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Beurgeois, ce qu’ils ne sont pas

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Beurgeois, ce qu'ils ne sont pas
Source – cmbellman

Le halal a médiatiquement le vent en poupe. Et avec lui un mot qui revient à la mode « beurgeois » et que l’on retrouve régulièrement dans la presse. Problème, l’acception qu’on lui colle ne correspond pas à la réalité qu’il recouvre.

Le beurgeois n’est pas juste un « riche »

Les journalistes emploient le terme « beurgeois » pour décrire une catégorie de consommateurs musulmans qui ont un certain pouvoir d’achat. Un beurgeois, en somme, serait un musulman qui achète du Danone et non du Leader Price, qui boit du Tropicana et non du Marque Repère (Leclerc), qui fait ses courses chez Carrefour et non chez Lidl. Selon cette acception, il suffit d’avoir un porte-monnaie plus garni que la moyenne pour être qualifié de « beurgeois ».

Pourtant, un beurgeois, c’est bien plus que cela. Un consommateur musulman qui a de l’argent, c’est un consommateur qui a de l’argent. Tautologie qui doit être répétée, tant le terme de beurgeois est galvaudé. A contrario, beurgeois désigne en réalité une tout autre réalité sociologique : le beurgeois peut être musulman, mais ne l’est pas forcément ou ne se dit pas nécessairement musulman. Le beurgeois est cet individu qui du fait d’un certain pouvoir d’achat veut s’extirper d’une classe à laquelle il croit avoir trop appartenu.

Le beurgeois, un je-ne-veux-plus-être

La beurgeoisie est une pathologie sociale, non une catégorie. Le beurgeois est un je-veux-être, ou plus justement un je-ne-veux-plus-être. Je ne veux plus être le pauvre, je ne veux plus être l’Arabe, je ne veux plus être le Noir, je veux être le Blanc, c’est-à-dire le dominant, que je ne serai jamais.

De même qu’il existe en philosophie une théologie négative – qui consiste à décrire Dieu par ce qu’Il n’est pas -, de même le beurgeois relève de la sociologie négative. Un dominant que je singe (2) en buvant du champagne halal (sic) ou en mettant un point d’honneur à manger du foie gras. Le beurgeois est en ce sens un ersatz, une contrefaçon et jamais un Arabe, un beur, un musulman d’un certain pouvoir d’achat, qui lui permet d’accéder à un niveau de vie de cadre.

Evidemment, cette définition ne fera pas l’unanimité. Mais peut-être plus que le texte ci-après, écrit en 2002 par nos soins.

Du Panem et circenses (1) au Beurgeois way of life

Lorsque, dans la presse, on évoque les banlieues, le registre employé relève souvent du blâme, rarement de l’éloge. Il est pourtant, dans les cités, une catégorie de personnes – nous pourrions presque dire une classe – qui n’est pas vraiment à blâmer, ni à plaindre : la beurgeoisie. Il est effectivement des « réussites » en banlieue autrement que par le sport et par le rap. Réussite toute relative, car elle semble avoir autant d’incidence sur le quartier qu’un pet de mouche sur le trou de la couche d’ozone. Le beurgeois réussit seul.

De même qu’aux USA eut existé l’American way of life, il est dans les cités de France et de Navarre le Beurgeois way of life, mode de vie du beubo, beurgeois bohème, clône du bobo. Le beurgeois est de la graine de sauvageon qui n’a pas éclos. S’il n’a pas échappé à la sollicitude de certains de ces concitoyens propres sur eux, avec ou sans képi, il peut se targuer d’être un gentil petit Français. Quelques mutations sociologiques auraient eu raison de sa nature sauvage. Qui l’aurait cru ! «Les Sarrasins [qui] se sont abattus sur la Terre comme des sauterelles », selon le bon mot du Pape Jean VIII dans une lettre de décembre 876 adressée à Charles le Chauve, ne répondent hélas plus au triptyque sensualité-cruauté-brutalité, ni donc à l’animalité. Et le métèque devint homme.

Le beubo est intelligent et capable, objectivement, d’initiatives. Tout aussi objectivement, il est, en général, doué et bardé de diplômes. Déterminé à enrayer tout atavisme sociologique, il a pris le plus grand soin à réussir ses études. Cadre supérieur, ingénieur ou docteur, le beubo, fils d’ouvrier illettré, est un intellectuel. Il lit.

Mais le beubo souffre. Il souffre d’une posture qui l’empêche de regarder autre chose que son nombril. Il affirme à qui veut l’entendre que son plus grand souhait serait d’éradiquer la faim dans le monde, de faire triompher la paix et de combattre l’injustice. Le beubo est savant et lucide : c’est bot la vie. Il regrette si sincèrement que les méchants ne soient pas gentils. Mais que peut-il faire ? Le beubo est tellement pris : son petit boulot, sa petite femme, sa petite voiture, son petit pavillon dans un quartier loin, tranquille, sans bruit, sans vol, sans problème, sans Arabe, sans Noir.

Sa vie est un je

Des esprits perfides pourraient penser que le beubo est dénué de tout sentiment altruiste. Et d’ajouter, non sans sournoiserie, que, s’il était un peu moins égoïste, s’il donnait un peu de sa personne, de son temps, de son expérience, bref de ses richesses et s’il les mettait au profit des autres, peut-être certaines jeunes filles ne se retrouveraient pas dans les caves entre les mains de pervers, que beaucoup de jeunes gens ne seraient pas en prison, ne dealeraient pas, ne gâcheraient pas leur avenir à tenir les murs sans projet de lendemain, peut-être que, au boulot, les Vieux ne se feraient pas insulter, qu’aux guichets des administrations les mères de famille se
feraient un peu plus respecter, que les Trop-colorés n’auraient guère de problème à trouver un appartement, un travail, une vie décente, que les cités deviendraient enfin des zones de pouvoir-vivre, de pouvoir-mieux-vivre. Peut-être.

Toute l’année, le beubo ne pense qu’à lui. Quoique, de temps en temps, il verse une petite larme pour l’autre qui s’est pris une balle, pour cet autre incarcéré, pour cette gamine violée, etc. Et puis on pleure, on pleure, on pleure et on pleure. On regarde la maison brûler et on se dit : « La maison brûle », sans même bouger le petit doigt pour essayer d’éteindre l’incendie. Quand arrive un malheur, on se dégote une bonne conscience lyophilisée. On verse dessus quelques petites larmes, et hop la voilà prête à l’utilisation. C’est l’effervescence. D’aucuns s’agitent pour mobiliser des convaincus, d’autres s’affairent à chercher les éventuels oublieux, et puis le temps passe et tout retombe. Mais ce n’est pas grave puisque pour chacun le devoir c’est de verser une larme, c’est d’insulter, de maudire, bref de brasser beaucoup de vent. Après c’est du passé. Et puis il n’y a pas que cela à faire. Il faut penser à la voiture, à la femme, au Levi’s à ne pas oublier d’acheter, à l’augmentation qu’il ne faudra pas non plus oublier de réclamer, et puis à cet appartement – l’accès à la propriété étant le summum de la réussite. On se donne une conscience, qui n’est qu’illusion.

Ces quelques intellos qui ont réussi dans les études ne visent en définitive rien d’autre que leur réussite. Hier, encore morveux, ils avaient beau jeu de mépriser le « petit From » (dixit) qui partait au ski pendant les vacances d’hiver alors qu’eux n’avaient droit, dans le meilleur des cas, qu’au baby-foot à la MJC. Ils étaient fortiches à insulter ce fils de bourge et cette sale mentalité d’individualiste. Mais aujourd’hui que font-ils ? La même chose, ni plus ni moins. Ventres pleins, ils suintent l’égocentrisme. Ils visent leur petit confort et si les autres sont dans la misère, tant pis pour eux. Dieu aime les pauvres.

(1) « Du pain et des jeux », Juvénal

(2) Nous empruntons la formule à la sociologue Florence Bergeaud-Blackler à propos de ceux qui pensent s’intégrer en singeant le dominant.

Disclaimer : il ne s’agit pas de pointer du doigt tous ceux, parmi les musulmans et/ou les habitants des cités, qui ont de l’argent ou « ont réussi » (sic) dans leur vie, mais de pointer un comportement, une attitude, une tendance profonde et déplorable. Inutile donc de crier au loup and keep cool ^_^.

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9 Commentaires

  1. as salam ‘alaykum,

    Très beau sujet. La plume de l’anonyme est incroyable…

    Citation « Quand arrive un malheur, on se dégote une bonne conscience lyophilisée. On verse dessus quelques petites larmes, et hop la voilà prête à l’utilisation. C’est l’effervescence. »

    Ceci dit sur l’article dans l’ensemble, qui peint une image négative du beurgois, cela ressemble un peu aux blagues belges, il suffit de changer de nationalité et la blague est toujours valable …

    Ici, on pourrait appeler ça la critique du « nouveau Riche », qui n’a pas encore accédé au sommet et qui est déjà aussi suffisant et hautaint vis à vis de sa famille d’origine. Même si cela se manifeste de plusieurs manières…

    Il y a peut être parmi les Beurgeois, des personnes qui profitent de leurs nouveaux statuts mais reste tout de même actifs au niveau des quartiers qu’ils n’ont pas abandonné totatement…

  2. Affirmation, négation et dénégation…
    On sent une petite pointe de ressentiment dans ce billet mais le sujet n’en demeure pas moins intéressant.
    Tout d’abord, je ne comprends pas en quoi le fait de vouloir « s’extirper d’une classe » ferait d’un individu un sociopathe ? La volonté individuelle de changement et d’amélioration de sa condition (fût-elle bassement matérielle) n’est-elle pas inscrite en chacun de nous ? Qui préférerait envoyer son enfant en BEP secrétariat au lieu de médecine ? Cette définition du beurgeois est insatisfaisante ; ceux qui pensent le contraire sont souvent les pires jaloux et se cachent derrière une fausse fierté pour oublier leur propre échec.
    Je conserverais donc la définition suivante, plus positive à mon sens : « Le beurgeois est un je-veux-être ». N’est-ce pas là, au fond, le problème identitaire que connaît chaque fils d’immigré ? Il est né et vit dans une société avec ses coutumes particulières. En même temps, ses origines lui rappellent qu’il est Arabe ou Sénégalais. Mais que sait-il de la langue arabe ou du wolof ? Que connaît-il de la société d’origine de ses parents ? On ne se construit pas que sur de l’imaginaire ! Boire du champagne (halal) ou manger du foie gras (halal aussi) est plus cohérent avec sa vie quotidienne et sa foi que se gaver de zrig ou de thé à la menthe.
    Enfin, je me demande de quelle solidarité des banlieues vous parlez ? Franchement, elle est un peu idéalisée voire inexistante. D’ailleurs, l’ex-candidat Sarkozy ne s’est pas trompé ; il n’y a pas de vote musulman car il n’y a pas de communauté musulmane. Cette la triste réalité malgré les efforts ici où là, essentiellement individuels comme les vôtres….
    Bref, essayons de proposer une autre ontologie de l’être-fils-d’immigré-musulman-français, quelque chose de plus positif et non simplement apophatique…

  3. as-salâmu ‘alaykum

    Sidi Mansour
    Justement, quelqu’un qui accède à la richesse n’est pas un beurgeois (c’est la tautologie relevée). Le beurgeois est plutôt celui qui se renie tout en reniant les autres.

    Muhammad,
    Ressentiment ? Ah bon, où ? Sinon, vous êtes passé à côté du texte.

  4. « La petite pointe de ressentiment » est bien sûr à l’égard de la figure du « beurgeois » tel que vous le définissez. Vous avez fort bien rappelé la définition commune de ce mot-valise et qui suffit amplement. Pourquoi vouloir redéfinir ce terme par rapport au phénomène d’acculturation de certains ? Je ne pense pas qu’un simple dislaimer suffise à prévenir la confusion…

  5. Salam Aleikum,

    Je suis assez d’accord avec vous Mouhammad. Je trouve le jugement un peu dur à l’égard de ces personnes qualifiées de « beurgeois ». En lisant l’article, je n’ai pu m’empêcher de penser jeu de ping pong entre ceux qui ont fait un choix de vie en poursuivant des études et voulant atteindre une nouvelle classe sociale et ceux qui ne veulent/ne peuvent pas prétrendre au même besoin.
    Je me permet également de m’interroger sur la validité de cette « définition ». Un ressentit serait à mon sens plus juste. Là encore, je vous rejoins Muhammad. A ma connaissance, et à la vue du lexique sociologique abondamment utilisé, la définition d’un concept comme celui de « beurgeois » doit au minimum s’accompagner d’une démarche empirique. En sociologie, les outils ne manquent pas, à commencer par le plus utilisé: les entretiens semi-directifs. Une analyse lexicale des verbatims (analyse objective) permettrait d’identifier les déterminants du concept. Et pour aller plus loin, une étude quantitative permettrait de mesurer le concept, via des échelles de mesure. Une définition, c’est d’un point de vue épistémologique, une croyance vraie et vérifiée. L’impression que j’ai, c’est qu’il s’agit ici uniquement d’une croyance…

    Wa Salam

  6. as-salâmu ‘alaykum

    Abdrahman
    Puisque vous êtes exigeant en matière de définition, permettez-moi de vous indiquer que ressentiment (ce qu’affirme Muhammad) n’a rien à voir avec le ressenti (ce que vous affirmez).

