Depuis son interview très remarquée en octobre dernier, Mélanie Georgiades, plus connue sous son ancien nom de scène Diam’s, n’était intervenue qu’une fois sur sa page Facebook.
Le 25 février dernier, l’ex-rappeuse s’adressait directement à ses fans pour les « remercier de tout son coeur [leur] soutien » et de « l’amitié » qu’ils lui témoignent à travers les lettres que ces derniers lui adressent, lettres auxquelles Mélanie Georgiades s’engage à « répondre personnellement ».
Avant d’évoquer le projet qui l’occupe désormais, le Big Up Project, la jeune maman évoque le succès de son livre autobiographique.
Le livre est un franc succès et au vu des témoignages que je reçois, c’est bien la preuve que nous pouvons apprendre à nous comprendre, à nous écouter quels que soient nos choix et que les conflits vers lesquels on veut nous pousser à cause de nos différences peuvent être éviter. Si moi, avec ma vie, mes choix religieux, ma nouvelle apparence, je peux susciter du respect, de l intérêt, une compréhension, une amitié même de la part de quelqu’un qui ne me ressemble pas, alors pour moi c’est un pas énorme fait vers la paix et la concorde.
Quelques mots à ce sujet. Ce livre, nous l’avons lu – remercions au passage les éditions Don Quichotte qui nous l’ont envoyé gracieusement. Pas fan – doux euphémisme – pour un sou du rap en général, de Diam’s, l’artiste, en particulier, pas spécialement non plus à la recherche de la moindre histoire de conversion, nous avons quand même voulu lire cette autobiographie. Et nous ne le regrettons pas. En lieu et place d’une recension de l’ouvrage disons simplement tout d’abord qu’il se se divise en deux parties : avant la conversion d’abord, la conversion et après la conversion ensuite. La première partie doit être lue : s’il n’y est jamais question d’islam, ces pages installent le décor et prennent tout leur sens dans la seconde partie. Citons ensuite deux passages.
Dans le premier passage, Mélanie Georgiades raconte sa rencontre avec le Coran.
Dès les premières pages, j’ai été surprise d’y découvrir le récit de la création d’Adam et Ève, et encore plus en arrivant au passage sur les enfants d’Israël que Dieu avait préférés à tous les autres peuples puis à celui concernant Moïse et Pharaon. Vraiment, j’étais stupéfaite. Pour moi, les musulmans et les juifs n’avaient rien en commun, je ne comprenais pas pourquoi ce livre parlait de ce peuple en vantant lescompagnons de Moïse ! De plus, ces références, je ne les avais jusqu’à présent entendues que dans la bouche des juifs de mon entourage. Plus je lisais, plus j’étais intriguée : le texte était parfaitement clair mais, bizarrement, je ne savais pas qui l’avait écrit. Je pense que, le premier soir, j’ai bien dû lire soixante-dix pages. J’étais complètement captivée. J’y ai découvert des récits au sujet des miracles attribués à Moïse, et je me suis arrêtée sur ces phrases :
« Certes, Nous avons donné le Livre à Moïse ; Nous avons envoyé après lui des Prophètes successifs. Et Nous avons donné des preuvesà Jésus fils de Marie, et Nous l’avons renforcé du Saint-Esprit […]. (Sourate « La vache », verset 87) »
Moi qui voulais lire un livre sur les musulmans, pour le moment, on me parlait essentiellement de Moïse, tout en citant Jésus et Marie ! Que venaient-ils faire là ? J’avais une vision si cloisonnée des religions actuelles que je ne m’expliquais pas comment un seul et même livre pouvait mentionner tous les prophètes. J’étais stupéfaite. Puis j’ai lu que l’ange Gabriel était cité ainsi que Salomon, Abraham, Ismaël, Isaac, David et Goliath. J’y lisais une avalanche de conseils et de bonnes conduites à suivre dans tout un tas de situations – par exemple la fraternité ou le commerce. J’ai découvert que, effectivement, alcool et jeux de hasard étaient interdits, tout comme la consommation de viande de porc et d’animaux non sacrifiés pour Dieu. Je lisais également que nous devions penser à Dieu, Le remercier et méditer sur la création qui nous entoure. Ce soir-là, en refermant le livre, j’étais à la fois sonnée par ce que j’avais appris et chamboulée dans mes a priori sur beaucoup de sujets. Et puis, j’avais rencontré des mots qui ne m’étaient pas du tout familiers, tels que « miséricorde, prophètes, messagers, paradis, enfer ». Bien sûr, ces mots, je les avais déjà entendus, mais étais-je certaine de connaître leur réelle signification ? Celui qui revenait le plus souvent et qui était tout nouveau pour moi, c’était « Allah ».
