Redbull, Monster, pour les plus connues. Les boissons énergisantes défraient la chronique après que l’Agence nationale de la sécurité alimentaire (Anses) a été alertée par des médecins de deux décès qui pourraient avoir été provoqués par la consommation de ces boissons.
Si à l’Anses on se dit pour l’heure seulement au stade de l’enquête et que rien ne permet d’affirmer de façon catégorique qu’il y a un lien entre la consommation inadaptée de ces boissons énergisantes avec ces deux décès, l’association française des diététiciens nutritionnistes (AFDN) appelle à la prudence.
Rappelant que ce type de boissons est sur surveillance depuis la mise sur le marché en 2008 – on se souvient de l’appel au boycott lancé par la ministre de la Santé de l’époque, Roselyne Bachelot –, l’AFDN indique que l’on a recensé sur 24 cas problématiques treize cas ont permis d’établir un lien de causalité possible ou probable. Les effets indésirables rapportés sont cardiaques (trouble du rythme : tachycardie), neurologique (crises d’épilepsie, tremblements, vertiges…) voire psychiatrique (angoisses, agitation, confusion).
C’est pourquoi l’AFDN se dit « préoccupée par la toxicité potentielle de ce type de boisson, et leur usage excessif et inadapté, notamment chez les jeunes ». Et de mettre en cause le « flou scientifique » autour de leurs vertus énergisantes. Pour l’AFDN, « ces boissons énergisantes ne présentent donc pas, en l’état actuel des connaissances, d’intérêt nutritionnel démontré ».
Ainsi l’AFDN recommande « de renforcer l’information autour de la consommation des boissons énergisantes », et plus encore « d’éviter, autant que possible, la consommation de ces boissons ». Rien de moins.
Crédit photo Une : Flickr – Nattu