    Haaji,
    Ce n’est pas ce qui est dit.

  7. Salam
    un peu trop moralisateur tout ça ; on peut pas juger juste pour pouvoir les mettre dans une case ,à vouloir cataloguer, on réduit les personnes à des situation bien précises, et tout le monde sait que chacun est unique.
    Et Allah seul sait ce qu’il y a en nous.
    Wassalam

  8. Je suis partagé après la lecture de ce texte.
    Je pense que chacun a le droit de vivre comme il l’entend et d’être ce qu’il veut. Les enfants d’immigrés de 2ème, 3eme, voire 4ème génération sont plus proches de la culture française que de leur culture d’origine et c’est tout à fait normal qu’il s’approprient la culture du pays dont il sont citoyens. c’est ce qui s’appelle l’intégration. Certains le font en conciliant les deux cultures d’autres n’en conservent qu’une ou privilégient l’une par rapport à l’autre. Mais après tout, peut-on leur en vouloir de s’accoutumer au pays dans lequel ils vivent ?

  9. salam alikoum,

    Je partage le point de vue de l’article.
    Quand par exemple j’ai découvert le champagne halal j’ai trouvé ça ridicule nous musulmans somme nous obligés de calquer nos modes de vie sur celui des autres? nous sommes différents assumons le.
    Un verset est récurrent dans le Coran:  » Ne suivez pas les pas de sheitan » vous allez peut être trouver ça ridicule mais il n’y a qu’un pas entre le champagne halal et le non halal qui dit que les futures générations ne franchiront pas ce pas?
    Beurgeois ok si cela n’implique pas un effacement progressif de nos particularités religieuses ( en revanche pour les culturelles je pense qu’on gagnerai à en effacer pas mal ) je ne pense pas que « l’intégration » tienne à ça(champagne et compagnie) , à nous de nous imposer toujours dans le respect de l’autre bien entendu. Il me semble malheureusement qu’un autre chemin a été choisi.
    Bref le constat est désolant

  10. « Je ne veux plus être le pauvre, je ne veux plus être l’Arabe, je ne veux plus être le Noir, je veux être le Blanc, c’est-à-dire le dominant, que je ne serais jamais »

    j ai vraiment du mal avec cette phrase , je comprends pas le rapport entre blanc, noir, arabe , dominant et musulman ?

  11. Anedoctique, on trouve ça sur un site, tout le fantasme de l’Arabe intégré y est :

    =======================================================
    Peu de gens savent d’où vient ce mot, depuis quand il existe et qui l’a inventé.

    Il est temps d’éclairer vos lanternes : la première apparition du mot Beurgeois date de 1997 ! Et oui ça remonte à plus de 10 ans. On doit l’invention de ce magnifique jeu de mot à Farid Boudjellal, auteur de BD. Il est l’un des premiers à raconter l’immigration et la culture beur en bande dessinée.

    Et justement, l’une d’entre elle en porte le titre : Le Beurgeois. Ainsi, c’est la première fois que ce mot a une portée aussi grande

  12. Je pense avoir réussi professionnellement ( enseignante, vivant dans une jolie maison) mais je ne consomme ni champagne hallal ou autre foie gras . Suis-je une beurgeoise ?
    Je ne le suis pas selon la définition.
    Si s’intégrer dans une société c’est imiter ses us et coutumes, alors moi je ne le suis pas.
    Ni beurgeoise ni intégrée, qui suis-je?

    Déja que je n’aimais pas le terme « beur », je déteste celui de « beurgeois »

  13. On peut dire aussi musulman « bobo » qui boit du champagne, mange du fois gras et du jambon ‘halal » fleury michon ….
    J’en ai pas mal dans mon entourage…

    Humdullah je ne suis pas atteint 🙂

  14. l article est stigmatisant, dommage les medias nous en donnent deja assez comme ca.

    effectivement on peut se reconnaître soi meme ou son quelqu un de son entourage dans les exemples cités, mais quel est l interet de stigmatiser? si c est dans un but de rappel , il y aurait d autres maniere de le faire.

  15. Salam Aleykoum,

    Bonne article qui traite d’un sujet très interessant

    helas au vu des commentaires laisser, j’ai l’impression qu’une bonnes parties des gens sont passés à coté … dommage

    WaSalam Aleykoum

  16. @Oinz : a coté de quoi? si beaucoup de gens sont passés a coté et trouvent l article moralisateur et stigmatisation, il y a peu etre une raison.

    relisez le disclamer, il ne s agit pas de « blamer ou de pointer du doigt » mais c est quand même « déplorable » .

    Si on ne cherche pas a blamer pourquoi employer un terme aussi négatif que déplorable, surtout dans un disclamer, ca fait clairement « j enfonce le clou ».

  17. IBrahim34,

    Moralisateur, je ne sais pas ce que cela veut dire. Stigmatisant ? où et qui ?
    Votre commentaire est comme votre lecture apparemment. Vous coupez ce qui vous arrange. Non le disclaimer ne dit pas « il ne s agit pas de « blâmer ou de pointer du doigt » », le discours dit plus et ne s’arrête pas à doigt.

  18. Al Kanz,

    stigmatisant, à plusieurs reprises dans le texte que j ai lu et relu.

    Dire a une personne qui ne cautionne pas un texte qu elle l a mal lu ou n a pas la capacité de le comprendre me semble un peu facile.

    Et rien ne m arrange, ce qui ne dérange par contre c est ce concept de « beurgeois » un peu trop ambigu.

  19. Salam,

    L’article fait une analyse assez large et profonde d’un phénomène sociologique qui n’est pas très récent mais il est tout à fait légitime de le remettre celui-ci au goût du jour.

    Cela peemet d’avoir un débat contradictoire et j’espère que ma modeste contribution s’y insère sans encombre. Je dis ça en espérant que l’auteur me pardonnera ma critique directe, pas pour sa persobbe (je ne me permettrais pas) mais pour la manière dont ces idées apparaissent dans l’article.

    Je trouve que cet article regorge de réductions. Cela me rappelle étrangement le raisonnement bushiste : ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous (no offense!). En essayant d’échapper à certains clichés, on tombe dans d’autres. S’il est tout à fait louable de s’insurger contre certains comportements pathologiques qui donnent une image fausse et généralisatrice, il faut se garder d’instaurer une logique de typologie et de recensement de traits de caractères dont la présence en tout ou partie saurait calculer de manière dichotomique si on est éligible ou pas à telle ou telle catégorie.

    Comme certains l’ont fait remarquer, si je tiens à la réussite, à accéder à la propriété et même si j’habite un quartier tranquille, cela ne devrait pas être interprété comme un signe de prédisposition à être catalogué parmi ceux dont tu dénonces l’attitude. La réduction est vite faite et on se trouve à faire, sans le vouloir, une opposition entre ceux dont vous acceptez le comportement exemplaire à vos yeux, et tous les autres. J’exagère exprès pour mettre en exergue le risque de glissements sémantiques ou de logique défaillante.

    Mo7sen.

  20. Assalam ‘alaykum,
    Aahhh bEUrgeois! Je me disais bien que les médias n’ont jamais parlé de consommateur musulman bourgeois lol. Ceci dit, j’ai remarqué beaucoup de gens qui ont une sorte de complexe vis-a-vis de l’occidental, un peu comme si nos valeurs (parfois meme notre religion) sont moins modernes, moins évoluées. Alors ça devient un beurgeois ou alors ça agit comme si ça avait quelque chose à prouver. De son côté, l’occidental nourrit très bien ce complexe en ayant lui même un complexe de supériorité. Citation de Régis Debray : « on a enlevé le casque, mais la tête chez nous reste coloniale. Le monde doit nous ressembler, à défaut de quoi il sera déclaré arriéré ou sauvage. Si vous n’êtes pas Suisse, si vous n’avez pas pillé la planète pendant cinq siècles, si vous n’avez pas été alphabétisé, industrialisé, étatisé à la même époque que nous, vous relevez de la barbarie. ».
    Vous pensez que ça a un lien avec le phénomène beurgeois ?

  21. En tant que converti Français d’origine, je ne peux qu’appuyer ce fait. Car ce qui me choque de plus en plus dans la umma c’est de vouloir appartenir à une société qui ne veux pas d’elle. Beaucoup de beurre qui crois être parce qu’ils ont.
    L’immobilier par exemple, on flatte certains savants sans vouloir cité de noms parce qu’ils autorisent se qu’ALLAH le très Haut à interdit. On en vient à avoir une religion de l’estomac et de la consommation. On égorge le mouton même si on a pas un sous en poche pour que le voisin ne le critique pas, on part au hajj en donnant des bakchich pour avoir une place, le Ramadan est devenu la fête du ventre. Surtout voir tous ces muslim prendre des grands aire croyant appartenir à une classe meilleur sous prestecte qu’il mange ddu Danone ou autres produit dont les composant sont proscrit, et qu’il faut boycotté car soutenant israël. Mais le Beurre pseudo Muslim dort, il dort profondément et ne pense qu’à dounia et ne respecte rien. Je suis Muslim pour ALLAH et non pour appartenir à une catégorie telle que celle ci. J’ai honte pour ces gens, comment ALLAH les acceptera ?
    ALLAH le puissant le sage dit :
    « Fais preuve de patience [en restant] avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa Face. Et que tes yeux ne se détachent point d’eux, en cherchant (le faux) brillant de la vie sur terre. Et n’obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier. »

  22. Mo7sen,

    Il n’y a aucun glissement sémantique, le texte est tout en nuances et il n’est jamais question d’établir une quelconque dichotomie entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas, ceux qui aspirent et ceux qui n’aspirent pas, etc. Les réductions ne sont pas dans le texte elles sont dans les commentaires, comme celui d’Ibrahim34 qui coupe le texte et lui faire dire ce qu’il n’a pas dit.
    Cela dit, c’est possible de nous dire qui est le « nous » dans votre « ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous » ?

  23. moi aussi je m’étonne de cette manière de dire que le beur ne peut pas devenir ce qu’il veut, certains diront s’intégrer, mais à sa manière. chacun est plus ou moins en accord avec la culture de son pays, les valeurs de famille, chacun évolue selon son histoire, mais le « beur », lui, n’a pas le droit de faire tel ou tel choix, d’avoir telle ou telle opinion, sinon c’est qu’il délaisse ses origines? et alors, es-ce que chacun au quotidien doit se souvenir de ses ancêtres les gaulois, les germains, les huns?
    et cette théorie du je veux être, cela me rappelle aussi ce que l’on dit quand une femme accède au pouvoir: tu veux être un homme? tu rejettes ta condition? qui va s’occuper des enfants?

  24. Al-Kanz, je n’ai juste fait un commentaire en disant que je trouvais le texte stigmatisant , je rajouterais aussi rempli de clichés.

    Mais visiblement cette critique n est pas apprécié , ce que je déplores car mon but n est pas de « crier au loup » mais de mettre le doigt sur les effets néfastes que peut avoir un tel texte.

    Un exemple de cet effet néfaste dans votre question : qui est le « nous » ?

    car a définir des catégories en ce basant sur des clichés on est tenté de vouloir se classer ou son entourage dans une case : un « beurgeois », un « barbu », une « racaille » etc… ( le « nous » étant l une des catégories , au choix)

    A mon sens ce genre d idées est plus a placer dans un cadre humoristique comme dans une BD par exemple, ou les exemples (champagne halal, baby foot MJC, foi gras) , même caricaturés , prêterait a sourire.

    Bonne journée et peux etre a un de ces jours autour d un thé a la menthe insha Allah ^^

  25. quant au texte en bleu, il confond bourgeois et bobo, ou beurgeois et beubo. et aussi un peu les parvenus…
    et l’auteur semble réaliser qu’on est tous égauxt, c’est pourtant ce qu’on se tue à dire à certains non? oui, face à la réussite, parfois très durement gagnée, certains veulent oublier ce qu’ils ont connu, veulent profiter, tandis que d’autres partagent un peu plus leurs gains ou leurs savoirs, les beurs font pareil que les blancs c’est une surprise?

