Halalgate. Janvier 2011, un rapport d’analyses révèle la présence de traces d’ADN de porc dans des knackis de la marque Herta.
Herta, entre mépris et déni
Pendant trois semaines, Herta, filiale du géant Nestlé, va de dénégations en dénégations, refuse de répondre aux interrogations des consommateurs et tente d’éteindre l’incendie qu’elle alimentera elle-même par son mépris.
Trois semaines durant lesquelles, la pression sur Herta et la SFCVH-mosquée de Paris son partenaire certificateur, alla crescendo. Il faudra un article du Parisien, signé par la journaliste Anne-Cécile Juillet, pour que la presse s’intéresse réellement à cet énième avatar du halalgate.
C’est en effet le 1er février que « l’affaire Herta » connaît son tournant médiatique. L’article du Parisien donne à la décision du groupe Casino de suspendre l’approvisionnement des saucisses suspectes un écho fracassant. Casino laisse entendre qu’il envisage de procéder à des audits dans les usines d’Herta. La presse s’empare du scandale. C’en est trop. Herta est acculée. Ni les menaces de Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, qui fit le sale boulot pour Nestlé, ni la tentative de contenir en coulisses l’indignation des consommateurs en déployant des éléments de langage que toute une équipe du service consommateurs répétera ad nauseam aux centaines, voire milliers, d’appels de consommateurs furieux.
Sacrifier Herta plutôt que faire amende honorable
Il faudra attendre le premier trimestre 2012 pour que le décès de la gamme prétendument halal d’Herta soit officiellement acté. Après plusieurs mois d’agonie, Herta halal disparut des rayons de la grande distribution, en laissant toutefois de nombreuses zones d’ombre. Sur la présence du porc dans les knackis « halal », Nestlé n’a pas tout dit. Nous restons à cet égard persuadé que la contre-analyse réalisée par Herta ne portait pas sur un échantillon du produit incriminé, mais sur un autre produit de la marque.
Tout comme la très douteuse contre-analyse, le refus de Nestlé de rappeler ses produits témoigne du gigantesque mépris de la multinationale à l’égard des consommateurs, en l’espèce musulmans. Malgré la gravité de l’affaire – du porc dans un produit réputé ne pas en contenir peut valoir condamnation pour tromperie sur la qualité substantielle d’un produit -, Herta choisit jusqu’au bout le déni et le mépris. Le 3 février, soit deux jours après que la presse s’est emparée de l’affaire, Valérie Bignon, porte-parole de Nestlé France, alla jusqu’à affirmer à l’Agence France Presse que la filiale du numéro mondial de l’agro-alimentaire était « pris[e] dans un débat sur la certification halal. » Plutôt que de faire amende honorable, Nestlé nia la présence de porc dans les Knacki Herta halal, avérée et confirmé par le laboratoire Eurofins, et endossa le rôle de victime sans jamais reconnaître ni assumer l’impair.
Du porc au cheval
La posture et la stratégie de communication choisie par Nestlé à l’époque tranche avec le souci, aujourd’hui, de faire bonne figure : dans la nuit, le Financial Times annonça que Nestlé retirait du marché des produits contenant plus de 1 % de viande de cheval. Ironie du soir, ce week-end le géant de l’agro-alimentaire indiquait que les produits de Findus Suisse, dont il est propriétaire, ne sont pas concernés par le scandale de la viande de cheval, le Horsegate. Contrairement au déni lors de l’affaire des saucisses Herta prétendument halal contrôlées positives au porc, Nestlé a rappelé immédiatement ses produits. Il a fallu quelques heures pour que le retrait soit ordonné. Nous ne sommes certes pas dans le même contexte que lors du Hertagate. On voit mal comment Nestlé pourrait ne pas rappeler les produits incriminés, eu égard à l’ampleur du scandale qui frappe plusieurs payés européens. Pour autant, il est difficile de ne pas se souvenir qu’en janvier 2011 Herta refusa très clairement de rappeler les Herta halal au porc.
Cas d’école, l’affaire Herta est étudiée à Sciences Po, dans les écoles de commerce et à l’université. Exemple récurrent dans les mémoires d’étudiants en marketing, ce scandale a chamboulé le marché du halal. Il y eu en effet un avant et un après le Hertagate. Il faut dire, comme le soulignait l’expert Fabrice Epelboin, qu’ « il y a une vraie spécificité du cas Herta » en fait état.
Salamou alaikoum,
Quand il s’agit du consommateurs musulmans, les choses ont du mal a avancé !!!
Là il s’agit plus du même consomateur, sa avance beaucoup plus vite quant au retrait de ses marchandises des étalages !!!!
J’ai acheté récement des chipolata chez un boucher musulman, en les faisant cuir, il y’avait une forte odeur ( genre l’odeur de ses merguez au porc cuite sur les foire ou marché …. ) quelqu’un connait t-il un laboratoire pour les analyser ?
Salam
mon frère un conseil , évite les truc de ce genre , car j’en ai vu bcp et crois moi en general c’est du porc , puis entre nous , nous avons les merguez nous musulman et c’est 100 fois mieux que des chipolatas idem pour les lardons ,j’en ai vu bcp de suspect …donc restons a l ecart a moins d’avoir un AVS apposé dessus et dans ce cas , je pense qu’on peut y aller sans crainte inchallah .
Salam frère,
suis d’accord avec toi, vaut mieux les éviter ! mais je tiens quand meme à les analyser ses chipo !
salam
10% DE PORC DANS LE SAUCISSON… HALAL
Du porc dans du saucisson halal en Suède,
Selon l’Agence, le saucisson contenait environ 10% de viande de porc, bien au-dessus du niveau dit de « contamination ».:
http://www.lsa-conso.fr/du-porc-dans-du-saucisson-halal-en-suede,141247
je vais finir végétarienne c’est sûr…