Économie solidaire. Soliv’r est une petite et jeune société gérée, sous le régime d’autoentrepreneur, par Fathi Hadj-Henni et spécialisée dans les produits issus du commerce équitable. L’Alambra, situé à Stains en Seine-Saint-Denis, est un restaurant halal géré par deux associés, dont Nabil Djedjik. L’an dernier, les deux entrepreneurs ont décidé de s’engager ensemble. Aujourd’hui, Soliv’r fournit l’Alambra en produits issus du commerce palestinien. C’est ainsi que, depuis avril dernier, l’Alambra propose à ses clients un « plat équitable », les papillotes de Ramallah, du nom d’une ville palestinienne. Interview.
Al-Kanz : Comment vous est venue l’idée de travailler ensemble ? Et quel message voulez-vous transmettre ?
Fathi – Solivr : L’idée première était de faire découvrir des produits palestiniens aux clients de l’Alambra en les exposant dans le restaurant. Comme je propose des produits alimentaires à base de différents plats palestiniens, l’idée de cuisiner solidaire a rapidement jailli. La dégustation des produits Soliv’r a ravi Nabil et des serveurs du restaurant. Il ne restait plus qu’à trouver le plat à proposer.
Le message que nous souhaitons véhiculer est l’importance du soutien économique. Nous connaissons les dons d’argents ou en nature, l’achat équitable et solidaire. Aujourd’hui, nous proposons une autre façon de consommer en « dînant solidaire » au restaurant. On se fait plaisir en savourant des plats composés à partir de produits équitables, qui sont un soutien direct et essentiel aux petit producteurs locaux. C’est un geste simple pour nous, qui ne demande aucun effort supplémentaire, ni en temps ni en argent, mais qui est vital pour beaucoup de monde, en Palestine aujourd’hui, et peut-être ailleurs demain.
Nabil – Alambra : L’idée de travailler ensemble nous a été suggérée par une connaissance commune. Le message que nous aimerions transmettre, c’est que l’on peut faire avancer notre communauté sans pour autant bousculer nos modes de consommation ni, dans le cas présent, faire l’effort de donner le moindre euro en plus. Vous décidez de manger au restaurant. On ne vous demandera pas de faire un don, juste de choisir ce plat. Au final, vous paierez ce que vous payez habituellement. En revanche, en choisissant les papillotes de Ramallah, vous aidez des entreprises palestiniennes à se développer. C’est d’une certaine manière mieux que de faire un simple don, puisque vous les faites travailler ; ce qui permet de créer de l’emploi et de dynamiser leur économie. En consommant leurs produits, vous les aidez. C’est de l’économie solidaire.
Al-Kanz : Vous avez bien conscience que vous bousculez là les habitudes des consommateurs musulmans, pas encore habitués à ce type d’engagement (acheter pour soutenir). Comment comptez-vous transformer l’essai et faire en sorte que cette initiative soit la première d’une longue liste d’actions ?
Fathi – Solivr : C’est novateur et c’est ce que nous recherchons. La communauté est extrêmement généreuse, celle-ci se responsabilise de plus en plus et veut du concret. Nous voulons simplement permettre à chacun d’agir comme il le souhaite en lui offrant de nouvelles façons de soutenir les opprimés. Concrètement, avec les papillotes de Ramallah, en donnant du travail aux producteurs palestiniens. J’espère que cette initiative fera bouger plus encore les consciences et qu’il y aura une attente de plus en plus forte de la part des consommateurs ; ce qui nous permettra d’envisager sereinement d’autres types de partenariats.
Nabil – Alambra : Les consommateurs musulmans ont prouvé qu’ils sont sensibles à ce type de démarche avec par exemple Mecca Cola. On parlera de succès lorsque ce type de produits sera plébiscité. Si la demande est forte, l’offre y répondra naturellement et tout le monde sera gagnant : le consommateur qui aura un produit de qualité issu du commerce solidaire et équitable, l’entreprise qui non seulement vendra ce produit, mais profitera d’un capital sympathie et évidemment nos sœurs et nos frères palestiniens qui ne demandent qu’à travailler et à se développer in châ’a-Llâh.
Al-Kanz : Après l’Alambra, un second restaurant, le Platinum café, a décidé d’offrir aussi des plats préparés à partir de produits palestiniens. Est-ce que les papillotes de Ramallah ont vocation à se retrouver dans tous les menus des restaurants halal ? Dit autrement, Soliv’r va-t-elle proposer à d’autres restaurateurs de s’engager à leur tour et de promouvoir le commerce palestinien ?