  26. Ce sujet est un résumé hélas rationnel de seq ue sont les beurs aujourd’hui en grande partie, fort heureusement pas tous il y en a qui pense toujours qu’ALLAH est là. Pocéder c’est exister, on troque le qamis contre le costar cravate, le modèle egyptien. On marche avec fière allure croyant qu’avec 2000 euro en poche par mois on est au dessus des autres.
    Le problème de l’ostentation est une règle générale chez les arabes d’ouest en estl, ils ont toujours aimé se qui brillent et se qui se voit, mais qui brasse du vent.
    Vraiment je suis peiné de voir tous cette communauté réduite et esclave d’une consommation dont ils sont soit disant ennemie de leur propre détracteur. On est lâche et on fuit, il est plus facile de désobéir à ALLAH que de lui obéir.

  27. @ al kanz

    Si tu dis que le texte ne contient aucun glissement, aucune réduction mais que la défaillance provient des commentaires, c’est que tu dois avoir raison et tous les autres tort. J’arrête donc ma critique.

    Quant au « nous » que je prête à Bush, il n’y a pas à trouver une substitution. Il s’agit d’un raisonnement tronqué qui ne laisse pas de place à la nuance entre deux positions extrêmes.

    Je ne tomberai donc pas dans le même piège que je viens de dénoncer 🙂

    J’espère que je me fais bien comprendre.

    Et pour finir, on est dans le débat écrit et je serais moi aussi ravi de le prolonger à l’oral en t’invitant à prendre un verre (boisson de ton choix, sans alcool bien sûr) et si tu le désires aussi 😉

  28. On a envie de se laisser tenter par la logique du texte et il est évident que cette pathologie décrite existe bel et bien.
    Mais, malgré tout, il y a quelque chose qui me gêne.

    Ce que ne dit pas le texte c’est que celui qui voit et critique des beurgeois partout procède à cette même typologisation négative. Il a lui-même le fantasme de l’Arabe pur, qui n’a pas changé, n’a pas été corrompu, et qu’il ne peut cerner que par la négative. Car faute de savoir ce qu’il est on sait du moins qu’il n’est pas beurgeois, un traître, un vendu. Ca fonctionne exactement comme ce que Jankelevitch décrit dans le Pur et l’impur : on parle toujours de la pureté idéelle par le biais de ce qu’elle n’est pas, et donc on sait en tout cas qu’elle ne se mélange pas.

    S’il est certain que le beurgeois n’est pas un simple beur bourgeois et qui traîne tout simplement les maladies socialement transmissible des nouveaux riches, il est non moins évident que cet anti-beurgeois se coltine les symptômes de l’éternel pauvre affolé à l’idée d’être ce qu’il n’avais pas encore été. Historiquement, il n’y a rien de plus banal que la modifications des comportements sociaux, comme le fait de boire telle ou telle boisson sans alcool. La question est uniquement de savoir si, à travers ces mutations, une identité est préservée. Personnellement, il me semble que le haram en tant que tel représente le garde-fou qui circonscrit cette identité.

  29. Salam’Aleikum,

    « Votre avis nous intéresse »… Pourtant il semblerait qu’il soit préférable d’aller dans le sens de l’auteur. Donc au risque de tomber dans la catégorie de ceux qui font des réductions, qui ne lisent pas etc… Je me pose tout de même une question: n’y a-t-il pas dans le texte (et peut être aussi dans les commentaires) un mélange entre culture et religion? De quoi parle -t-on exactement? Je suis « français de souche » (j’aime pas ce terme mais je n’en connais pas d’autre…) et converti à l’Islam. Ma culture est occidentale, mon identité est occidentale est pourtant ma religion et ma philosophie sont islamiques… Mon niveau de vie est moyen. Comment va-t-on me qualifier?
    Merci de m’éclairer sur ce qui est visé dans le texte et sur quoi se base cette définition.

    Wa salam

  30. as-salâmu ‘alaykum

    C’est marrant. Les lecteurs ont le droit de balancer des commentaires péremptoires, de charcuter le texte, de faire des projections et de faire dire au texte ce qu’il ne dit pas, etc., mais moi je n’ai pas le droit de dire que je ne suis pas d’accord.

    Mo7sen, j’aurais dû dire amen à votre commentaire ? Vous dites qu’il y a un glissement, je dis qu’il n’y en a pas. Outrage à lecteur, la discussion est close. J’aurais dû dire « oui, il y a glissement, il y a stigmatisation, il y a réduction, oui je suis d’accord avec tous les commentaires qui critiquent le texte juste parce que je dois dire amen à tout ». Je n’ai pas le droit d’être en désaccord, sinon je suis l’affreux qui veut absolument avoir raison. Ca fait juste 4 ans que je lis régulièrement cela, et juste bientôt 30 000 qu’il suffit de parcourir pour se rendre compte que je n’ai aucun problème avec les avis contraires au mien, même quand ils sont acerbes.
    Si ce que vous attendez d’une discussion, c’est que votre interlocuteur soit immédiatement d’accord avec vous, vous faites bien de vous retirer de la discussion.

    ibrahim34,
    Je vais prendre un seul exemple qui illustre bien le charcutage qui dénature totalement ce qui est écrit. Commentaire 24, vous prétendez me citer, « blamer ou de pointer du doigt » et « déplorable », puis vous pointez ce qui serait une contradiction : « Si on ne cherche pas a blamer ». Or, qu’ai-je écrit ? « il ne s’agit pas de pointer du doigt tous ceux, parmi les musulmans et/ou les habitants des cités, qui ont de l’argent ou « ont réussi » (sic) dans leur vie ». Pourquoi charcuter le texte et oublier tout ce qui vient après « pointer du doigt » ?

    Veli,
    Je n’ai pas compris cette phrase « il est non moins évident que cet anti-beurgeois se coltine les symptômes de l’éternel pauvre affolé à l’idée d’être ce qu’il n’avais pas encore été ». Pourriez-vous développer s’il vous plaît ? Sinon d’où sortez-vous « celui qui voit et critique des beurgeois partout » ?

  31. Tout à fait d’accord avec Veli [37]. Aussi quand il pense que c’est à juste titre qu’Abderrahman [38] « souligne la confusion entre le culturel et le religieux ».
    J’ajouterai que ce qui m’intéresserait, moi, c’est une définition sociologique rigoureuse du beurgeois. Je voudrais voir quelle forme prend le passage au statut de « parvenu » quand on est Beur ; parce qu’évidemment, je suis convaincu qu’on aura à faire à un cas d’espèce, la différence culturelle avec le groupe dominant se greffant sur une différence bien plus profonde, parce que sociale.
    Ensuite, c’est l’aspect psychologique qui m’intéresse, et même socio-psychologique : tant le profil socio-psychologique du beurgeois, que de celui qui le décrie (Al-Kanz, ici) ; les deux analyses mises côte à côte doivent pouvoir dessiner quelque chose de plus général, et de bien plus intéressant.

  32. @ Al-Kanz

    Il y a une petite erreur dans la phrase. J’aurais du me relire. Je voulais taper « affolé à l’idée d’être ce qu’il n’a pas encore été ». C’était pour dire qu’on a l’impression que face au nouveau riche le vieux pauvre endurci essaye de résister à un évolution sociale et culturelle inévitable et pas nécessairement mauvaise en soi. Pour le coup, si le beurgeois se nourrit de fantasmes, c’est pas moins le cas pour l’anti-beurgeois.
    Sinon, la figure de celui qui voit des beurgeois partout est juste une généralisation qualifiant un discours que je croise de plus en plus, et non l’auteur du texte.

  33. Véli,
    Entendu.

    @ tous
    J’ai reformulé le début de la phrase qui précède celle, centrale, qui est en gras (En ce sens, la beurgeoisie est une pathologie sociale et non une catégorie.), car elle portait à confusion.

  34. As salamou 3aleykom,

    Boire du champagne « halal » (qui n’est donc pas du champagne) ou manger du foie gras (avec les pratiques de gavage que l’on connait), n’est qu’un mode de consommation inadapté pour un « musulman ». Un beurgeois est certainement un « beur » en mal d’intégration mais surement pas un « beur » à la recherche des valeurs inhérentes à l’Islam.

    Je ne fais aucun jugement de valeurs, mais cela me semble tomber sous le sens…

  35. Saleim aleykoum

    Je pense qu’il y a un grand malentendu. En effet, l’enfant d’immigré travaille dur à l’école, réussit à avoir un job digne de ce nom et s’en sort. Aprés et c’est arithmétique comme comportement, plus il aura d’argent et plus il va consommer des produits de qualité. Dans les pays arabes comme le yemen, n’imaginez pas que les plus riches d’entre eux se contentent de « patata » et de thé tout les jours. Le problème vient ensuite de la distinction sociale. Le fils d’immigré ( ou la fille) veut prouve qu’il est « riche » c’est à dire qu’il a un besoin de se distinguer, or en occident prouver qu’on est riche est le fait de manger du foi gras, boire du champagne etc… Il ne faut pas mélanger religion et socialisation. Par contre je pense qu’il est trés difficile pour les enfants issues de la 2nd génération, de s’intégrer tout en conservant ses propres valeurs…tout simplement parce que les valeurs de l’occident et de l’orient sont quasi-opposés. Mais je dis pas non plus qu’il est impossible de concilier un mode de vie occidental et conserver sa propre religion. Aprés je suis d’accord avec l’auteur lorsqu’il dit « que la réussite des beurgeois amène à l’individualisme » car un vieux dicton dit  » La réussite vient avec la solitude. Cet égoïsme qui est dénoncé est vrai dans la mesure où chacun préfère s’occuper de sa petite vie sans se soucier des autres. Mais là aussi, ce n’est pas toujours le cas certains ont réussit et aident les autres malgrés tout.
    Ce que je veux vous faire comprendre c’est qu’il ne faut tout voir en noir ou blanc, mais en gris. Hamdullah

  36. Ma culture n’est ni occidentale, ni arabe si tu veux savoir. Je suis au dessus de la classe moyenne et malgré mon aisance financière je ne me place pas dans le « m’as tu vu » mais plutôt dans se que préconise l’Islam. Je ne suis pas en Qamis et air max si tu veux savoir, ni encore un produit de banlieue ou ma conversion serait lié à une solidarité avec différent amis qui serait d’origine maghrébine ou autres. Tu peux être aisé et rester simple dans tes vêtements sans courir derrière Nike, reebook, Danone , Coca cola et tout le reste. L’islam n’est pas un mode de vie ou une Philosophie (là tu parles pour ne rien dire) c’est la soumission à ALLAH avec ses prescriptions. Maintenant si « être » et paraître devant ceux que l’on aime pas est le soucis des mulsmims, ou de vouloir rejoindre une certaine pseudo élite est méritante, alors je préfère couper cour à ce genre de discutions. Car l’article est clair et réel, il serait bien que vous ayez une vrais réflexion vous « beurgeois » et d’arrêter de vous offusquer dès que l’on vous critique car vous êtes réellement à côté du réel

  37. Dans quelques décennies, la plupart de ces débats sur les évolutions de comportements sembleront probablement dérisoires. La seule spécificité des observateurs d’aujourd’hui est qu’ils se situent au début du processus, à un moment où l’évolution économique n’a pas été encore suivie par un changement culturel.

    Il suffit de regarder, par exemple, la levée de bouclier contre le cinéma (mais aussi contre les religieux qui le défendait et qu’on accusait de traîtres) qu’on a eu en France dans les milieux catho et dans l’Empire ottoman dans les milieux musulmans, à la fin du 19e siècle.

    On reste dans l’éternelle dichotomie entre les rebelles et les traîtres, les intègres et les vendus. On ne remerciera jamais assez l’histoire coloniale. D’autant que cette réflexion confond un peu la religion islamique et l’arabité, au moins dans les termes dans lesquels est posé le débat…(le « beur », l' »Arabe », le « musulman »). Chez les Turcs, par exemple, le conflit n’est pas du tout ressenti et vécu de la même manière.

    Je précise toutefois que je ne dis pas ça contre le texte, qui a tout à fait raison de relever et de critiquer cette figure de beurgeois, qui existe bel et bien. Le seul problème pour moi viendrait de la généralisation facile de cette figure.

  38. Bah je pense à l’allure ou va les choses, il n’y aura bientôt plus de religion en Europe, que ce soit le judaïsme, le christianisme ou encore l’islam. Il est de plus en plus difficile de pratiquer sa religion sans passer pour un « extrémiste » selon les médias c’est triste! Et je ne parle même pas des futures générations qui seront surement encore bien plus européanisés. Selon moi, les « quelques » musulmans en Europe pratiqueront leur religion discrètement, et de plus en plus, les maghrébins seront occidentalisés c’est à dire vidés de leur culture. Ce discours parait peut être pessimiste aux yeux de certains, mais au vu ou les choses changent ca m’étonnerait pas. Qu’Allah nous guide !

