Le mois de ramadan arrive à grand-pas. Les semaines qui précédent ce mois béni font saliver les industriels qui se frottent les mains. Les millions vont couler à flot. Chez Auchan qui explique aux consommateurs qu’il faut faire confiance aux produits El Saada prétendument halal même si certains contiennent du porc, « pendant l’opération ramadan, on multiplie [les] ventes par 30 ou 40. » La grande distribution est en effet depuis quelques années la grande gagnante : le ramadan tombe en plein été, trou noir pour les enseignes comme Carrefour, Casino, Intermarché, Auchan etc. – d’où d’ailleurs l’absence de prospectus dans les boîtes aux lettres. Grâce à la clientèle musulmane, et le ramadan qui traverse l’été, c’est 25 millions d’euros qui tombe dans le panier de la grande distribution. Et autant de mépris.
Un ramadan amer
Ramadan est aussi une occasion formidable pour vendre du prétendu halal. Mais cette année s’annonce compliquée. A tout le moins est-elle stressante et incertaine pour les industriels et la grande distribution. L’affaire Herta est passée par là. Herta, qui d’ailleurs renonce à relancer la production de saucisses prétendument halal et ne profitera pas de la manne de ramadan. Si la mobilisation des consommateurs n’est pas à la hauteur du halalgate, celui qui couve et dont les premiers effets ont affecté le marché du halal, si les caisses des industriels et de la grande distribution vont cette année encore s’emplir avec l’argent des musulmans, encore trop passifs pour se faire vraiment respecter, les jours qui nous séparent du 1er août, date probable du début du ramadan, vont être longs, très longs.
La hantise du réveil des consciences
A la féroce concurrence commerciale qui s’annonce s’ajoute toutefois une prise de conscience grandissante chez une clientèle échaudée par les scandales à répétition ; prise de conscience balbutiante, mais extrêmement préoccupante pour des acteurs économiques qui ont toujours considéré cette clientèle comme étant docile, pigeonne et rentable à l’infini. Le groupe Socopa, par exemple, tremble à l’idée de pâtir du blacklistage de ses produits, par le groupe Casino, pour non-respect du halal ; d’autant que la marque Bigard à qui appartient Socopa pourrait être rapidement touchée, par ricochets, par cette mesure. Car pour l’heure, si quelques articles ont été publiés sur Internet, si l’information bruisse et circule, on est encore très loin de ce qui pourrait survenir à court et moyen terme.
Wait and see
Mais le groupe Socopa n’est pas seul à s’inquiéter. Quick craint, à juste titre, d’être entaché par le halalgate. Tout comme KFC, Reghalal, Fleury Michon et Zakia Halal. Zakia Halal, marque à propos de laquelle le site Débat-halal.fr indique sur Twitter qu’il s’apprête à diffuser des informations « explosives ».
Wait and see.
Hallal Scarface
Ce qui est regrettable c’est d’attendre que l’on retrouve du porc dans les produits haram pour que ceux-ci soit pointés du doigt par le vindicte populaire.
Pourtant, avec ou sans porc, un produit à base de volailles potentiellement mortes avant l’abattage est haram au même titre que le cochon. La bête morte est même placée en premier dans le verset coranique :
« Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d’Allah… »
Ibn Salah,
Eh oui. Comme disait un frère, il y a deux choses qui font bouger les musulmans : Gaza et le cochon.
Et encore, on bouge uniquement sur le moment. Pas sur le long terme. C’est donc l’émotion forte, toujours de très courte durée, qui nous fait bouger 🙁
Salem
De la réaction pas de réflexion chez les musulmans, nous sommes des sprinter pas des fondeurs . Et oui !
Salam aleykoum,
ne perdons pas espoir, les nouvelles générations auront peut être plus conscience de l’importance de l’action durable et en masse..
salam haleikoum, vos commentaire mon tué de rire. qu’allah protége tout les musulmans. (amin)