Chez les musulmans, comme chez les juifs, tout abattage rituel doit être réalisé par un être humain. Pour un industriel, c’est un problème, car recourir à des employés dans le cas de la volaille plutôt qu’à des machines, c’est réduire considérablement le rendement à l’heure.
Alors qu’un tueur – c’est le terme consacré pour désigner l’employé qui procède à l’abattage – abat jusqu’à 2 000 bêtes à l’heure, un disque permet d’atteindre les 15 000 têtes. A cette vitesse, il devient évidemment très difficile de respecter les exigences du halal.
On comprend dès lors que les industriels qui ont choisi ce mode d’abattage, à l’instar de Doux, dont les poulets non halal sont ceux que l’on trouve chez KFC, n’ont absolument pas envie d’avoir des contrôleurs indépendants sur leur site d’abattage.
On nous dira qu’il existe des fatwas de savants, notamment saoudiens, qui autorisent ce type d’abattage. Ce n’est pas tout à fait faux ou plutôt ce n’est pas tout à fait vrai. Ce qu’autorisent ces savants, c’est l’idée d’un abattage autrement que par la main humaine.
Or, parce que cela vient de savants saoudiens, certaines personnes tirent des conclusions hâtives et choisissent d’avoir une lecture extensive de cette autorisation sans tenir compte du contexte. Pourtant, les savants saoudiens eux-mêmes, informés de la réalité des abattoirs en France notamment, ont été très clairs :
« De tout ce qui précède au sujet de la méthode d’abattage et de la condition religieuse des sacrificateurs, il ressort clairement que ce qui a été mentionné dans les écrits du Ministère du Commerce et de l’Industrie (du royaume d’Arabie saoudite) (…) ne contribue pas à rassurer le cœur au sujet de caractère licite de la consommation des viandes importées ; au contraire, il reste quand même un doute concernant la conformité de ces abattages avec le rituel islamique. Et le principe, c’est l’interdiction. En conséquent, il est nécessaire de trouver une solution à ce problème. »
Parmi les solutions envisagées, les trois suivantes témoignent bien du souci qu’ont les savants musulmans de veiller à ce qu’un contrôle systématique et évidemment indépendant soit réel et effectif.
Créer des abattoirs spécifiques aux musulmans dans les pays d’où l’importation des viandes vers le Royaume est envisagée. Veiller à ce que la méthode d’abattage (qui y soit appliquée) soit conforme à la méthode légiférée dans la sharia.
Choisir des employés musulmans qui connaissent bien la méthode d’abattage conforme à la sharia afin qu’ils se chargent justement de l’abattage dans ces entreprises en fonction du volume de produit que le Royaume a l’intention d’importer.
Choisir un nombre suffisant d’experts parmi les musulmans afin que ceux-ci contrôlent l’abattage des animaux, la production de fromage, le conditionnement des viandes etc. dans les entreprises qui exportent ces produits vers le Royaume.
Source : Al-Ifta
Sans cela, le poulet que l’on croit halal peut ressembler à ceci :
Ajoutons que, très curieusement, la SFCVH-mosquée de Paris longtemps opposée à l’abattage mécanique le défend aujourd’hui. Cette volte-face coïncide avec la volonté de KFC d’obtenir un blanc-seing pour continuer à écouler ses poulets non halal sans que ne le halalgate ne ravage son chiffre d’affaires (voir Pour couvrir l’AFCAI, KFC non halal sollicite la mosquée de Paris).
Souvenez-vous, il y a encore quelques semaines, la SFCVH-mosquée de Paris considérait naturellement que l’abattage mécanique, tel qu’on le connaît aujourd’hui, est contraire aux principes islamiques, comme l’atteste d’ailleurs Jean-Charles Doria, le journaliste qui a interrogé les responsables des trois mosquées lors de son enquête sur les poulets non halal de Doux.
Après que le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, rappelle ce que doit être l’abattage rituel musulman et précise qu’il ne peut être mécanique, le journaliste rapporte explicitement ce qui lui a été dit par les deux autres mosquées : « Les deux autres grandes mosquées, celle d’Evry et de Paris, nous fournissent exactement la même définition du halal (voir la vidéo : KFC non halal).
Aujourd’hui, on nous dit que chez Doux on est revenu au halal, au halal conforme aux exigences islamiques et que donc les poulets KFC sont halal. Et si le reportage qui sera diffusé lundi prochain sur Canal+ venait à contredire radicalement cette affirmation ?
salam c est a notre amie BB qu on le doit montrer cette video et comparer avec notre rite qui souffre le plus et qui est plus stresser la tete en bas …
Salam Alaykoum,
Quelle est l’étape qui suit la décapitation?
ASSW
Nest step : l’eau bouillante… Ce qui signifie que les volailles seront noyées et/ou ébouillantées…
eh ben ca donne plus envi de manger des poulet roti
Salem,
@Syrx,
Les poulet ne sont pas décapités en tout cas ce n’est pas ce que prévoient les textes religieux.
Assalam aleykoum
est-ce que isla delice(certifié halal par AVS) utilise ces méthodes: éléctronarcose et abatage mécanique?
Salam Alaykoum,
AVS, qui certifie les produits Isla Delice, n’accepte pas l’electronarcose et l’abattage mécanique.
Je reste a votre disposition pour tout renseignement.
Carrefour va recourir à l’abattage mécanique pour sa gamme pseudo halal.
Allahu Must’an, la vidéo c’est horrible