  39. @Al-Kanz comm 41, j aurais pu mettre le même commentaire en citant le disclamer entier ou sans rien citer du tout, mon opinion sur le disclamer reste la même.

    Je suis assez d accord avec Veli sur le problème de la génération de ce texte car c est centré sur les immigrés de seconde génération ,issus d un milieu modeste , vivant en banlieue ,qui ont réussi socialement et qui continuent a suivre , plus ou moins, les précepte de l islam (consomme tout de même halal)

    dans ce sens c est réducteur car il existe de nombreux autre cas de figure entres les immigrés provenant d une classe aisée dans leur pays d origine , les immigrés ayant complétement laissé tomber toute notion d islam en arrivant en france, (ils consomment du champagne et ne se prennent pas la tete avec le halal, sauf quand la famille débarque) , le beurgeois dans les villes de provinces (il devrait aider la banlieue ? )

  40. Sallam je ne suis pas maghrébine je suis musulmane et je suis comment dirai je excédée qu’à chaque fois qu’on nous parle des musulmans en fait on parle des maghrébins c’est là où l’article devient stigmatisant il fait comme si la communauté maghrébine cristallisait à elle seule l’islam en france.Certains diront que la majorité des musulmans de france sont originaires du maghreb ;excusez moi du constat mais reste à définir qu’est-ce qu’un mususlman?Suffit il pour être qualifié de musulman de s’appeler farid(je n’ai rien contre ce prénom)ou faut il croire en Allah et Son messager salla Allahu àlayhi wa sallam tel qu’il se doit;prier 5 fois par jour;jeûner le mois sacré de ramadhan;donner la zakât et enfin faire son pélerinage incha’Allah.C’est un problème de fonds en france ondésigne des gens sur des critères non islamiques pour nous représenter,avec des accroches le premier préfet musulman(en plus c’était faux y’avais un préfet d’afrique sub-saharienne musulman avant lui déjà)en fait c’était le 1er maghrébin préfet.Récemment un documentaire censé être consacré aux musulmans de france m’a affligé:on y parlais de salon de thé, de danse du ventre,des foyers sonac, de marche des beurs,sos racisme,le raï quels rapport avec l’islam??????La plupart des intervenant n’était pas pratiquant l’un d’eux avoue même ne pas être musulman pourquoi est-il là alors???Des questions qui resteront sans réponse même si j »ai ma petite idée.

  41. Convertie et musulmane (de souche française) , sexagénaire, je suis tout à fait d’accord avec le converti Madhi, en ce qui concerne ses réponses à l’article BEURGEOIS et certaines de ses réflexions sont très sensées
    Stop au « halal francisé », aux je suis musulman mais combien me plait cette dounia de luxure et de perdition (je vote et adore ainsi des idoles, je me marie à la mairie et continue à adorer des idoles, je porte un foulard qui en jette par son indiscrétion, je me satisfait à porter des nippes de marque pour enrichir les non-musulmans, je me maquille et attire ainsi le regard des autres, jje frime avec une super voiture au bled devant des indigents;, j’achète à crédit ma demeure; bref tout un ensemble de comportements très contestables .
    Oui, grâce à Allah on peut être instruit et avoir de l’argent , le tout s’est de rester simple, de ne pas étaler sa richesse et surtout de profiter de cet argent qui nous est accordé par Allah pour venir en aide aux nécessiteux, pour toute action pour faire la Darwa, en bref pour toute action pour Allah, l’argent n’est pas un problème, il suffit de le demander à Allah et il nous l’accorde, c’est Allah qui nous accorde notre subsistance et nous devrons lui rendre des comptes sur la façon dont nous gérons ce qu’il nous attribue dans Sa Grande Miséricorde

  42. salaam

    je préfère quand al Kanz traite des sujets manière « journalisme d’investigation ».

    La notion de beurgeois recouvre bien plus que ça et n’est pas liée nécessairement à la capacité à consommer ou la fashion attitude.

    chacun consomme ce qu’il le souhaite et s’habille comme il le veut.

    Mais là dessus on est d’accord, je pense.

    Cet article entre la « sociologie de comptoir » et le « militantisme amateur » a raté le coche selon moi. Il oublie de recentrer le sujet sur l’élite beurgeoise sur laquelle pense s’appuyer l’état et les différents interlocuteurs de « l’islam de France ».

    Cette beurgeoisie que veut voir emerger l’état afin d’avoir des interlocuteurs pas trop militants et pas trop gueulards…

    C’est cette beurgeoisie là qu’il faut dénoncer et pas les consuméristes qui accèdent finalement à ce qu’ils le souhaitent, et c’est tant mieux pour eux. Ils ne font ni la pluie, ni le beau temps.

    Pourquoi s’y attarder ?!?

    Le militantisme et le journalisme sont 2 disciplines différentes. Elles n’ont pas les mêmes objectifs ni les mêmes méthodes.

    Contentez vous d’être de bons journalistes, vous le faites bien. Ou alors devenez de vrais militants, alors il faudra vous former.

    bien à vous
    salaam

  43. Al-Kanz,

    Votre texte aura ‘au mieux’ le mérite de réveiller certaines consciences, n’est-ce pas le but 🙂 Le fond du texte est fort, néanmoins je trouve malheureusement la démarche un peu maladroite. Cela concerne surtout le texte de 2002, car l’introduction, elle, est plutôt claire: dès l’instant où vous décrivez le beubo comme un individu « bardé de diplômes », qui « a pris le plus grand soin à réussir ses études », « Cadre supérieur, ingénieur ou docteur », « fils d’ouvrier illettré » « qui lit », vous ne décrivez plus seulement un « comportement, une attitude, une tendance profonde et déplorable », mais vous cristallisez votre message principal dans ce profil de base dans lequel la grande majorité de vos lecteurs, moi y compris, nous nous retrouvons inévitablement.
    Ce qui fait que, selon moi, la limite entre la dénonciation d’un certain type de comportement et ce qui peut être perçu comme une critique à trop large spectre devient extrêmement fine. Le travail d’écriture est intéressant, et, nul n’étant infaillible, personne ne peut prétendre ne pas être touché par un des éléments du message, mais votre analyse utilise comme fil conducteur un profil qui est d’ores et déjà trop stigmatisé, du moins en dehors de sa communauté. Et du coup l’article fait moins écho à nos responsabilités de membre d’une communauté (musulmane, maghrébine, africaine, banlieusarde – bien que cette dernière n’ait pas vraiment de sens – quelle qu’elle soit, ou même toutes à la fois), et plus à notre frustration de lire ce qui pourrait s’apparenter à une énième caricature. Dès lors le disclaimer, bien que nécessaire, mais arrivant trop tard dans l’analyse, paraît maladroit. C’est mon impression en tout cas.

    En tout cas votre site a vraiment le mérite d’exister, bravo ça fait vraiment plaisir et keep cool également 😉 Ma3salama

  44. As-Salamû ‘Arleykoum Wâ rahmatullâh,

    Avant de lire l’article j’ai lu les commentaires et je me suis dis « hum, il doit être bizarre cet article ». Et … Après lecture et réflexion je me demande bien qu’est ce qui fait tout ces désaccord … L’article est parfait et dénonce une réalité qu’on soit d’accord ou non.

    Le musulman qu’il soit noir, jaune, blanc, violet, gris ou autre reste musulman et qui dit musulman dit culture islamique, et qui dit culture islamique dit avoir sa propre culture (d’ailleur dans de nombreux hadith le Prophète – paix et bénédictions sur lui – nous incite à ne pas immiter et à nous différencier des non musulmans (se tailler la moustache, prière avec les chaussures etc.) Comme la dit un peut plus haut le frère ou la sœur Soso, le Prophète – paix et bénédictions sur lui – à dit « Quiconque imite un peuple en fait parti ».

    Peage …

    Wâ Salamu arleykoum

  45. Salam alikoum,

    Votre article met en évidence une analyse comportementale comtemporaine fondée sur une observation de faits.

    En filigrance, l’auteur cherche à écarter de L’ISLAM, ces beurgeois qui se seraient écarté de leur religion et de leur valeur en raison de leur aisance financière. Cette rédaction permet de deviner que seul la racaille, les bandits, les banlieusards incultes ont droit de se proclamer vrai musulman..

    Cette siccion me semble dangereuse et il me parait bon de ne pas l’encourager. La cohésion des musulmans ne peut céder à cause de ce genre de prétexte.

    ALLAH sait ce qu’il y a dans les poitrines.

    Salam

  46. as-salâmu ‘alaykum

    Rachid, vous écrivez : « Cette rédaction permet de deviner que… »
    Ah ouais ! là c’est clair, vous avez deviner ce qui écrit, vous avez joué aux devinettes pour réussir à y trouver ce que vous avancez. Confondant.

  47. Communauté qui parle trop mais ne fait rien.
    Al Kanz tu as raison de A à Z.

    Pour le reste arrêter de vouloir faire de grandes phrases avec de grand mots vous rassurant d’être au dessus du reste. Genre on devient un bon français alors on fait des grandes paroles sur tout et rien. L’autre en psychologue qui avance des théories plus idiotes que se qu’il arrive à comprendre, le suivant en sociologue beur qui n’en pense pas moins mais qui a l’esprit de contradiction. Pour dire « moi j’ai dit, j’ai parlé ».
    Il n’y a rien à redire sur cet article. Les plus complexés ou ceux qui la ramène pour ce faire valoir, passez votre chemin et laissez vie à cette article.

  48. Al-KANZ,

    Non j’ai juste deviné ce que vous n’avez pas écrit, mais très certainement pensé..

    Et quel est votre avis sur le reste de la phrase….??? SVP…

  49. Salam Alaykoum

    C’est marrant quand meme de voir qu’un tel article peut dechainer les foules!!
    Venant d’une famille  » aisée » el hamdullileh, je comprends ce que veut dire Al kanz, beaucoup de paraitre pour pas grand chose alors qu’hier tu étais berger dans ta montagne!!

    Le probleme chez nous c’est le m’as tu vu! Bien sur je generalise, mais j’ai remarqué que pour bon nombre l’islam est à l’opposé de la civilisation!! Il faut vivre a l’occidentale pour etre civilisé!!
    Je dis NON, on peut etre arabo musulman, aisé sans pour autant oublié d’ou l’on vient et en etre fier!!!

  50. oui bravo, ça veut dire tu as travaillé pour réussir alors que tu n’avais pas toutes les chances au début comme d’autres, mais tu resteras toujours un moins que rien alors ne fais pas semblant de t’intéresser à autre chose qu’à ta culture, ne t’ouvres surtout pas sur l’extérieur il n’y a que du mauvais!

  51. Sallam à tous @tomas:?
    Sinon à la décharge de ces beurgeois il y a un manque évident d’éducation islamique ,ils sont bien souvent fils d’illettrés des deux mondes occidental et oriental comment pouvoir transmettre les enseignements du Qur’an à ses enfants qd soit même on baragouine un arabe très douteux en prière(qd ils savent la faire) bien trop souvent la seule valeur qu’ils ont transmis (sans doute en voulant bien faire) à leur enfant c’est travail à l’école sinon tu seras comme moi càd rien.Comment pour ces enfants qui n’ont de l’islam qu’une vision biaisée ,par une culture oppressante, les joies et bienfaits de l’islam une fois adulte?C’est une vraie question la plupart de mes amis s’y connaissent plus ds ce que j’appelle des berbèreries que sur le Quran et la sunnah elles sont parfois à la limite de la superstition.Il faut savoir que c’était une volonté de De Gaulle de prendre et je le cite « les plus sots pour éviter un collombé les deux mosquées » ces immigrants étaient aussi les victimes d’un système qui voulait des personnes qui soient loin de leur valeur pour mieux les manipuler résultat:on a des rama yade qui mange du porc et se marie avec des non musulmans et des rachida dati qui connaisse leur avé maria mais incapable de te lire un verset du Quran en arabe.Qu’Allah guide la communauté de Muhammad salla Allah alyhi wa sallam.

  52. Assalamou 3aleykoum,

    @néema : Au sujet de ton interrogation, je crois que « tomas » retranscrit la « morale » à tirer de tout cela.

    Sinon, cela me semble évident que la France a sélectionné une partie des immigrants, mais j’ignorais la citation de De Gaulle, as-tu des références à ce sujet ?

    BarakAllahou fiki.

    wsalam.