Fathi – Solivr : Les papillotes de Ramallah est un plat parmi des dizaines d’autres possibles à partir de nos produits. C’est le premier, et le plus important pour moi. Avoir la possibilité de travailler avec Nabil, entrepreneur de talent, est un gage de confiance et de reconnaissance dans le projet Soliv’r, à l’image de tous ceux qui nous ont fait confiance aujourd’hui. Si d’autres entrepreneurs ont cette même volonté d’aider, toujours dans l’esprit équitable et solidaire, alors, oui, pourquoi ne pas étendre cette offre aux plus grands nombres, à d’autres restaurants ?
Nabil – Alambra : Pas forcément les papillotes de Ramallah, même si cela serait flatteur pour nous, mais tout plat composé à partir de ces produits issus du commerce équitable et qui s’inscrivent dans une économie solidaire.
Comment soutenir cette initiative ?
Vous êtes consommateur : parlez-en à votre restaurateur préféré. Dites-lui qu’il peut soutenir l’économie palestinienne sans bouleverser ses habitudes. Il lui suffit de se fournir en produits palestiniens, véritablement équitables, et d’offrir à ses clients des plats maison.
Vous êtes restaurateur : contactez Fathi à l’adresse suivante contact[@]solivr.fr
Plus généralement, parlez de cette initiative autour de vous. Plus vous en parlerez, plus les consommateurs et les entrepreneurs y seront sensibilisés jusqu’à in châ’a-Llâh agir et permettre qu’elle devienne banale. Qui sait, on trouvera peut-être un jour un restaurant halal dont (presque) tous les plats seront composés à partir de produits issus de l’économie solidaire. Ce n’est pas impossible, mais ça dépend de chacun de nous et de notre mobilisation.
Crédit photo Une : Solivr.fr
As salâmu ‘alaykum
« L’idée de travailler ensemble nous a été suggérée par une connaissance commune. »..—–> Al Kanz??
On voit que vous avez l’oeil… Ou, du moins, l’oreille. ^_^
as-salâmu ‘alaykum
Ce n’est pas ce qu’il y a de plus important dans l’article 😉
Assalam ‘alaykûm,
Je trouve l’idée géniale ! Qu’Allah mette beaucoup de bien là dedans. Bonne continuation à tous.
Wassalam
As-Salamû ‘Arleykoum,
Enorme, vraiment énorme ! Toutes mes mabroukation pour l’idée.
Qu’Allah vous récompense.
As salam alaaykum,
Masha’a’Llâh, c’est exquis comme nouvelle !
Salam, J’aime!
A Salam aleykoum
tres tres bonne initiative enfin des produits de substitution enfin enfin enfin aujourd’hui c’est soit tu achete sioniste soit tu mange des cailloux et wallah je prefere les cailloux
Mais maintenant il y a de nombreux produits muslim halal selon l’appelation qui pousse a acheter engagé et j’en suis sur tres tres bon dabs le gout et la santé je n’en doute pas
Que Allah vous aide dabs vos entreprises et bien sur nous les soutenons
salam
El hamdoulillah !!!!
Un pas de plus sur la route de l’action…
Allahouma ansour oummati Mohamed SAWS.
FM
as-salâmu ‘alaykum
Si vous aimez, faites passer le message autour de vous. Vos encouragements ici-même sont importants pour les entrepreneurs, mais il faut en parler et en parler en parler sans relâche pour que de telles initiatives fassent des petits. Vous n’irez peut-être jamais manger des papillotes de Ramallah à l’Alambra, mais vous pouvez envoyer un mail à vos amis pour leur dire que des entrepreneurs se bougent. Eux ont fait, maintenant c’est à nous de faire. Alors faisons.
Salam alaykoum,
Cuisiner -solidaire de surcroit- contre l’oubli: belle et et délicieuse initiative masha Allah!
Ca me fait penser à cet article de Soliv’r http://blog.solivr.fr/2010/04/11/art-culinaire-palestinien-cuisiner-contre-oubli/
Un art qui permet de « préserver l’héritage culturel palestinien. La cuisine dépasse son rôle fonctionnel, pour transmettre la culture palestinienne. »
A mon prochain passage à l’Alambra, c’est décidé, je prends une papillote de Ramallah!
Assalam alaykum
Dans le climat morose actuel, cette belle initiative fait du bien elhamduliLlah.
Que Rabbi les récompense et nous aide à être unis à l’image de cette action la hawla wa la quwwata ila biLlah.
Amîne insh’Allah.
Wassalam
Salam Aleykoum
Très bonne idée, il faut oser, et surtout être courageux. Il est important d’avoir des projets communs et qui plus halal, je vais d’ailleurs contacter cette société.
Salam
Bonne idée. Juste le terme en entrant dans le restaurant et regardant la carte . Papillote de RAMALLAH perso j ai pense a ce peuple enfermé dans un papier de cuisson et jeté dans un four. Du
Coup je n ai pas commandé.
Comme quoi la comm. Est primordiale…