Le second extrait raconte une rencontre en Côte d’Ivoire avec les parents d’un enfant hospitalisé. Mélanie Georgiades est en Afrique en repérage dans le cadre du Big Up Project. Une discussion s’engage avec le papa de l’enfant malade.
« Je n’ai malheureusement pu contacter beaucoup de monde. On m’a parlé d’un enfant malade dans un hôpital, pas loin, il a besoin de soins en urgence. Je me souviens de m’être dit qu’il ne fallait pas perdre de vue nos objectifs. Je savais que le domaine de la santé était trop onéreux pour nous, mais je ne me voyais pas repartir de Côte d’Ivoire sans avoir au moins fait quelque chose. Au beau milieu de la nuit, nous nous sommes rendus au chevet de l’enfant qui était accompagné de ses parents. Tandis que nous discutions de son état, nous avons décidé de donner ce que nou avions pour les aider à financer les soins et le traitement dont il avait besoin. Son père, circonspect, m’a regardé en demandant : « Mais pourquoi nous ? Que vous doit-on en retour ? »
J’ai seulement répondu : « Vous croyez en Dieu, Monsieur ? – Oui – Vous lui avez demandé de l’aide ? – Oui. -Eh bien, moi aussi, Monsieur, je crois en Dieu, et je lui ai demandé qui je pouvais aider. C’est Lui qui m’a guidée ici. C’est donc Lui qu’il faut remercier.
Toujours dans son message posté le 25 février, Mélanie Georgiades évoque donc le Big UP Project.
Le site du Big Up Project après de multiples péripéties est sur le point d’ouvrir, je vous tiendrai informés prochainement … Merci à tous les généreux donateurs qui nous ont encore permis il y a peu d’apporter beaucoup de joie au Mali malgré ces temps difficiles.
Comme promis, il y a bien eu des nouvelles du projet. Toujours sur Facebook, mercredi dernier.
Je voulais enfin remercier tous les généreux donateurs du Big Up Project, vos dons ont permis cette semaine d’acheter plus de 400 kg de vivres pour le « Centre Social Orphelinat de Niaber au Mali ». Aussi, pour la petite anecdote, un objet du quotidien si banal pour nous a été une source de joie et de fête pour le « Centre Falatow Jigiaso » qui a reçu avec tant de bonheur leur nouveau réfrigérateur ! (Je mettrai des photos sur Facebook)
Le réfrigérateur en question avec en guest un mouflet tout sourire.
Si participer à une oeuvre de bien en Afrique et offrir d’autres réfrigérateurs et autres objets de mieux-être à des démunis vous intéresse, suivez donc le Big Up Project sur Twitter : @bigupproject.
Qu’Allah accepte et récompense les donateurs.
Machaallah !
Bel exemple d’une célébrité qui utilise sa notoriété au service de l’Islam, qu’Allah récompense et préserve notre soeur Diam’s.
salam j’étais justement en train de terminer le livre , très belle conversion en effet , et au prix de beaucoup de souffrance dissimluée, une quête de sens qui l’a beaucoup remuée!! Qu’Allah la soutienne comme elle soutient les démunis aujourd’hui! amine
Assalâmou alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouhou,
Bravo Mélanie !
Je profite de ce post pour aborder un savoir faire africain très écologique :
http://www.youtube.com/watch?v=ZNKifJHqScc
Je suis en appartement et personnellement je n’utilise plus de réfrigérateur depuis au moins une année. J’ai un congélateur armoire et j’utilise une glacière (plus légère que les pots zeer) avec une bouteille d’eau congelée que j’alterne quotidiennement avec une autre pour conserver les yaourts, etc.
Beaucoup d’aliments peuvent se conserver à la température ambiante et ont meilleur goût (la tomate et l’aubergine pourrissent plus vite au réfrigérateur et se conservent plus longtemps dans les gros pots en terre).
Bref, je redécouvre les savoirs-faire ancestraux qui nous permettent de nous désencombrer d’appareils électroménagers de plus en plus envahissants.
