Les faits sont passés inaperçus. Le 1er avril dernier, la mosqueé en chantier de Châteaudun, en Eure-et-Loir, dans la région Centre, a reçu la visite de vandales xénophobes, qui ont laissé l’inscription suivante : « Vous n’êtes pas les bienvenues (sic) ».
C’est dans la matinée, aux alentours de 10h, qu’un fidèle se rendant sur le chantier a découvert le graffiti, nous confiait cette semaine Ali Yurt, secrétaire de la CIMG (communauté islamique du Milli Görüş), l’association qui gère le lieu de culte. Les faits se sont déroulés comme assez souvent dans les profanations de mosquées dans la nuit.
Rien n’indiquait qu’un tel acte pouvait survenir à Châteaudun, selon Ali Yurt, qui précise que la communauté musulmane vit en bonne intelligence avec les autres habitants de la ville : « Nous n’avons aucun problème ni avec le voisinage ni avec nos concitoyens. » Ce qui explique que la CIGM n’a « aucune idée » sur l’identité ou le profil des auteurs.
Une plainte a été déposée auprès des gendarmes. La CIMG a prévu d’installer des caméras de surveillance, initiative qu’il est impératif de généraliser dans toutes les mosquées de France. Il en va de la sécurité des biens et des personnes.
Alerter est de la responsabilité de chacun
Il est une réalité dans notre société ultramédiatisée que la communauté musulmane va devoir absolument intégrer au plus vite. Cette réalité se résumerait de la sorte : « Ce qui n’est pas vu, pas dit, pas rapporté n’existe pas. »
Le cas de la mosquée de Châteaudun en est l’exemple parfait. L’acte de vandalisme a eu lieu le 1er avril dernier. Si ce n’était l’initiative d’un fidèle de la mosquée, Fatih, qui nous a alerté, l’information serait restée confidentielle. Notons toutefois que le site de L’Echo républicain a consacré quelques lignes à ces dégradations.
Il est urgent que les responsables d’association gérant les mosquées et les fidèles prennent conscience de la nécessité de faire remonter l’information aux différents médias. L’impératif est d’autant plus important que des expertologues écument les plateaux de télévision, occupent les colonnes de la presse, multiplient les conférences ici et là pour convaincre l’opinion publique que l’islamophobie n’existe pas. Il faut opposer à ces néo-négationnistes, négationnistes d’un nouveau genre, les faits.
Cette vigilance permettra in cha’a-Llah de résorber les atteintes aux lieux de culte et aux fidèles. Terminons en rappelant l’adresse Web du collectif contre l’islamophobie en France : www.islamophobie.net.
Il s’agit de la treizième profanation de mosquée depuis le début de l’année 2013.
salam
les musulmans français sont dans leurs propre pays