  53. Sallam,@al dabaran : j’avais bien compris la démarche de tomas cpdt il est hors sujet car on parle ici du culte (l’islam) et non de la culture qui est un terme fourre-tout que j’ai bien du mal a cerné parfois.
    Je m’explique la culture est un concept comme l’intelligence par exemple si je suis musulmane très sensible à la calligraphie chinoise mais que je suis fana de cuisine italienne et imprégnée de philosophie indienne quelle est ma culture ??En fait tomas confond les musulmans je ne sais avec qui mais sa remarque sur l’ouverture à d’autres cultures par laquelle nous pauvres musulmans trouverions le salut montre à quel point le non musulman est ignorant de la grande diversité au sein même de notre religion ,et la présence de l’islam sur les 5 continents plaident en ce sens.Ce qui nous rassemble c’est le culte mais d’un point de vue culturel si on reconnaît ce terme les musulmans ne sont guère un groupe monolithique comme il semble le croire.
    En ce qui concerne De Gaulle c’est une de ces phrases les plus célèbres cité dans un livre intitulé : »C’était De Gaulle » de Alain Peyrefitte tome 1 éditions de Fallois:Fayard page 52 ,voilà pour les références.

  54. Assalamou 3aleykom,

    @néema : On aura compris que l’Islam peut s’implanter dans n’importe quel « terreau », tant que les traditions ne sont pas en contradiction avec la religion elle-même. Mais ici, il était question du beur-geois, ceci expliquerait la réponse de « Tomas » je pense…

    W barakAllahou fiki pour ces références précises au sujet de De Gaulle.

    wsalam.

  55. L’interdiction d’imiter les mécréants et rapporté dans plusieurs hadiths authentiques tels que : « celui qui imite un peuple, fait partie des leurs » (rapporté par abu daoud et authentifié par cheikh al albani 3401).
    Comme l’explique cheikh al islam ibn taymiya dans « iqtida as-sira al moustaqim » l’interdiction d’imiter les mécréants s’applique sur deux plans :

    1)ne pas les imiter dans leur fêtes, leur rite religieux ou leur coutumes vestimentaires ou autres
    2)se différencier d’eux même si à la base leur pratiques sont permises en islam (tant que cela ne revient pas à délaisser un acte légiféré)

    ALLAH OU A’LEM

  56. @attaf
    « L’interdiction d’imiter les mécréants et rapporté dans plusieurs hadiths authentiques »

    La notion ne peut être résumée en 1 hadith et 2 lignes d’explications, évidemment. Tout le monde est conscient de cela.
    il faudrait se reposer la question aujourd’hui :
    – mettre des basket, est ce imiter les incroyants ?
    – rouler en voiture (inventée par des incroyants), est ce imiter ?
    – en avion, tramway, train ? etc…
    – jouer au football ?
    – manger les mêmes plats (mais halal) ?

    que veut dire imiter des incroyants ?

    la notion de différenciation visible et culturelle est centrale, mais elle n’est jamais abordée dans les explications.*
    ainsi, même la notion de hijab « …et ainsi elles seront reconnaissables… » devient une marque de différence (exterieur=loi), en même temps qu’une notion de pudeur (interieur=foi)

    séparer de manière artificielle la foi (aspect interieur) et la loi (aspect exterieur) , en n’exposant que la loi, n’amène pas les gens à comprendre et aimer les pratiques de l’islam.

    alors que veut dire imiter un peuple ?
    adopter sa culture ?
    parler sa langue ?

    le débat restera ouvert, puisque les peuples évoluent…

    salaam

  57. Sallam @attaf et haqqtiviste : il ne faut pas confondre imiter les mécréants et accèder aux progrès l’avion ,la voiture et le tramway par exemple ne sont pas à mettre sur le même plan que le jean slim et les talons hauts.L’islam paraît souvent rétrograde aux yeux de certaines personnes car ils pensent à tort qu’il est contre le progrès or il est le progrès ; le souci c’est qu’il se confronte parfois à des pratiques qu’on lui attribue faussement ,la pratique du sport est fortement conseillé tant qu’il entre dans le cadre que fixe la Législation (ex :la natation est recommandée mais il faut respecter une certaine éthique vestimentaire ) quant aux plats reste à définir ce qu’est un plat « mécréant »?Si on respecte la notion du halal rien n’oblige le musulman à consommer de la semoule et du chameau arrosé de lait de chamelle fermenté ,car comme chacun le sait à la mort du prophète salla Allah alayhi wa sallam l’islam était la religion de quelques tribus arabes donc la plupart des plats seraient à la base « mécréant ».
    Je dirais qu’avant de comprendre et d’aimer l’islam la plupart d’entre nous devrait commencer par apprendre ce qu’est l’islam Qui est Dieu ?C’est l’un des problèmes majeurs comment récolter les fruits de la piété lorsque sa foi est entâchée d’un manque évident de connaissance du tawhid par exemple.
    @ al dabaran :le souci c’est que la notion de beurgeois est flou et ne concerne vraisemblablement pas seulement les « beurs » mais semble plutôt englober de manière plus générale des personnes étant ou ayant été musulman dans leur enfance voilà pourquoi je trouvais hors de propos les assertions de tomas ( ou peut être me trompais je? )

  58. @Néema

    je suis d’accord avec ce que vous dites (et peut-être me suis-je mal fait comprendre) , ce sont des points évidents de notre din, mais ça ne répond pas à la question.

    Que signifie « imiter les incroyants » ?

    imiter dans les meurs ? la culture ? par la niya ? la volonté de ressembler à ?

    ex : créer des fast-food halal (de la malbouffe donc) est ce imiter les incroyants ? pour certains oui, pour d’autres non.

    je n’ai pas la prétention de trancher (ouf !), et je pense que celui qui tranche devra avoir de solides arguments… il n’y a jamais eu de réponse unique en islam. (se réferer à l’école de Koufa (abu Hanifa, issu de l’enseignement de Ali, ibn Messaoud…) et celle de Médine (issu de ibn Abbas, imam Malik,…)

    mes questions ont pour objet de susciter une réflexion par rapport à la sentence « imiter les mécréants ».

    « Je dirais qu’avant de comprendre et d’aimer l’islam la plupart d’entre nous devrait commencer par apprendre ce qu’est l’islam Qui est Dieu ?C’est l’un des problèmes majeurs comment récolter les fruits de la piété lorsque sa foi est entâchée d’un manque évident de connaissance du tawhid par exemple. »

    comme l’a dit Hassan al Basri (rA) « la compréhension est le réceptacle de la science » donc elle précède l’apprentissage.

    comprendre, apprendre, aimer.

    salaam

  59. Sallam @haqqtiviste :en effet chacun interprétera le terme « imiter » à la lumière de ce qu’il aura cru comprendre d’où la necessité d’apprendre pas dans le sens d’emmagasiner par coeur mais dans le sens connaître , savoir voilà pourquoi j’avais posé la question Qui est Allah?
    L’islam est la religion qui met un point d’honneur sur le savoir avant de comprendre un concept il faut d’abord en connaître l’existence , voilà pourquoi Allah subbhanna wa ta àla dit « Dis sont ils équivalents celui qui sait et celui qui ne sait pas » c’est ma compréhension de ce verset en tout cas .Le savoir , connaître ,apprendre est primordial ,bien souvent nos coreligionnaires appliquent des préceptes sans les avoir appris càd sans en connaître l’origine ,les piliers d’où un mal à en prouver le bien fondé(comprendre) c’est d’ailleurs la manière dont on apprend les sciences (connaissances) profanes on apprend à compter 1 ,2 ,3 … d’abord puis on introduit progressivement les notions d’additions de soustraction jusqu’aux calculs bien plus complexes de l’analyse mathématiques.Bien entendu la compréhension est importante mais il y a bon nombre de choses que nous appliquons sans en avoir une explicitation claire ( ex : prohibition de la viande de porc) , on s’y soumet se fiant entièrement au Décret divin.
    Il est impératif que la base de notre dîn (ce que j’appelle apprendre , connaître ou savoir) soit conséquente afin d’éviter les doutes lorsque l’on est confronté aux défis du progrès aussi bien technologiques que de l’éthique médicale ou autres.Car chacun doit aussi se responsabiliser face à ce qu’il sait ou qu’il a omis d’apprendre l’exemple des fast-food est-ce haram ou halal n’est pas important c’est : est-ce utile à la communauté qui l’est , le suivisme est il la seule voie pour les musulmans ,c’est la même chose que de boire du mecca cola (un aveu d’échec à trouver notre propre voie)je préférerai qu’un de nos frères du mali crée une marque de boisson au gimgembre dire que c’est volvic qui avait appelé l’une de ses boissons thé à la menthe du maroc y’avait pas un marocain pour y penser??
    La frilosité certes bien française à introduire de la nouveauté « créativité  » par notre différence crée une certaine médiocrité alors que nos prédécesseurs ont défriché des mondes inconnus (mathématiques ,astronomie ,hygiène médical etc…) c’était il y a des siècles et ils étaient bien plus illustres que nous (sans cèder au pessimisme)
    PS : le sallam doit précéder la parole comme nous l’a appris notre bien aimé salla Allah alayhi wa sallam c’set juste un rappel pas un jugement 🙂

  60. Assalamou 3aleykom,

    Le folklore est le cancer des religions. Imiter les mécréants comprend la notion du folklore. Fêter la fin d’année grégorienne, manger du foie gras « halal » pendant une période donnée sont des exemples d’imitations qui font partie d’un folklore local et qui deviennent mondiaux…

    W Allahou a3lem.

    wsalam.

  61. @néema
    pardon pour le délai;

    comme l’a souligné Al dabaran, il me semblait qu’il s’agissait des beurgeois, terme sociologique et non religieux.
    je n’ai jamais dit que les musulmans étaient un groupe fermé ni qu’ils n’étaient présents que sur un ou deux continents, je suis très loin de tout savoir mais pourquoi présupposer d’une telle ignorance?
    je ne dis pas non plus qu’on trouve le salut en s’ouvrant à une culture en particulier, juste qu’on s’enrichit en s’ouvrant à d’autres cultures, ce qui est valable pour tout le monde.

  62. bonjour,
    @tomas : j’avais indiqué dans un comm’ précédent que ce terme  » beurgeois  » ne concerne pas nécessairement les  » beurs  » mais plus globalement le point commun qui me semble liée ds ce groupe sociologique les uns aux autres est qu’ils sont ou fussent au commencement de leur vie issue de famille musulmane.
    Quant à ce que vous appelez la culture , je ne vois pas en quoi le fait de manger du foie gras et boire du champagne m’ouvrirait à la culture française autrement dit ce n’est pas en buvant du coca et mangeant des hamburger que je m’ouvre à la pop culture américaine ou en mangeant des sushis et buvant du saké que je m’initie à la culture japonaise ( je m’arrête là en espérant que vous ayez compris).
    J’ajouterai que le problème de la  » culture  » (en admettant que cela existe ) ne se pose pas pour ces générations de français autochtones qui ont baigné dans la culture dominante (celle du pays d’acceuil de leur parent ) depuis l’enfance en apprenant les comptines et légendes de leur région (ex :st martin dans le nord ou st nicolas ds l’est st éloi ds le sud ouest le carnaval la féria les marchés de noël etc…) mais également à travers leur parcour scolaire des fables de La Fontaine à Molières puis Racine,Rabelais ,Du Bellay jusqu’à Zola , Malraux etc…Nous partageons tous cette  » culture  » avec plus ou moins d’intérêt donc nous sommes fatalement baigné dans au moins deux  » cultures « .Le souci des  » beurgeois » c’est qu’ils se leurrent en pensant que c’est en singeant ce qu’ils croient être de la culture française qu’ils se rapprochent du franco-français.
    C’est en effet , l’inverse càd en inscrivant sa différence dans l’histoire d’un pays qui normalise les relations ex : de la gastronomie française qui nous vient principalement depuis la renaissance de la méditerranée ( italie et maghreb ) certains gastronomes vont jusqu’à dire que le cassoulet serait une adaptation française du couscous ,savez vous que le plat le plus consommé en france est la pizza venue d’italie.Ce que vous appelez s’ouvrir à d’autres cultures devraient plutôt se manifester par une envie de connaître l’histoire de notre pays ( la france ) et non se transformer en consumérisme futile.

