Éducation. Après Ariss et Oum Hilal, et Oum Ilyes, Makimura, et Oumm Yâssir, voici l’interview d’une mompreneur, qui fait aussi l’école à la maison.
Présentation
Nombre d’enfants : trois enfants, une fille et deux garçons, 5 ans, 3 ans et un bébé.
L’aînée a été scolarisée pendant une partie de sa première année de maternelle puis déscolarisée. L’enfant suivant n’a pas connu la maternelle et le troisième suivra la voie des premiers si Dieu le permet.
Localisation : Rhône-Alpes
Type de pédagogie : Montessori, Cousinet pour le jeu, Rogers pour l’enseignement non-directif et Gardner pour les différentes formes d’intelligence.
Al-Kanz : Depuis combien de temps pratiquez-vous l’école à la maison ?
Caroline : Depuis un peu plus d’un an. En revanche, ma « propre préparation » de maman à l’IEF – pour ce qui est des lectures, de la compréhension des différentes pédagogies existantes et des conseils de savants de l’islam en matière d’éducation – est un travail plus long que j’ai fait en amont depuis plusieurs années sans savoir si cela allait finalement déboucher sur de l’instruction en famille ou non. Évidemment ma préparation « théorique » a considérablement été modifiée par l’arrivée des enfants et leur évolution quotidienne… mais ce temps « avant-IEF » m’a été, je crois (mais Dieu sait mieux), indispensable pour digérer un peu le nombre considérable de choses qui pouvaient se faire dans ce domaine et ensuite choisir nos propres méthodes.
Al-Kanz : Pourquoi avoir choisi cette voie ?
Caroline : Tout est parti d’une réflexion très simple au sein du couple mais qui revenait tout le temps avant d’avoir des enfants et qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui : « quelle éducation pour nos enfants ? »
Comment définir et mettre en place un environnement familial et éducatif optimal, choisi en fonction de nos valeurs, pour élever nos enfants ? Nous souhaitions que nos enfants progressent à leur rythme dans un environnement sécurisant et familial. Nous voulions que nos enfants apprennent la langue arabe et s’initient très tôt à l’apprentissage du Coran au quotidien et nous imaginions que le meilleur moyen de transmettre nos valeurs à nos enfants était de « vivre ces valeurs ensemble, au jour le jour ». L’IEF a été la réponse qui nous a convenu.
Al-Kanz : Comment réagit votre entourage ?
Caroline : Beaucoup de familles nous ont dit pouvoir concilier les points évoqués plus haut avec la scolarisation dite « classique ». Les pressions de notre entourage nous ont donc amenés à tester cette expérience en première année de maternelle pour l’aînée. Tout ce que nous ne souhaitions pas, pour l’enfant et pour nous, est pourtant arrivé. Notre décision fut donc prise au second semestre et nous avons choisi l’IEF. Notre entourage proche a bien réagi au départ, pensant sûrement que ce serait temporaire et que nous reviendrions à l’école tôt ou tard. Aujourd’hui, les réflexions se font de plus en plus pressantes, surtout concernant la socialisation. D’autres n’envisagent tout simplement pas qu’on puisse apprendre et évoluer intellectuellement sans l’école. D’autres enfin, plus éloignés, pensent que notre décision est simplement un rejet de l’école. Alors oui, évidemment, nous n’acceptons pas que nos enfants importent de mauvaises manières, des gros mots et la violence banalisée de l’école, etc.
Al-Kanz : Qu’est-ce qui vous plaît le plus ?
Caroline : La flexibilité et le fait de vivre et suivre avec une grande joie le développement et l’évolution de mes enfants, ceux pour qui je souhaite le meilleur dans cette vie et dans l’autre. Ce qui me plaît également dans ce choix est notre propre évolution de parents : nous sentons que nous endossons pleinement notre rôle. Nous avons plaisir à nous « développer » avec eux, à devenir de meilleurs parents en leur compagnie. Enfin, et c’est un point important au vu de ce qui a pu toucher notre fille pendant son expérience à l’école : avec l’IEF, la socialisation est choisie et non pas subie. Nos enfants, par leurs activités sportives et culturelles, ont le choix d’être l’ami(e) de qui ils souhaitent. Ce qui est particulièrement sécurisant pour des enfants timides.
Al-Kanz : Qu’est-ce qui vous gêne quand même ?
