Cet article, rédigé par nos soins, a été publié dans le numéro 2 d’Al-Tijari, magazine destiné aux professionnels de la filière alimentaire halal.
L’islam ne déteste pas l’argent. Chacun sait qu’Allah ne nous jugera pas pour l’argent que nous possédons, mais pour l’usage que nous en ferons. S’il est fait souvent référence à une tradition selon laquelle les pauvres seront favorisés par rapport aux riches, il existe plusieurs hadiths qui mettent en avant le mérite du riche qui est reconnaissant envers Allah et qui fait un usage responsable de son argent.
Pour autant, si être riche n’est pas un mal en islam, et peut même favoriser l’entrée au Paradis, la façon d’acquérir cet argent est capitale. Que vaut donc la richesse acquise par la fraude ? Comment peut-on prétendre au meilleur dans l’Au-delà, si dans nos transactions, avec nos clients, avec nos fournisseurs, avec nos partenaires, nous transgressons les règles islamiques d’honnêteté, d’équité et de justice ?
L’entrepreneur musulman est entrepreneur, mais surtout musulman. Le halal, pour lui, c’est toute une éthique, ce n’est pas simplement un procédé technique de mis à mort d’un animal, ni le contenu de tel ou tel produit alimentaire et encore un moins un simple mot. Le halal, c’est un life style, un savoir-être, et même un devoir-être, dans sa vie personnelle comme dans sa vie professionnelle.
Dans son entreprise, cette éthique est constamment présente. L’entrepreneur musulman sait qu’il a des devoirs envers Son Créateur, mais aussi envers ses employés, ses clients, ses fournisseurs et même ses concurrents. Parce qu’il est musulman, cet entrepreneur n’oublie jamais cette parole prophétique selon laquelle « nul n’est croyant tant qu’il ne veut pour son frère ce qu’il veut pour lui-même ».
Il cherche le bien tant pour lui-même que pour autrui. En conséquence, même si le monde des affaires n’est pas toujours très facile, l’entrepreneur musulman tend toujours vers une application des plus rigoureuses des règles de l’islam. Il ne cède ni à l’argent facile ni aux méthodes douteuses pour remporter un marché, conquérir une nouvelle clientèle ou écouler un stock.
Il renonce même à gagner plus d’argent si cela doit l’amener à encourir la colère divine. L’entrepreneur musulman, parce qu’il sait que le halal n’est définitivement pas une marchandise, veut appartenir à ceux dont on dit dans le Coran qu’ils croient et accomplissent les bonnes œuvres.
Assalamu ‘alaykum,
Merci de partager l’article 🙂 Baraka Allahu fik pour le rappel.
Etant dans l’informatique, je dis souvent : faut écrire du code halal ! du code propre, bien documenté et de conception soignée 🙂
Assalamu ‘alaykum,
très bel article