Alain Juppé en Tunisie en janvier 2012 – Crédit Ministère tunisien des Affaires étrangères
En janvier 2010, Alain Juppé, homme politique incontournable de la droite, n’hésita pas à dire publiquement que derrière le débat sur l’identité nationale – débat en réalité contre l’islam et contre les musulmans – « la vraie question qui se pose et que l’on n’ose pas poser, c’est l’islamophobie ». Tout ce qui peut dresser les communautés les unes contre les autres est détestable.
Lire – Alain Juppé : « la vraie question, c’est l’islamophobie »
Un mois avant, le 9 décembre 2009, « le meilleur » d’entre les hommes politiques, selon Jacques Chirac, écrivait sur son blog dans un billet intitulé « Contrastes » :
« Etrange société que la nôtre: d’un côté des gens qui passent leur temps à dresser les communautés les unes contre les autres et à propager le rejet de l’autre et même la haine, avec aujourd’hui une obsession particulière: l’islamophobie ; de l’autre un engagement généreux au service des autres, la recherche de l’harmonie et de la compréhension mutuelle, le respect et l’amour. »
Il est évident qu’Alain Juppé critiquait vertement, sans le nommer, Jean-François Copé, qui faute de réussir à s’occuper avec soin de la France s’attelait et continue à s’atteler à faire détester les musulmans et l’islam.
L’islamophobie est à ce titre devenu un véritable marqueur politique en France et le révélateur de celles et ceux, parmi ceux en charge des affaires politiques, incapables d’aimer assez les Français pour s’intéresser à leur mal-vivre et leurs soucis quotidiens : plus un homme ou une femme politique cherche à fuir ses responsabilités morales et politiques à l’égard de la France, plus il ou elle désigne à la vindicte populaire les musulmans. L’islamophobie, comme cache-misère en politique.
En juin 2012, après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, Alain Juppé remet ça dans une interview accordée au quotidien Le Monde :
« Le quatrième pilier, c’est l’attachement à la nation, qui se construit sur une intégration réussie et suppose le rejet de la xénophobie et de l’islamophobie. C’est notre différence fondamentale avec le Front national. »
Source : Le Monde, Alain Juppé : « L’UMP doit clarifier ses valeurs »
Rebelote deux mois plus tard. En août 2012, l’ancien Premier ministre appuie là ou cela fait très mal… à Jean-François Copé.
« Pour moi, un des points de clivage fondamentaux, c’est l’attitude vis-à-vis de l’islam. L’islamophobie qui globalise les problèmes de cette religion est contraire à ce principe de laïcité et ce principe républicain. C’est donc pour moi un point extrêmement sensible. »
Pourtant, malgré ces mises en garde, Jean-François Copé, même si moins bavard depuis que son ennemi juré, François Fillon, travaille à enterrer l’avenir politique du maire de Meaux, continue à donner une large place au muslim-bashing, expédient du politique en déconfiture.
Alain Juppé, conscient des dérives islamophobes de Jean-François Copé et d’autres à l’UMP, rappelait samedi 27 avril, c’est-à-dire hier, l’urgence à « ne pas se laisser entraîner dans la dérive » que constitue l’islamophobie.
« On voit bien que le terreau du FN n’est plus l’antisémitisme mais l’islamophobie. C’est une ligne à ne pas franchir car c’est délétère sur la société française. Il ne faut pas se laisser entraîner dans cette dérive. »
Après ce diagnostic lucide et courageux, il est temps que Jean-François Copé soigne son islamopathie.
Assalam ‘aleykom !
Juppé veut vraiment nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Du temps de Sarkozy qui s’en prenait régulièrement à l’Islam, cela ne la pas empêché de rester au gouvernement, alors l’islamophobie semblait le choquaer à ce point-là.
Quel faux-cul, comme la très grande majorité des politiques.
Salam 3leikoum,
Comment voulez vous que les Français acceptent l’Islam avec le comportement des Musulmans?