Caroline : Rien du tout, bien au contraire. Évidemment il y a des hauts et des bas, des moments de fatigue et de questionnements mais les aspects positifs de notre choix (et les négatifs vécus de la scolarisation) me reviennent bien vite en tête et me permettent de continuer très sereinement. Comme le suggérait Ariss, nous grandissons et apprenons avec nos enfants. Ils sont, pour peu que l’on prenne le temps et qu’on demande l’assistance d’Allâh (swt), source d’enrichissement pour nous parents à tout moment et pour autant que continuera cette expérience.
Al-Kanz : Pensez-vous qu’il faille avoir fait de longues études pour être capable de faire l’école à la maison à ses enfants ?
Caroline : Non, je ne pense pas. D’ailleurs même en ayant fait des études, on est forcément spécialisé dans un domaine. Personnellement, je redécouvre différemment et avec délices certaines matières qui m’horripilaient au collège et au lycée. Tout simplement parce que nous abordons les choses autrement, en variant les supports, en rediscutant en famille d’un documentaire, en allant visiter directement des lieux historiques, en imaginant un reportage photo, en recherchant des livres en rapport à un sujet à la médiathèque, en rejouant des histoires avec des jeux de construction… J’ai la même joie d’apprendre que celle de mes enfants. C’est ce que nous partageons : le plaisir de découvrir, d’évoluer et d’avancer ensemble.
Al-Kanz : Si un établissement privé musulman de qualité venait à voir le jour près de chez vous, le scolariseriez-vous ?
Caroline : Non, car l’aspect scolaire des méthodes employées et le rythme d’apprentissage identique à tous, y compris dans les écoles musulmanes, me gênent aujourd’hui. Au fil de mes lectures au sujet de l’IEF, je me suis rendue compte que l’école telle qu’elle est – en France notamment – ne peut pas permettre aux enfants l’épanouissement nécessaire pour progresser à leur rythme (plus lent ou plus rapide) et qu’elle éteint toute curiosité et élan naturel d’apprendre par soi-même. Rétrospectivement, c’est bien ce que, plus jeune, je reprochais au système éducatif.
Al-Kanz : Encourageriez-vous tous les lecteurs et les lectrices d’Al-Kanz à pratiquer l’IEF ou pensez-vous plutôt que l’IEF ne convient pas à tout le monde ?
Caroline : Je ne sais pas trop… je suppose que quand on souhaite se donner les moyens d’un choix, et avec l’aide d’Allâh (swt), on peut déplacer des montagnes.
Al-Kanz : un dernier mot ?
Caroline : Le Prophète (saws) a dit : « En vérité, si l’un d’entre vous s’occupe d’éduquer son enfant, cela est meilleur pour lui que de faire chaque jour, l’aumône d’une demi-mesure aux pauvres. »
Les bons plans de Caroline
Un site à conseiller : http://www.nospetitsmusulmans.com
Un bon plan achat : les brocantes et les vide-greniers
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salaam alikoum
Ahsana ALLAHOU ilaykoum, baraka ALLAHOU fiikoum, hafidhakoum ALLAH
qu’ALLAH fasse grandir nos enfants dans la droiture et la rectitude, qu’Il leur accorde un savoir immense et leur permette d’etre ce qu’Allah veuille qu’ils soient, pas ce que nos dirigent et autres qui haïssent l’islam veulent que soient nos enfants
un grand BRAVO ma soeur et qu’Allah vous préserve
Salam Aleykoum
MAchaAllah je suis vraiment impressionné par cette taqa qu’Allah vous a accordé.
Une question me vient mais comment faites vous concrètement avec vos activités ainsi que l’IEF ?
Qu’Allah préserve nos enfants et nous aide à leur bonne éducation
As-salâmu’alaykum,
Amîne !
Caroline, il faudra que tu parles de ce que tu évoques dans type de pédagogie, quand tu en auras l’occasion insha’a-Llâh.
BarakaLlâhu fiki.
Assalâmu ‘alaykum wr wb
BârakaLlâhu fîkum pour vos encouragements et amîne à vos invocations. Qu’ALlâh (swt) nous facilite à tous. Amîne.
@ Ajib : concrètement je dors peu et je frôle le burn out au moins une fois par an. Récemment j’ai dû faire une pause avec le net pour me ressourcer. Sinon, pour l’organisation de l’IEF proprement dite, dans les grandes lignes :
-je consacre 2 heures entières à cela avec mes enfants tous les matins (environ de 8 à 10 heures) et pendant certaines de leurs activités je commence à lire mes mails, préparer mes commandes, ou chercher des activités pour les jours suivants, etc.