  63. eh bien moi il ne me semble pas que le terme beurgeois désigne des musulmans.
    et il ne me semble pas que j’ai dit que s’ouvrir à une culture voulait dire boire du champagne
    « en espérant que vous ayez compris »…

  64. Salamu aleykum,

    Marie78 vous avez éclairé ma lanterne, j’ ai eu quelques difficultées à comprendre « pleinement » le sujet… c’ est tout à fait complexe pour moi; cependant votre intervention m’ a donné la possibilité de mettre en évidence ce que j’ ai découvert ces dernières années; une sorte de « nouvel Islam », qui n’ a absolument plus rien à voir avec l’ Islam, notamment à travers quelques blogs … Nous y découvrons des jeunes femmes à la pointe de la mode, évoquant leurs histoires de linges, de coeur(en cela nous sortons complètement et tout à fait des règles islamiques)… ainsi que le rappel constant de leur niveau d’ étude(supérieur) et toutes sortes de choses très franchouillardes, de jeunes gens dans le vent, dans le mouvement bio,bobo,chic, et j’ en passe; enfin tout ce qui caractérise le français non-musulman moderne qui a un peu d’ argent et certainement énormément de temps pour le dépenser dans les futilités de l’ existence ; j’ avoue avoir été assez surprise, ne sachant plus quelle place finallement pouvait encore avoir l’ Islam dans ce magma des genres, ou l’ on cotoie assez simplement le hijab, les bulles(hallal), une soif de reconnaissance par le monde occidentale non dissimulée; un monde, donc, dans lequel rien ne dissocie le musulman du non musulman, si ce n’ est le hijab et la nourriture hallal… l’ Islam en France deviendrait-il résolument français? Ou les français deviendraient-ils résolument musulmans? des français s’ étant convertis à l’ Islam « s’ orientalisent » (déco, nourriture, etc…), d’ autres français nés dans des familles musulmanes « s’ occidentalisent », il existe effectivement un nouvel ordre, dans lequel il semble néanmoins que quelques valeurs religieuses fondamentales se perdent inextinguiblement… et c’ est le malheur de ce nouveau mouvement si clinquant soit-il. L’ Islam ne sera qu’ en étant l’ Islam, le reste sera perdition pour celui qui s’ y noie… Les futilités et loisirs médiocres des sociétés occidentales ne naissent que de la fragilité de la foi, que de l’ éloignement de valeurs profondes et de l’ adoration constante de Dieu… Buvez des bulles, rivalisez d’ efforts dans le paraitre, dans la possession… Peut etre oublierez-vous ce pourquoi vous oeuvrez ici-bas… peut etre cela soulagera t’ il la conscience douloureuse de la légereté… L’ insoutenable légereté de l’ etre… alors, une prière de plus ou une coupe hallal? un repas pour un pauvre ou un foie gras? Certains me diront que l’ un n’ exclue pas l’ autre… Pourtant le temps se perd, la convoitise des biens s’ alimente, et l’ humilité ici-bas ne s’acquiert qu’ en compagnie de l’ essentiel, des bonnes oeuvres et de la conscience profonde de notre devoir d’ adoration d’ Allah ta’ ala.

  65. Je ne saisie pas la pertinence de cet article et je rejoins Haaji, je ne vois pas pourquoi il faut
    catégoriser les musulmans « riches » ou « pauvres ». C’est bien dommage et cela ne fait
    que renforcer les clichés. Qu’est-ce qu’il y de mal à avoir un excellent salaire, à bien vivre ?
    Ce ne sont pas tous les musulmans qui peinent à trouver du boulot et c’est motivant de voir
    des exemples de réussite sociale. Il n’a rien de dégradant ou de honteux à avoir beaucoup d’argent,
    une auto de l’année, une belle maison…
    Je ne suis pas du tout d’accord avec le choix de la photo. Pourquoi mettre une photo de champagne
    pour parler de ces musulmans riches ? Comme si vous vouliez vous moquer d’eux.
    Cordialement`;)

  66. Il y a très peu de superficialité dans ce sujet, il y a une question fondamentale qui se pose au contraire, qui sommes nous lorsque nous sommes musulmans? Qui devons nous etre? Vers quoi cheminons-nous…

    18.28.وَاصْبِرْ نَفْسَكَ مَعَ الَّذِينَ يَدْعُونَ رَبَّهُم بِالْغَدَاةِ وَالْعَشِيِّ يُرِيدُونَ وَجْهَهُ وَلَا تَعْدُ عَيْنَاكَ عَنْهُمْ تُرِيدُ زِينَةَ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَلَا تُطِعْ مَنْ أَغْفَلْنَا قَلْبَهُ عَن ذِكْرِنَا وَاتَّبَعَ هَوَاهُ وَكَانَ أَمْرُهُ فُرُطاً
    18.28. Fais preuve de patience en compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur, matin et soir, recherchant Sa satisfaction ! Ne les quitte pas pour courir après les plaisirs de ce monde ! N’obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre rappel, qui suit ses passions et se complaît dans ses excès !

    18.46.الْمَالُ وَالْبَنُونَ زِينَةُ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَالْبَاقِيَاتُ الصَّالِحَاتُ خَيْرٌ عِندَ رَبِّكَ ثَوَاباً وَخَيْرٌ أَمَلاً
    18.46. Richesses et enfants ne sont que la parure de la vie de ce monde, tandis que les bonnes œuvres qui perdurent ont auprès de ton Seigneur une meilleure récompense et suscitent dans le cœur des fidèles une belle espérance.

  67. Je pense que quand les maghrébins (et je dis bien maghrébins pas arabe pas musulman) auront compris que l’assiette type musulmane n’existe pas ils auront fait un grand pas !!
    Un javanais musulman mange un nasi goreng agrémenté de poulet quand un Balinais hindouiste l’accompagne de porc.
    C’est pourtant le même plat….normal, tous deux sont indonésiens
    Le repas quotidien d’un turc, d’un libanais, d’un grec et d’un chypriote sont quasi semblables (la différence réside dans le « halalisme » du plat ou non)
    Un jordanien musulman ne mange pas de couscous ni de tajine et ne boit pas de thé à la menthe.
    Pour moi (et ça n’engage que moi), un toulousain musulman se doit de manger du foie gras parce qu’il est toulousain et halal parce qu’il est musulman. Et un marocain chrétien peut de même se satisfaire d’un bon tajine de porc aux olives et aux citrons confits.

    Quand je me fais des pâtes a la bolo, j’imite les mécréants italiens ou les incrédules chinois ?

    tiens ça me fait penser a un truc
    Un inuit musulman il casse son jeûne avec une datte ??
    Et son « frère » péruvien qui se demande si le sacrifice de son lama pour aid el adha est valable, qu’est-ce qu’on lui réponds.

    .

  68. Assalamou 3aleykom,

    @Zeskunk : Quand il était question de repas, il fallait retenir la période durant laquelle ce dernier est réalisé et ce qu’il représente (<— Folklore). Le foie gras est une invention juive d'Égypte à ce qu'il parait, alors le toulousain il peut manger son foie gras, cela ne regarde que lui et il peut le partager si l'envie lui venait.

    Pour la fin de ton message, il s'agit d'une sounna. Le sacrifice n'est pas une obligation pour le musulman puisqu'il peut l'offrir. Pour la datte, idem, de l'eau ferait très bien l'affaire aussi ; Il faut arrêter les sarcasmes…, c'est inutile et dévalorisant pour la personne qui en fait usage et ceux qu'ils visent.

    wsalam.

  69. Sallam @tomas je ne cherche pas spécialement à polémiquer avec vous mais lorsque je lis vos comm’ une question me vient à l’esprit : « avez vous lu l’article en question » car dès les premières phrases il est dit que les beurgeois sont des musulmans , j’ai simplement ajouté que pour MOI ils sont ou peut-être ils ont été par le passé (dans l’enfance en tout cas ) des musulmans.
    De même que pour le fait de manger du foie gras et boire du champagne (une flûte de cette boisson illustre d’ailleurs cet article) , je faisais allusion à l’article et non à vos assertions car l’article est pour moi la base de mes comm’ voilà pourquoi j’avais simplement adresser un ? à votre commentaire car je l’avais trouvé hors sujet (et ça n’engage que moi bien sûr ), vous parlez d’avoir réussi mais qu’est-ce que vous définissez comme une réussite : être médecin ou boucher ou ouvrier la réussite confère selon moi au bonheur étant donné que le salut de l’âme ou du coeur ne réside guère ds la « réussite » professionnelle j’avais trouvé ça H.S.
    Vous disiez également ironiquement qu’il faut surtout rester sur sa culture et ne pas s’ouvrir etc… c’est tout aussi péremptoire au vue de l’article qui ne dénonce pas une dérive sectaire mais plutôt une attitude individualiste et égoïste qui d’après moi n’est pas culturelle d’où mon ?
    Conseil : sans aucune prétention ni moquerie lisez l’article jusqu’au bout c’est mieux pour ne pas passer à côté lorsqu’on s’invite au débat qui s’en suit.Amicalement 🙂

  70. Bonjour,

    J’ai une anecdote édifiante à vous raconter.
    J’ai été amené à travailler avec un jeune cadre d’origine marocaine. Il était beau, grand, il résussissait professionnellement. Pour moi, il était l’image de l’intégration réussie. Qu’il soit musulman pratiquant était un argument de plus sur la capacité des musulmans à s’intégrer à la société française malgré les messages que peuvent véhiculer certains médias et certains personnages politiques.
    Mais, un jour, je l’ai entendu clairement critiquer les français dans des termes que je ne reproduirai pas ici. je lui ai alors demandé s’il était français et il m’a alors expliqué qu’il avait la double nationalité francà-marocaine, mais qu’il se considérait avant tout comme marocain même s’il a grandi en France.
    En conclusion, si vous passez votre temps à rejeter la France, ne vous étonnez pas que la France vous rejette.
    Autre conclusion, bravo à ceux qui veulent s’intégrer à la société française et qui se considèrent français malgré les critiques de leurs pairs.

  71. sans doute es-ce moi qui ai mal lu ou pas compris le deuxième paragraphe: « Pourtant, un beurgeois, c’est bien plus que ça. Un consommateur musulman qui a de l’argent, c’est un consommateur qui a de l’argent. Tautologie qui doit être répétée, tant le terme de beurgeois est galvaudé. A contrario, beurgeois désigne en réalité une tout autre réalité sociologique : le beurgeois peut être musulman, mais ne l’est pas forcément ou ne se dit pas nécessairement musulman. »
    j’y vois seulement la contraction de beur et bourgeois: une personne d’origine plus ou moins lointaine nord africaine qui selon le premier sens du mot habite en ville (c’est déjà important comme réussite et comme changement pour beaucoup de sortir de là où leurs ancêtres ont été mis à l’écart), mais aussi a un métier reconnu, respectable et utile, des valeurs, accède à la propriété, ce genre de choses.
    ceci dit je pense effectivement que réussir ce n’est pas devenir médecin, boucher ou ouvrier, c’est un accomplissement, obtenir ce que l’on a voulu, dépasser son destin; pour certains la réussite professionnelle et l’ouverture sur d’autres milieux en fait partie et je trouve cela gênant de les réduire à des je-ne-veux-plus être ou de s’imaginer qu’ils se jettent forcément sur l’alcool, de les soupçonner de trahison.

  72. François,

    Vous en voulez des anecdotes personnelles sur un racisme profond, débile et exécrable venant de Français de souche ? C’est juste stupide de partir du cas de votre collègue et d’écrire : « En conclusion, si vous passez votre temps à rejeter la France, ne vous étonnez pas que la France vous rejette. »

  73. As Salâmu alaykoum,

    @Al-Kanz,
    Votre article a le mérite de nous faire réfléchir sur le sens à donner à la présence des musulmans issus de l’immigration en occident. Beaucoup de commentaires révèlent les passions soulevées par cette question d’où, peut-être, les nombreuses incompréhensions. Une synthèse serait donc la bienvenue.

    @François, une anecdote ne sert pas de preuve édifiante. Cependant, elle met en évidence une autre catégorie d’individus issus de l’immigration qui ont du mal à distinguer les multiples facettes de leur identité (administrative, culturelle, etc.)

    N.B. Après le « beurgeois » alkanzien, certains se sont amusés à définir le « beuislamiste » : http://mejliss.com/node/1545251

  74. Les Français de souche entre eux ne réfrènent pas les commentaires parfois virulents à l’égard de leur propre administration / culture / Etat / société / système fiscal / gouvernement / législation / etc. Nous sommes de remarquables râleurs, n’est-ce pas ? 🙂
    Si des gens d’ailleurs formulent sur notre pays des critiques fondées : et alors ? Leur nationalité n’invalide pas la pertinence de leurs arguments.

    Quand un labo pointe du doigt les méfaits de la consommation abusive de sucre dans la population française, l’intérêt n’est pas tant le passeport de l’auteur que la fiabilité de ses analyses.