Je viens d’y passer 5 ans et franchement au bled on ne tolèrera pas le dixième de ce qu’il se passe.
Je trouve que l’islamophobie ou plutôt l’islamo-réfractaire est une réaction normale face à l’agression que subit le peuple de France.
Quand je surf sur ce site j’ai l’impression que nous musulmans, nous sommes tous gentils, parfaits et que les vilains « kouffars » nous oppriment partout sur la planète.
Abou Sene, je ne suis pas d’accord avec toi je pense qu’il faudrait relativiser ton propos. Certes Alain Juppé était dans le gouvernement Fillon III sous l’ère Sarkozyste, mais cela ne l’a pas empêché d’avoir des discours contre la politique populiste de son gouvernement. Il était d’ailleurs et je m’en rappelle bien, un des seuls à prôner une ouverture avec les nouveaux régimes établis dans le monde arabe après ce que les occidentaux ont appelés « le Printemps Arabe » alors ces derniers les qualifiait de « moyenâgeux » et de « traîtres à la Révolution » , entre autres.
Que certains apparentent ce comportement à de la démagogie est une chose mais cela ne fait pas de lui un imposteur car, sauf erreur ou omission, il n’a jamais montré de double discours quand à ce sujet. Ne faisons pas comme certains qui veulent séparer le monde entre le peuple juif d’un côté et les antisémites de l’autre , pour l’amour d’Allah ne leur ressemblons pas et ne soyons pas dichotomique en coupant le monde entre les Islamophiles d’un côté et les Islamopathes de l’autre.
Nuançons.
Allahou a’lem
Assalam ‘aleykom !
Ne soyons pas naïf. Qui était le ministre des affaires étrangères lors de la guerre française en Libye, qui a fait de ce pays un des plus instables au monde? Alain Juppé ! et qui plus est, cette intervention militaire était bien, quoiqu’on en dise, une nouvelle croisade contre l’Islam.
Même Chevènement avait démissionné de son poste de ministre de la défense en 1991 car opposé à l’entrée en guerre de la France dans la coalition contre l’Irak.
La réalité est qu’il s’inquiète de la montée de l’islamophobie car plus les musulmans sont stigmatisés, plus ils retournent et se cramponnent à leur foi. Il craint que ce fait ne se synchronise à terme avec le mécontentement général du peuple, qui, également, retourne à ses fondamentaux car lui aussi persécuté (pouvoir de l’Europe et de la Finance sur l’avenir du pays, crise économique, chômage, perte des valeurs et décadence morale), avec un retour à la foi, chrétienne catholique. Il redoute à terme une union de la Foi (musulmans et chrétiens surtout) qui s’opposera tôt ou tard à leur religion qu’est la laïcité, et là cela risque de leur faire des étincelles..
Ainsi, il préfère qu’on laisse un peu plus tranquille les musulmans pour que ces derniers se rendorment à nouveau, plutôt que de trop les stigmatiser de crainte que leur conscience s’éveille.
L’éveil a déjà commencé, ne leur en déplaise : http://www.islametinfo.fr/2013/04/18/conference-albert-ali-alain-escada-civitas-de-linteret-dun-dialogue-entre-catholiques-et-musulmans/
as-salam `alaykoum,
ça fait un moment que je remarque que certains liens vers des articles de journaux ne marchent pas (j’ai vérifié avec Firefox et Internet Explorer 9) : il manque http:// au début de l’URL ce qui fait que le navigateur complète avec l’URL du site…
Assalamou ‘alaykoum,
J’ai entendu aussi Estrosi « condamné aussi l’islamophobie » dans une interview de la matinale de canal+, alors qu’on lui demandais de réagir à l’agression d’homosexuels. Convictions réelles ou poudre aux yeux, l’avenir nous le dira (incha Allah).
Wa Allahou a3lem
Wassalam