-Les repas, le ménage et le repassage quotidiens sont faits tôt le matin avant leur réveil.
-La boutique passe maintenant après l’IEF.
-Pour ma propre culture et aussi pour continuer à m’instruire moi-même dans les domaines qui m’intéressent, nous avons institué un temps de lecture en famille, tous les soirs. Mon époux y participe également.
-Pas ou très peu de tv en dehors de qq reportages choisis ou des JT de temps en temps.
@ Nassima : oui, oukhtî in châ-a-Llâh. D’ailleurs je te dois un article sur le système éducatif suédois. Il est presque prêt mais … le temps me manque parfois pour finaliser tout ce que j’aimerais faire 🙂
As-salâmu’ alaykum,
Quel beau témoignage oukhti.
Je suis toujours aussi heureuse de te lire.
Bravo, qu’Allah te récompense pour tous les efforts que tu fournis au quotidien.
assalamou alaykoum,
problème de socialisation ? je pense qu’à 5, avec l’exemple du fonctionnement entre papa et maman et la cohabitation à 3 avec les parents qui veillent à ce que les échanges entre les enfants se passent bien, la socialisation peut se faire sans problème. est-ce que la socialisation est possible dans une crèche ? non ! parce que le développement des enfants de ces âges ne le permet pas, ça ne correspond pas à leur besoin du moment ! rien n’empêche aussi d’emmener les enfants sur des aires de jeux où ils pratiqueront bien davantage la socialisation que dans une école.
quant à l’école classique, il serait temps qu’elle pense au minimum à… la socialisation justement, en faisant attention aux interactions entre les élèves. mais ce n’est pas avec la politique de réduction systématique des coûts de l’éducation que ça se fera. ce ne sont pas les policiers, ni les enseignants qui peuvent le faire, mais des éducateurs bien formés. tout d’abord faudrait-il une formation de qualité. et que les enseignants soient mieux formés en matière de pédagogie.
je ne me sens pas la force de faire comme Caroline, mais j’adhère totalement. de mon côté je travaille sur les outils de prévention et d’accompagnement para-scolaires pour faire le contre-poids à l’impact négatif de l’école, et donner aux enfants la possiblité de survivre émotionnellement dans ce monde de loups.
je recommande aux mamans qui ont à coeur de donner une éducation de qualité à leurs enfants le film « solutions locales pour un désordre global ». pour aller plus loin dans le combat contre l’incivilité et l’inculture 😉 si jamais je travaille sur une fiche pédagogique autour du jardinage, si ça intéresse quelqu’un.
vu que nous sommes plusieurs avec ces préoccupations, je me suis dite que ça pourrait être intéressant de rassembler les expériences et connaissances de chacune, alors je viens d’ouvrir ce forum : http://mamanmusulmane.ning.com/
l’idée serait d’amener du matériel de préférence bien référencé ou des expériences. je n’ai encore rien mis mais dès que j’ai le temps inchaAllah je m’y mettrai.
super témoignage !
Mais tu dois avoir un bébé qui dort bien alors !!!!
parce qu’ici entre bébé qui se levait toutes les 20 min jusque un an, aujourd’hui 4-5 fois par nuit, pas possible les tâches ménagères avant 8h ! alors l’école à la maison !!!! impossible ! lol
As salam aleykoum wa rahmatouLlâhi wa barakatouh,
MAch’Allâh c’ets un très joli témoignage. Barak’Allahou fiki pour ce partage.
Je n’ai pas encore d’enfants kheir inch’Allâh mais en lisant tout ces témoignages de mamans, je ne peux qu’être convaincu des bienfaits de l’école à la maison. En vous lisant toutes, on retrouve une sérénité, une paix et aussi des liens affectifs très forts avec petits bouts. Et puis quand on voit la mentalité actuelle de la France, on a pas forcément envie que ce soit ces gens qui éduquent et inculquent leur valeur à nos enfants.
Qu’Allâh nous accorde une pieuse descendance.