  75. Si le franco-marocain se sent plus marocain, c’est normal. En cette époque lugubre où on fait de la surenchère à l’identité nationale, il devient de plus en plus difficile de prouver son appartenance à la République…

    Ceci dit, s’il a dit des choses blessantes du style, les français sont tous des **** ou @ç_{ et j’en passe, il a mal agit et vous avez raison de dire que ce genre de comportement n’est pas digne. Même si il était destiné à rester étranger de passage ou de séjour, manquer de respect ne fait pas partie de nos valeurs..;

    Alors si en plus, il aimerait être un citoyen à part entière, il devrait certainement essayer de s’ouvrir sur la société d’acceuil…voir même devenir un patriote. Si une guerre venait à éclater, je ne pense pas que les musulmans seraient exonérés d’un quelconque effort de résistance…S’ils sont prêts à mourir pour la France, je ne pense pas qu’on puisse considérer qu’ils sont de sous-citoyens…

  76. As Salâmu alaykoum,

    @Sidi Mansour. On peut lire dans l’édition du Monde de demain, à propos de la « surenchère à l’identité nationale », le conseiller spécial de M. Sarkozy, Henri Guaino, affirmer que le but de la République n’est pas l’intégration, mais bien l’assimilation :

    « l’échec de l’intégration et de l’assimilation en est une [menace]. Je dis bien assimilation. Je sais que le mot heurte mais depuis deux cents ans, l’assimilation est le programme de la République.C’est pourquoi l’interdiction de la burqa est un acte fondamental. Il fallait affirmer clairement notre refus de balayer deux mille ans de travail de la civilisation pour faire reconnaître la singularité de la figure humaine.
    Pour la femme, la burqa est un asservissement, et à l’homme elle dit que son regard est avilissant.
    C’est une question sur laquelle un républicain ne peut pas transiger. »

    Ces paroles font dangereusement écho à celles d’un autre grand républicain, Jules Ferry :

    « On nie la possibilité de l’assimilation, dit M.Etiévant, on convient que les Arabes, qui sont des demi-civilisés, ne peuvent être asservis comme des peuplades barbares et, d’autre part, on proteste bien haut contre l’idée d’extermination. Alors quoi ? Le système de l’extermination serait cependant le seul logique. »

  77. c’est vrai que c’est un peu ridicule de voir certaines personnes se décréter uniquement marocaines parce qu’elles y passent 1 mois par an pour les vacances, mais en tant que français on n’a pas a refréner ses critiques envers son pays parce qu’on a telle ou telle origine; et la france n’a pas attendu qu’on la rejette pour rejeter certains de ses citoyens!

  78. Bonjour,

    Merci à Al-Kanz de ne pas m’avoir censuré et de m’avoir juste fait comprendre que ma relation au racisme, en tant que Français de souche, est plus facile que pour un français issu de l’immigration.

    A Sidi Mansour, j’ai envi de répondre que les Français musulman ont déjà montré leur patriotisme et leur attachement à la France. Mais c’est facile et les esprits qui s’échauffent l’oublient vite.

    En conclusion, j’ai envi de dire que l’intégration ou l’assimilation (pour moi, peu importe) sont important et essentiels pour le bien être d’une population d’origine étrangère s’insatllant en France. Il ne faut pas pour autant se sentir rejeté car avant vous, ce sont les bretons, alsaciens, savoyards qui sont passés par l’assimilation et plus récemment les italiens, polonais et espagnols.

  79. Bonsoir , @ françois la différence entre les polonais les italiens les espagnols et les personnes issues de l’immigration ici visées c’est que leur ancêtres sont arrivés en france avec le statut d’immigrés et non avec un passé d’indigène la perception qu’en a celui qui se pense plus autochtone que lui en ai donc altérée par un passé parfois supposé.
    En effet , un arrière grand père qui a découvert les noirs et les arabes dans les zoos humains n’a pas la même représentation de ces derniers qu’il a des polonais ou espagnols qui ont certes vécus l’immigration mais dans un contexte tout à fait différents de ceux que l’on considéraient non comme des français (bien qu’ils fussent parti intégrante du destin national )mais des indigènes .Mr blanchard (un sociologue français ) a beaucoup écrit sur le sujet , voilà pourquoi on s’attend à ce que le beurgeois ne soit pas un bourgeois comme les autres au vue non seulement de ses origines sociales mais aussi de son Histoire (qui doit souvent bcp à la solidarité familiale et communautaire).
    @palot : la réussite est un bien vaste sujet qui ne peut se résumer à obtenir ce que l’on souhaite sinon la clinique betty ford en californie n’aurait pas un tel succès auprès de toutes ces stars hollywoodiennes qui après être exactement arrivés là où ils rêvaient d’être à leur début s’empressent de se jetter sur l’alcool la drogue etc…
    Notre société utilise ce mot voire le galvaude dans le but de culpabiliser tous les « ratés » car s’il y a des réussites il y a ceux qui sont coupables d’avoir échouer ; ne dit-on pas « quand on veut , on peut » une phrase qui en dit long sur la manière dont on accuse ceux qui ne sont ni propriétaire , parfois chômeur malgré un parcours scolaire brillant ou ceux atteints par des difficultés passagères .Personne ne soupçonne les gens sus-décrit c’est un constat malheureux vivre dans le déni de cette réalité n’y change rien ,  » ceux qui ignorent ce qui fût , ne construiront rien de durable » je ne sais plus de qui est-ce mais le consumérisme futile dans lequel cette catégorie de personne confirme la règle .

  80. c’est vrai, la réussite c’est encore plus complexe que réussir ce que l’on a voulu, en tout cas ce n’est pas simplement la réussite professionnelle, ou d’apparence, c’est a chacun de juger s’il a réussi et de faire ce qu’il veut de sa réussite. pour résumer oui, j’ai bien lu l’article, et non je ne suis pas d’accord avec le fait, déjà de juger les autres (qui boivent du faux champagne par exemple) plutôt que de regarder la poutre que l’on a dans l’oeil et que les beurgeois est un je ne veux plus être. c’est comme quand on dit aux femmes qu’elles veulent être des hommes parce qu’elles veulent réussir (encore) en entreprise!

  81. Bonjour,

    A Néema.
    Je ne comprends pas la différence entre immigré et « indigène » à part une vision que chaque personne porte sur elle même.
    En reprenant l’exemple des polonais, il faut considérer que la Pologne est placé géographiquement entre l’Allemagne (c’est à dire la Prussie d’autrefois) et la Russie qui se sont fait un malin plaisir de considérer les polonais comme des sous hommes (les fameux « Polacks »). Ayant des ancêtres Russes (on va dire mon grand-père pour simplifier) doit je considérer les « Polacks » comme des sous hommes bon à être massacrés, violés, exterminés ? Je ne le pense pas et ce n’est pas ainsi que je les considère. En considérant leurs conditions d’arrivée en France, il faut savoir qu’ils sont venus pour être mineurs dans le nord de la France. Ce sont donc des conditions équivalentes à l’arrivée d’un grand nombre de « beurs » en France (je n’aime pas ce terme de « beur » qui catalogue et n’est que peu significatif).

    A partir de là, si certains immigrés ou descendants d’immigrés se supposent un passé ne leur permettant pas d’être heureux en France, ils doivent en tirer les conclusions qui s’imposent.

  82. @François,
    Bonjour.
    Les réactions de rejet de « certains jeunes nés en France de parents maghrébins immigrés » se considérant avant tout comme algérien ou marocain ne doivent pas être prises au pied de la lettre. Il y a un long travail de construction identitaire à réaliser et beaucoup de paramètres à prendre en compte. Ce processus est douloureux, maladroit et il y a une responsabilité partagée entre la République et ces « beurs ».
    La première est figée dans son idéologie assimilationniste et somme ces jeunes à prouver leur fidélité patriotique.
    Les seconds ont pour leur part du mal à faire le deuil de la terre de leurs parents. Par exemple, je connais des franco-algériens descendants de mudjahidin. Parfois, je leur pose une question simple : comment réagirait votre grand-père, qui a souffert et combattu pour l’Algérie indépendante, s’il apprenait que ses petits-enfants vivaient en France et parlaient mieux le français que l’arabe, etc. Les réponses oscillent entre un « maktoub » fataliste mais honnête et une pseudo justification vengeresse : « on va leur faire comme ils nous ont fait à ces gouaires kuffars » (sic)
    D’où la recherche d’une troisième voie. Souvent, le retour à un islam universel permet de dépasser ces clivages et de trouver une certaine paix intérieure.

  83. Bonsoir , @ françois : ce dont je parle ne s’adresse pas seulement aux descendants d’immigrés je parle aussi de la perception dont ceux qui se pensent plus autochtones qu’eux les regardent pour preuve vous penser que tous les immigrés maghrébins par exemple ne sont arrivés que très récemment en europe ce qui est totalement faux.
    En effet , cela remonte à la 1 ére guerre mondiale (d’où la construction de la grande mosquée de paris et de l’hôpital avicennes ) mon propre arrière grand père vivait en france bien avant la 1 ère guerre (bien que je sois pas maghrébine ) pourtant dans l’inconscient collectif français la présence de l’islam sur le territoire nationale se situe bien plus tard .Il ne faut pas voir l’immigration de telle ou telle catégorie de personne par le prisme d’éléments qui caractérise une histoire de l’immigration mais des histoires d’immigrations cpdt dans l’oeil de celui qui vous regarde mr sarkozy dont le père fut naturalisé dans les années 80 est bcp plus français que moi dont les ailleuils étaient français .
    J’ai aussi parlé du statut de l’indigénat car ça détermine pas mal de relation qu’on les « franco-français  » à l’égard des minorités visibles , on ne demande que très rarement à des personnes blanches d’où viennent elles alors qu’on le demande systématiquement aux minorités visibles quand bien même seraient elles françaises sur plus de 5 générations on le voit avec les populations issues de dom-tom qui sont toujours renvoyées à une identité autre que celle de la france pourtant , pour certains ils sont bien plus français que certains territoires acquis par la france bien plus tard d’un point de vue historique .Pourquoi , le passé esclavagiste des îles fait d’eux dans l’inconscient collectif français des  » sous français  » (désolée pour le terme employé )
    Je crois que chacun doit faire un pas français dit  » de souche  » et population immigrée , le souci c’est que bien souvent les populations immigrées ont fait le pas pour la grande majorité mais les trains qui arrivent à l’heure n’intéresse personne.
    @ tomas : pour clore je dirais que la réussite c’est surtout être satisfait de ce que l’on vit sans être tenté par l’alliénation voire l’auto-alliénation auquelle cette société de consommation nous livre avec son lot de laisser pour compte .Si comme vous le dites vous avez lu l’article vous aurez donc noté qu’il n’est pas dit que le beurgeois EST mais qu’il peut s’avérer être il dénonce une tendance et ne prétend détenir aucune vérité tout comme moi .Le parallèle avec les femmes et l’entreprise toujours pas compris??

  84. Ps : @ françois pour botre  » culture  » le terme indigène n’est pas de mon cru c’est en fait le statut attribué par l’état français au population des colonies non caucasiennes qui ne pouvaient accèder à la citoyenneté mais était régi par le statut d’indigène en somme bcp de devoir aucun droit .Voilà pour la parenthèse historique qui confirme bien la différence entre immigrés et indigènes , amicalement :-))

  85. non, il est bien indiqué que « la beurgeoisie EST une pathologie sociale » et que « le beurgeois EST un je-ne-veux-plus-être »

    le parallèle avec les femmes n’est pourtant pas très subtile, il s’agit d’un autre exemple où certain(e)s disent à d’autres: restes à ta place, ne prends pas celle des autres, ne te prends pas pour ce que tu n’es pas.

    concernant votre définition de la réussite, elle semble se refermer par rapport à votre précédente intervention où vous disiez que c’est un bien vaste sujet. il se trouve que je ne crois pas non plus que la société de consommation soit une réussite, mais si l’on veut être objectif, cela fait partie de la réussite pour certains.
    certes le « quand on veut on peut » est une idéologie dangereuse, mais « être satisfait de ce que l’on vit » me parait trop peu, c’est un peu le statu quo en faveur des plus aisés et donc en général pas des beurs pour y revenir.
    il y a de la place pour un réussite dont on peut être fier en tant que français, sans en rougir ni en tant que beur ni en tant que musulman.
    « je veux être le blanc », « Déterminé à enrayer tout atavisme sociologique, il a pris le plus grand soin à réussir ses études. Cadre supérieur, ingénieur ou docteur, le beubo, fils d’ouvrier illettré, est un intellectuel. Il lit. »: ça ne vous choque pas? en tant que beur, si tu fais des études, c’est que tu veux être blanc!

