A New York, Strike Debt, un collectif issu de Occupy Wall Street, mouvement contestataire, débuté en septembre 2011, qui a pour principal objectif de remettre en question le capitalisme financier. D’où le choix, évidemment voulu, du quartier de la bourse de New York, Wall Street.
Il s’agissait pour les contestataires de s’inspirer tant des printemps arabes que du mouvement européen des Indignés. Parti de New York, le mouvement a essaimé un peu partout dans le monde, comme on le voit sur l’image suivante :
L’avatar français d’Occupy Wall Street s’appelle Occupy France.
Un après le mouvement, Mark Greif, professeur américain qui a été au cœur du mouvement , considérait en septembre 2012 que, « un an après, on peut considérer qu’Occupy a échoué dans la plupart de ses objectifs ». La plupart peut-être. Mais Occupy Wall Street a aussi donné le collectif Strike Debt qui a réussi le tour de force d’annuler les dettes de nombreuses familles américaines.
75 % des ménages américains sont endettés. Le chiffre est effrayant. Entre les frais médicaux, les prêts étudiants ou encore les prêts contractés pour payer la maison, les Américains sont asphyxiés par leurs dettes. Strike Debt a pourtant trouvé une solution pour carrément annuler la dette d’un ménage en retournant « à son avantage, et aux bénéfices des personnes lourdement endettées, une pratique bancaire courante », comme le précise la journaliste Agnès Rousseaux dans un article publié sur le site Bastamag.
La journaliste explique d’abord en quoi consiste cette pratique bancaire.
Quand les emprunteurs n’arrivent plus à rembourser, englués dans un prêt immobilier à taux variable ou un crédit étudiant à payer alors qu’on est au chômage, les banques cherchent à se débarrasser de cette créance devenue toxique. Pour récupérer une partie de leurs avoirs, elles « vendent » ces crédit à moindre coût à des organismes de recouvrement ou à des marchés spéculatifs. A eux, pour entrer dans leurs frais, de tout mettre en œuvre pour obtenir le remboursement du prêt, du harcèlement téléphonique à la saisie de biens dans certains cas. Strike Debt fait de même, sans en arriver à ces extrémités qui précipitent dans la pauvreté des millions d’Américains.
Puis, elle indique comment le collectif Strike Debt réussit à s’approprier ce principe pour annuler les dettes des ménages.
Le principe : acheter collectivement et à bas prix des dettes en défaut, sur le marché secondaire, auprès des organismes collecteurs de dette. Ensuite, au lieu d’exiger le remboursement de ces créances, Strike Debt les annule ! Lancée en novembre dernier, l’association Rolling Jubilee offre un cadre juridique à ce processus. Elle assure être en mesure d’acheter et d’effacer 20 dollars de dette pour chaque dollar collecté, grâce à la dépréciation de la valeur de ces crédits lors de leur revente. Les 570 000 dollars collectés jusqu’à présent lui permettrait ainsi d’acheter et d’annuler plus de 11 millions de dollars de dette privée.
A la lecture de l’article, on mesure les dégâts terribles du recours au crédit à intérêts. Et l’on se rappelle qu’en islam riba (intérêt, usure) est indiscutablement proscrite. D’où la finance islamique.
Pour lire l’intégralité de l’article, cliquez sur le lien suivant : « Strike debt » : un plan de sauvetage du peuple par le peuple.
Visitez le site Strike Debt : http://strikedebt.org.