Assalâmu ‘alaykum wr wb
BârakaLLâhu fîkunna à toutes et amîne à vos invocations publiques ou en secret 🙂
@ Sa3da : chère soeur, je dois dire que je lis à chaque fois avec un grand intérêt tes interventions ici. Pour le forum, il en existe déjà un oukhtî où plus de 2000 soeurs sont inscrites. Il a plusieurs années et est bien alimenté par des soeurs très motivées mâ châ-a-Llâh :
http://www.ecolealamaison.net/
Mais bârakaLlâhu fîk pour l’idée. Sinon oukhtî, pourrais-tu m’écrire à contact [at] dazahid [point] com j’aimerais parler plus longuement avec toi de ce sujet in châ-a-Llâh.
@petitefleur :
en effet, mon bébé dort bien… en journée :)) Mais bon, je me dis que c’est passager tout cela et que bientôt il fera ses nuits in châ-a-Llâh.
@Nour :
wa fîki bârakaLlâh oukhtî, qu’Allâh (swt) te facilite en ce sens. Amîne. Cela reste une merveilleuse expérience et un mode de vie que je ne souhaite pas modifier.
salam aleikoum
le principe me plait beaucoup, je pensais le faire mais je ne savais pas que ça avait une aussi grande proportion. Par contre pensez-vous faire l’ecole primaire aussi?
Assalâmu ‘alaykum wr wb
@ Tiza, oui, in châ-a-Llâh le plus longtemps possible.
L’IEF parce qu’on veut des méthodes alternatives d’enseignement, je peux le comprendre et même l’encourager mais dire le faire pour préserver l’enfant d’un environnement non islamique, je trouve cela un peu utopique. Parfois à force de vouloir isoler cet enfant de certaines choses, on finit par l’y attirer inconsciemment. Il ne faut pas oublier qu’arrive un âge où les enfants veulent faire comme tout le monde, un âge où ils rejettent tout…On est des enfants de l’école publique,non?
Pourtant cela n’a pas entâché notre appartenance à l’Islam, on ne s’en est pas éloigné bien au contraire !
Et c’est pas pour autant qu’on a tous fait les 400 coups !
Une bonne surveillance des parents, beaucoup de communication peuvent faire toute la différence.
Allahou Alam
Assalamu aleykum,
je suis en retard, très en retard, cependant en tant que maman je pense qu’ il faut absolument cesser tout jugement de valeur; opposer les mamans qui font l’ IEF à celles qui ne la font pas. chaque maman fait ce qui lui convient le mieux, ce qui convient le mieux à ses enfants, selon les caractères, les capacités, les écoles à disposition.
Ce qui me gene le plus c’ est ce discours qui supposerait que les mères qui laissent leurs enfants à l’ école, laissent leurs enfants dans des endroits de dépravation, par manque de quelque chose(courage, implication maternelle, force, et pourquoi pas Foi…) Quant à évoquer la prostitution et la drogue… Je ne sais pas quoi répondre.
J’ ai choisi l’ école publique, délibérément, après salat istikhara, et en connaissance de cause. Mes enfants sont plutot timides et réservés et la relation que nous avons est très fusionnelle; je pense très honnetement et en tant que professionnelle de santé, ayant travaillé quelques temps en psychiatrie, dans des centres pour usagers de drogue et auprès d’ ados, que le meilleur pour eux (pour mes enfants) est qu’ ils se collent à la réalité de la vie dès le plus jeune age; d’ abord pour détendre le lien qui nous lie, mais aussi pour qu’ ils puissent découvrir autre chose que les robes de leur mère, et meme si ces choses ne sont pas islamiques;
j’ ai toujours pris l’ habitude de ne pas diaboliser tout ce qui m’ entoure, en primaire les enfants sont … des enfants. Ils jouent, travaillent, s’ entraident, se racontent leur quotidien, partagent.
Nous parlons beaucoup avec les enfants de ce qu’ ils ont vu, ce qu’ ils comprennent, la possibilité de se repositionner en tant que musulmans; je voulais commencer ce travail avec eux dès le plus jeune age, afin qu’ ils se construisent dès le départ dans le monde dans lequel ils devront vivre incha Allah… Pour qu’ ils soient efficaces, il faut qu’ ils connaissent cette société, pour connaitre les bienfaits de leur religion il faut qu’ ils soient confrontés au non religieux.
Nous ne les lachons pas dans une fosse au lion, mais nous les tenons par la main dans cette réalité, et c’ est un travail énorme, épuisant parfois, incroyable; je ne vois pas comment faire autrement pour les armer efficacement pour leur avenir, je ne veux pas non plus qu’ ils commencent ce travail en tant que jeunes adultes, il me semble que ce serait particulièrement difficile.