  86. Lol bonjour tomas vous êtes un adepte de la polémique vraissemblablement ,tout d’abord il faut lire l’article jusqu’au bout càd disclaimer compris pour comprendre qu’il ne s’agit guère d’une généralité mais bien d’une tendance.
    Ensuite , parler la langue de molières c’est bien ,la comprendre c’est encore mieux .En effet ,  » être satisfait de  » a une signification différente de  » se satisfaire de  » :
    ex 1 : je suis satisfaite de mon emploi signifie que je m’en réjouis que je m’y épanouis et que cela a un sens pour moi (soyons excessifs ) ce travail me comble de bonheur.
    ex 2 : je me satisfait de mon emploi signifie que bien qu’il comble un besoin ( financier ) faute de mieux je me contente de ce job.
    L’une des significations renvoie effectivement à un certain statu quo une résignation alors que l’autre donne de l’espérance , connaissant la dynamique de l’espérance qui donne de la confiance cette même confiance provoque le risque nécessaire pour progresser , chose qui manque cruellement dans le modèle occidental agonisant.Voilà pourquoi je me désole que le beurgeois décrit dans l’article participe à cela .
    Vous me demandez si je suis choquée par le fait que ces beurgeois soient décrit comme des personnes qui souhaitent être blanches.Eh bien je ne le suis guère c’est la caractéristique réccurente de la bourgeoisie classique qui n’a eu de cesse d’effacer ses origines de bouseux petit fils de paysan ;tout cela en achetant des titres de noblesse ou encore en ajoutant une particule ( de la , de , du etc… ) à leur nom de famille c’est le processus quasi naturel d’embourgeoisement depuis la fin du tiers états , gommer toute appartenance à la basse société .
    J’aurai aimé que les beurgeois y échappent dans une société qui a tellement besoin d’espérance et connaissant de par ma formation l’importance du processus d’identification chez les jeunes , j’aurai souhaité qu’au lieu de se placer en retrait dans une posture du fin de 19 ème siècle – 20 ème siècle , qu’il soient beaucoup plus impliqués dans la société en inspirant de par leur parcours un souffle nouveau sur les quartiers populaires (you may say i’m a dreamer comme disait l’autre ) , oui j’insiste sur le thème de l’espérance ( c’est mon côté croyante sans doute ) car comme vous le savez ces dernières années elle ( l’espérance ) est passée de l’autre côté de l’hémisphère et ce sont les pays émergents qui incarnent aujourd’hui l’espoir ,ils ont une jeunesse dynamique éduquée et volontaire alors qu’on augmente les salaires en chine en occident on ne cesse de les baisser .J’eûs espéré que les beurgeois incarne le changement nécessaire à nos sociétés occidentales qui ont besoin de renouveau et non des mêmes recettes ( crédit immo ,auto , conso ) qui nous ont conduit à la faillite pour satisfaire l’emblématique  » je consomme donc je suis  » .
    Ceci étant dit , je ne souhaite plus polémiquer avec vous sur ce sujet tant vous faites preuve de bonne foi , bonne lecture.
    nb : j’avais bien compris ce que vous dites par rapport aux femmes et le milieu du travail mais le parallèle que vous faites avec la beurgeoisie est (je le réitère ) complètement incongru sans doute est-ce par ce que vous regardez le monde à travers vos lunettes d’occidental d’autres sociétés vivent un tout autre rapport au leadership ( amérique latine dont l’argentine , le brésil , le chili ou encore l’asie philippines pakistan et afrique libéria ont eu des dirigeantes de la gente féminine )
    😉

  87. Salam Aleykoum à tous beurgeois & poorgeois,

    J »ai lu le texte il me plait et il me parle.
    J’ai lu les commentaires et ils sont le reflet de la communauté musulmane morcelée.

    Si autant d’énergie était déployée pour défendre la communauté qui est constamment attaquée nous en sortirions grandi et uni bi idnillah.

    Au contraire chacun est mobilisé pour défendre son petit « moi » , « moi j’ai raison » « non t’as dis ça » « non c’est pas vrai »

    Passons au dessus de tout ça nous somme frères avec nos qualités mais aussi nos défauts cheveux bruns, cheveux châtains, petits, grands, points de vue différents parce que vécu différents mai néanmoins marchands tous vers le même point.

    L’heure est à l’union inchallah.

    Salam aleykoum à tous

  88. Une définition comme une autre. Certains dirait de l’Arabe, un italien avec un CAP; une « beurgeois » ,un Arabe qui aurait fait des études, bardé de diplomes ,oh, le vilain, tout le monde sait qu’un Arabe digne de ce nom, ne peut avoir de diplômes, il ne sait ni lire,ni écrire, il ne sait que voler, frapper sa femme et ******* tout le monde avec ses odeurs et le bruit. La critique, de cette nouvel catégorie sociologique revêt, par certains aspects et phrases, le même caractère que le discours de la fille du borgne. Mais il vrai que le ****** de « beurgeois » veut consommer comme un Cefran, dès lors cela fait de lui, un traite à la nation musulmane. Je pense que vous maitriser votre rôle de dénonciateur du marché Halal, et la preuve en est l’article sur les saucisses Herta, mais de grâce, épargnez nous vos pseudos réflexions sociétal.
    PS: Me suis tout de même bien marrer en lisant votre définition

  89. En voilà des façons. Dès que l’on est pas d’accord, on fustige les autres. Rassurez vous, il est de l’utilité même les inutiles. Mon intervention ne doit pas vous mettre en rogne, vous semblez être actif à la restauration de l’honneur des citoyens de confessions musulmane de ce pays, alors perseverez dans ce domaine, aidez les à ne pas se faire berner par les industrielles, et favorisez les vocations d’entreprises,afin que les croyants s’accaparent le marché du Hallal, mais encore une fois, de grâce, epargnez nous les réflexions sociétales.
    Il vous en prie.

  90. Salamu alaykum wa ramatuLlah

    Je n’ai aucune prétention de sociologue ou de psychologue ou autre motte mot finissant en -logue, et mon commentaire arrive bien tard suite à la parution de l’article.

    Je suis musulmane, de nationalité française et d’origine polonaise (ouf quel périple).

    Je vois que l’article a fait couler beaucoup d’encre, enfin à utiliser beaucoup de pixels.

    Mon avis sur cet article c’est qu’il y a d’un côté ceux qui ont lu l’article d’une manière un peu biaisé et ceux qui ont compris les nuances. Désolée d’être aussi catégorique mais quand vous connaissez les articles et la manière de penser d’Al kanz vous ne pouvez pas supposer que ceux qui sont visés sont tous les musulmans qui « ont réussi », c’est à dire ceux qui font maintenant partis d’une catégorie socio-professionnelle intermédiaire (cadre, Medecin,…). (voir l’interview du blogueur de Ajib.fr)

    Ceux qui sont visés (mais certains pourront me dire que je me trompe) sont ceux d’origine musulmane soient d’origine maghrébine qui ont réussi professionnellement, et pour qui réussite veut dire éloignement voire délaissement des valeurs familiale et religieuse à savoir musulmane. Comme si les problèmes des musulmans et des êtres humains en général n’étaient plus les leurs. Et cette assimilation, parce qu’il s’agit bien d’assimilation même si elle peut être à des degrés divers selon les individus les poussent à consommer, à avoir tout comme les « français qui ont réussis » et fuir la pauvreté d’où l’ont vient.

    Il n’y a aucun mal à vouloir une meilleure situation pour sa famille et pour soi-même. Au contraire, et notamment chez les musulmans, c’est normal. Mais si ça doit se faire au détriment de la religion et bien c’est déplorable. Chacun fait ce qu’il veut mais c’est dommage de croire qu’on sera mieux vu par les « français de souche » Parce qu’on fait exactement comme eux ou presque. C’est dommage d’en arriver là ! Et je pense qu’il faut faire le constat.
    Il n’y a aucune incompatibilité à être musulman, de nationalité française, « réussir » (selon ses propres critères). Tout peut s’imbriquer facilement si on laisse faire. Et ça servira et la société française et la communauté musulmane inch’Allah.

    Mais attention il est vrai que la France a toujours eu une politique d’assimilation et a du mal à accepter ce qui ne rentre pas dans le moule (donc va falloir être persévérant ou partir inch’Allah).

    Je m’explique : prendre le cas des polonais est très intéressant, car comme la rappeler plutôt neéma la Pologne a été longtemps prise entre plusieurs feux. La Prusse, la Russie et même l’Ukraine (voire même la domination juive mais c’est un autre débat et on va encore dire « antisémite »)
    L’état polonais est un état qui s’est toujours battu pour exister. Les polonais ont résister pour faire vivre leur langue, leur culture et leur croyance (fervents catholiques les polonais, entre les protestants et les orthodoxes). Mes arrières-grands-parents ont connu l’époque pour certains où ils étaient obligés de parler allemand bien avant la seconde guerre mondiale et était interdit de réunion ! (j’avais même une arrière-grand-mère polyglote)

    Mais une fois en france, loin du pays, mes grands-parents, pour éviter de faire vivre la misère à leurs enfants, pour éviter le racisme, ont complètement adhérer à la politique d’assimilation, à un point où je ne connais même pas le polonais, et je trouve ça déplorable. Ce sont mes origines, mon passé, mon histoire. Sans passé, difficile d’avoir un avenir ! (demander aux enfants nés sous x ou aux enfants adoptés des pays étrangers)

    Ils ont tellement bien réussi leur assimilation (et je ne leur en veux pas) qu’un de leurs enfants les a complètement renié. Et c’est grave. Et maintenant les français d’origine polonaise sont plus racistes encore que les « français de souche » pour certains. Devenir plus français que les français. C’est ça la culture française ?

    Je n’ai pas envie qu’ils arrivent la même chose aux musulmans Parce que l’islam a beaucoup a apporté au monde contrairement à ce qui est dit dans les médias. En devenant musulmane, je n’ai rien rejeté des valeurs qui sont les miennes, que m’a inculqué ma famille : le respect, l’amour du prochain, le respect des ainés, …
    La France a tellement a bien réussi son assimilation des polonais que nombreux ceux qui sont devenus athés, alors que quand on voit la ferveur de la croyance en Pologne, le contraste est saisissant !

    Je trouve que cet article soulève une autre question : la France est-elle vraiment capable d’accepter dans sa vie quotidienne des français qui soient différents, qui ne rentrent pas totalement dans son moule ?

    L’assimilation a été facile pour la France avec les autres immigrés car culture de base similaire. Mais comment peut elle faire face à une croyance, à un mode de vie simple et universelle si fort. Même sa déclaration des droits de l’Homme semble bien pâle à côté de l’universalité de l’islam.

    Voila j’espère ne pas être hors-sujet et ne choquez personne inch’Allah

  91. As Salâmu alaykoum,
    J’ai lu cet article ce matin et je découvre cette expression plutôt comique de beurgeois!

    Je crois qu’AL KANZ a touché les alkanzanautes au vu des réactions parfois passionnelles en réponse à cet article.

    Que l’on adhère ou pas à ce type d’article il a le mérite de provoquer une discussion un questionnement sur les limites de l’integration version France napoléonienne à la Figaro magazine et qui à pour conséquence la désintégration de ce qui fait notre identité étroitement lié à notre culture parentale maghrébine, notre religion musulmane et notre histoire de vie.

    Dernièrement et je m’arrêterais là, j’ ai pu observer que les jeunes ados de parents beurgeois non pratiquants sont très proche de leurs grand parents âgés musulmans pratiquants.
    Ces jeunes ados font SEUL le ramadan et vont à la mosquée pour taraouih .

  92. La France n’a aucun problème à tolérer ceux qui sont riches, même si ce sont de parfaits « intégristes » pour reprendre l’expression dominante (et sans viser de religion particulière). Strictement aucun problème.
    Les rites/habitudes « de ces gens-là » sont immédiatement pris avec beaucoup plus de recul et de sympathie.

    Par contre, pour les pauvres…

    N’oubliez pas la langue la mieux parlée sur Terre, celle de l’argent..

  93. @ 512
    Ce que vous soulignez est hélas vrai…
    Et j’ajouterais si vous le permettez en plus des très riches  » parfaits intégristes »,
    les très riches amis dictateurs de la France…

  94. Cet article est bien écrit mais il n’explique rien.
    Cette manie de catégoriser est par ailleurs très française. Il suffit de s’apercevoir du succès des deux qualificatifs des années 80 (beauf) et 2000 (bobo même si ce terme est l’invention de David Brooks). Cette qualification ne sert vraiment à rien. Faire ressentir de la honte à celui qui réussit ou souhaite réussir, en le traitant comme un renégat. Moquer celui qui se renie, sans rien faire que de le conforter dans ses choix. La caricature (des prophètes comme des profanes) a ses limites. Un beurgeois (beauf bobo gaouri et blédard)

    • L’article ne fait en rien « ressentir de la honte à celui qui réussit ou souhaite réussir », encore moins en le traitant comme un renégat. Vous êtes passé complètement à côté de l’article.

  95. Je trouve que ce post est déplorable. Je suis fille d’immigré ouvrier, ma mère est française, nous sommes musulmans, je fais des études supérieures, et j’ai de l’ambition, apres un cursus scolaire en ZEP. Je n’éprouve aucune honte à dire que je peux manger ces aliments si ils sont halals. Qui m’a aidé à sortir de la galère si ce n’est quelques professeurs? La cité m’a t-elle aidé? Non, et au lieu de ça, j’ai perdu beaucoup d' »amis » en réussissant. Si être beurgeois, c’est ne pas avoir peur de monter l’échelle pour rendre heureux nos parents, alors je suis fière d’être beurgeoise, et je soutiens les beurgeois à 100%. Wa salam.

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