Wa salâm
Merci bcq justine tu es pleins de sagesses tes conseils sont interressants
Il serait bien de nous faire des chroniques
On se capter sur google plus ou fb sur mon adresse drissikhalid@gmail.com
Qt a notre soeur Melanie qu Allah l eleve qd d autres freres et soeurs font le chemin inverse en mangeant du porc buvant de l alcool etc etc qu Allah guide la Oumma
Assalamou’alaykoum
Je vous remercie Justine pour vos commentaires. Pourriez-vous nous en dire plus ?
« Je voulais enfin remercier tous les généreux donateurs du Big Up Project, vos dons ont permis cette semaine d’acheter plus de 400 kg de vivres pour le « Centre Social Orphelinat de Niaber au Mali »
J’ai un projet in shaa Allah, faire la da’wa et aider dans les milieux ruraux de nos pays d’origines, si vous êtes intéressés pourrions-nous peut-être en discuter avec les frères et soeurs ? L’Islam n’est pas uniquement pour les riches.
@ Drissi dit « d autres freres et soeurs font le chemin inverse en mangeant du porc buvant de l alcool etc »
Je voulais juste dire faites la da’wa, il faut éduquer et ensuite blâmer, il faut faire des rappels et laisser ce qui concerne la religion hors business. Le prix des livres de religions, certaines conférences sont très chères. Au RU c’est pire. erroujou’ou ila asli fadila. Appelez et Allah Tabaraka wa Ta’ala fera entendre les coeurs.
Assalâmou alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouhou,
@ in shaa Allâh,
Je conseille aux lecteurs d’Al-Kanz de prendre connaissance du film documentaire d’Agnès Varda, « Les glaneurs et la glaneuse » : on y apprend que la loi française permet au quidam de ramasser gratuitement fruits et légumes dans les champs, verger et vignobles, une fois le temps des récoltes passé. Les associations humanitaires pourraient mobiliser des volontaires pour glaner, à l’instar des Restos du Cœur qui a ainsi récupérer 300 kg de pomme-de-terre.
Et bien entendu, il y a aussi la récupération des hétérogènes abordé dans le documentaire.
Wa salâm
Assalâmou alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouhou,
Bravo Driss pour votre projet, mâ châ Allâh !
La pauvreté va aussi en grandissant en France .
L’école élémentaire de mon dernier enfant récolte de la nourriture pour les associations caritatives locales.
Notre pays a accueilli des réfugiés syriens, il y en a dans ma localité.
Certaines familles sont logées dans des appartements meublés, mais ils leur manque vêtements, ustensiles de cuisine, etc.
Des sœurs et des frères se mobilisent pour les leur fournir.
Voilà, en matière de solidarité en temps de crise, y a du taf comme on dit ! 🙂
Wa salâm
Pardon… in shaa Allâh et non pas Driss !
Bonus :
http://www.festival-alimenterre.org/
Pour ceux de ma localité :
http://www.cine-cameo.com/page/cultures-en-transition-1424
Wa salâm
Assalamou’alaykoum
Justine barakAllahu fiki pour les liens et éclaircissement. La religion est devenue une histoire de riche, il faut les moyens pour accéder à la science. Il y a beaucoup de personnes qui sont oubliés dans notre communauté et c’est les véritables pauvres. Les Chibanis de plus en plus seuls, etc.
Je me suis inquiétée des milieux ruraux car il y a une évangélisation cachée, il faut arrêter de regarder les paillettes, le travail fait par les foutouhates est en train de faire marche arrière car nous nous occupons des riches, des stars, de ceux que les médias mettent en avant.
La pauvreté avance en Europe à cause des lois discriminants le citoyen et des crises inventées (c’est un économiste qui le disait).
Je regarde vos liens Justine 🙂
Les pays d’Afrique n’arrivent pas à joindre les deux bouts à cause de la politique de production Européenne. L’Europe demande à ses agriculteurs de surproduire, le surplus est envoyé dans les pays pauvres à un coup plus bas que les producteurs locaux, ce qui tuent leur production, commerce etc. La Pac recherche le bien-être de l’Europe uniquement. Par extension l’union Européenne et leur monnaie unique et loi appauvrit la population et diminue leur pouvoir d’achat. Rajoutons à cela le piège de la mondialisation, mixité à outrance, appelle à une religion unique constituée de plusieurs croyances, nous allons droit dans le mur..
As salam aleykūm.
Serait t’il possible d’avoir l’adresse pour pouvoir écrire a Diam´S.
baraka Allahu fik