Voilà, c’ est mon experience, je ne suis pas une mère indigne, mes enfants sont de bons enfants, al hamdulillah, ils ont conscience de leur religion et lorsque l’ adhen résonne à fajr ils se lèvent et prient; lorsqu’ ils évoquent le paradis leurs yeux pétillent de bonheur, lorsqu’ on leur propose une chose contraire à leur religion ils savent dire non avec douceur et sans mépris. Ils savent vivre correctement dans cette société, et en tant qu’ enfants musulmans.
alors je dis bravo à toutes les mamans qui s’ impliquent dans l’ éducation de leurs enfants, IEF ou non, qui aiment leurs enfants et donnent le meilleur pour adorer leur Seigneur, et surtout ne vous jugez pas les unes les autres, parceque ça c’ est justement ce que nous ne voulons pas inculquer à nos enfants. L’ éducation commence par la sincérité, par l’ intention et demande beaucoup, beaucoup de miséricorde.
Assalâmu ‘alaykum wr wb
@petitefleur
Pour nous c’est l’inverse : nous le faisons pour les faire vivre dans un environnement islamique le plus longtemps possible, non pas pour les préserver (ce qui dans les faits est identique, en effet).
Après in châ-a-Llâh, il sera prêt à évoluer ailleurs.
« Isoler », non plus. Mais vous conviendrez que lorsqu’on préserve son enfant de la prostitution, de la drogue et d’autres comportements déviants, ce n’est pas pour autant que les enfants y seront attirés in châ-a-Llâh. Je ne vois pas en quoi cela serait différent pour notre sujet.
Sinon, en lisant les témoignages de mamans IEF non-musulmanes vous pourrez voir que quasiment tous les enfants faisant l’instruction à domicile n’entrent pas « en conflit » avec leurs parents à l’adolescence (la fameuse crise d’adolescence).
Je suis aussi en effet issue de l’école publique et il y a maints choses que j’aurais préféré ne pas vivre… a fortiori aujourd’hui où cela m’apparait comme encore pire.
LE PLUS IMPORTANT dans mon message : je suis ici pour partager MA DECISION.
Chacun ses choix, moi je témoigne du mien mais je ne juge pas ni même ne questionne les musulmans qui en font d’autres. Chacun voit le bien là où il est POUR SES PROPRES ENFANTS.
assalamou alaykoum,
@ petitefleur et dazahid, ne vous fâchez pas, je suis éducatrice et je peux vous dire qu’il existe plusieurs chemins pour parvenir au final au même but. chacune doit trouver ce qui lui convient le mieux – également ce dont elle est le plus capable. l’important c’est de connaître les risques de chaque méthode et d’aller là où on est le plus à l’aise.
pour ce qui est de tout rejeter, il y a effectivement un moment où l’enfant, devenu adolescent, doit forger son identité. l’intensité n’est pas la même pour tous, et je suppose qu’il doit y avoir un lien avec le mode de communication parents-enfants (je n’ai pas encore beaucoup exploré le domaine de la communication, mais j’y travaille). s’il voit le bien-fondé à quelque chose, je pense qu’il aura moins tendance à rejeter. cette communication peut exister que l’on fasse l’école à la maison ou que l’enfant aille à l’école publique.
l’école à la maison est possible sans nécessairement isoler l’enfant. il peut être emmené à des lieux où jouent d’autres enfants, avec l’avantage que le parent présent peut voir ce qu’il se passe et gérer les situations qui se présentent.
une chose est sûre : l’école publique présente certains risques, et elle peut être néfaste sur le développement de l’enfant. ça dépend beaucoup des enseignants et des élèves, de leurs familles, mais aussi de comment cela se passe à la maison. Partant de là, à chacune de voir de quelle manière elle peut prévenir les problèmes qui peuvent se poser. l’école à la maison est une des solutions.
oui dazahid, chacune voit le bien là où il est pour ses propres enfants, selon son environnement aussi, et également où est le bien pour elle-même. il y a les mamans qui ont les capacités et la forces de faire l’école à la maison, d’autres moins. faire quelque chose dont on ne serait pas capable ou qui ne convient pas peut être un remède pire que le mal. donc vraiment, c’est une décision très personnelle.
je trouve magnifique que tant de mamans aient à coeur de trouver le meilleur pour leurs enfants. barakAllahou fikoum.