmentent au rythme des affaires. C’est l’âge d’or du keffieh “made in Palestine” et rien ne peut arrêter la croissance de la “Hirbawi Textile Factory”. Pas même la première Intifada qui éclate en 1987. “À cette époque nous étions presque les seuls à occuper le marché”, explique Joda, le fils du fondateur. C’était une période extraordinaire. Tout le monde achetait nos keffiehs !”
De 1000 à 80 pièces par jour
Les choses ont bien changé en 2009. En deux décennies, la production s’est écroulée de 1000 à 80 pièces par jour. Des 70 collaborateurs d’autrefois, il n’en reste que quatre. La plupart des machines se sont tues. “C’est à cause des keffiehs chinois! Il sont beaucoup moins chers.” se fâche le vieil homme. Et son fils de préciser : “Au débuts des années 2000, lors de la seconde Intifada, les produits chinois ont commencé à envahir le marché palestinien. Mais ça fait cinq ans que nous avons vraiment senti le changement.”
À la concurrence croissante des produits asiatiques – chinois mais aussi indiens – s’ajoute un rétrécissement des débouchés. Avec le verrouillage de la Cisjordanie, les Hirbawi ne peuvent écouler leurs marchandises ni dans la bande de Gaza ni en Israël. Joda constate : “le keffieh est un bien durable et le marché palestinien est totalement saturé. Seul les touristes en achètent encore. C’est vraiment difficile.”
Inaction de l’Autorité palestinienne
Ce qui révolte le plus Yaser Hirbawi c’est l’inaction de l’Autorité Palestinienne. Le vieil homme fait tournoyer dans ses mains un trousseau de clés imposant et s’indigne : “Ils auraient dû mettre davantage de barrières à l’importation pour protéger l’industrie locale. Pour nous protéger !”. Joda poursuit : “les produits chinois sont seulement taxés 17% à l’importation. Ce n’est pas suffisant.” Mettant en doute la fibre patriotique des dirigeants palestiniens Joda s’interroge : “D’où proviennent tous les keffiehs distribués ces jours-ci par le Fatah à son congrès de Bethléem ? En tous cas pas de chez nous !”
Interprète. Qais Arafat
Photo. Joseph Melin
Vidéo/montage/texte. Simon Pittet
© Tous droits réservés – All rights reserved – Joseph Melin – Simon Pittet
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Sinon, j’ai beaucoup aimé.
Qu’Allah les facilite et qu’Il les assiste.
J’encourage par ailleurs la démarche de Soliv’r.
Qu’Allah les récompense grandement.
J’espère prendre le plus rapidement possible leurs produits et également le plus possible.
Si je ne peux pas les soutenir directement sur le terrain, je veux leur apporter ma maigre contribution. J’y tiens.
Et ça, ça passe, selon moi, et des témoignages que j’ai pu lire çà et là envers cette entreprise, forcément par l’achat de produits qui proviennent directement de territoires palestiniens et qui, je l’espère, permettra à nos frères palestiniens de pouvoir continuer un tant soit peu leur activité.
Barak Allahou Fik, Al-Kanz, également.