La farce continue. Après les élections croquignolesques dignes d’élections à l’UMP, c’est dire, le CFCM a « élu » président Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris.
Le 21 juin dernier, ce même Dalil Boubakeur déclarait ce qui suit au Figaro.
Le Figaro. – Pourquoi refusez-vous de vous présenter pour un nouveau mandat à la tête du CFCM?
Dalil Boubakeur. – Sur la base d’un règlement électoral demeuré inchangé, le scrutin régional des élections du CFCM a donné une écrasante majorité au Rassemblement des musulmans de France (RMF). J’en tire donc la conclusion, et je m’interdis de briguer une présidence. C’est une question de dignité. Je propose à ma place Me Chems-eddine Hafiz. Il est la personne la plus indiquée.
Le Figaro, 21 juin 2013
« Je m’interdis de briguer une présidence. C’est une question de dignité. » Une question de dignité donc. En tout cas pas celle des musulmans de France, dont on se moque ouvertement. Le 21 juin, Dalil Boubakeur affirme qu’il ne sera pas président, le 30 juin il devient président.
Il devient président, mais n’est pas élu président : ce choix émane de tractations entre notamment l’Algérie et le Maroc via leurs satellites respectifs en France. Chacun donne des gages à l’autre, en veillant le plus possible à neutraliser l’adversaire. Tel est l’islam de France. Une hérésie dans un pays démocratique, une insulte à cette République que l’on convoque si promptement lorsqu’il s’agit de s’en prendre aux musulmans. Une fois n’est pas coutume, on crache au visage des musulmans en leur imposant des représentants qui n’ont pour seul but que de servir pour les uns le roi du Maroc pour l’autre le pouvoir algérien.
Ce qui est fort avec le CFCM, c’est la RMF qui remporte les élections et c’est la Grande Mosquée de Paris qui préside
— AJIB.fr (@AJIB_fr) June 30, 2013
Ceci s’explique aisément.
Le CFCM c’est la démocratie à la Ben Ali
— AJIB.fr (@AJIB_fr) June 30, 2013
Lire : Le CFCM, c’est l’UMP sans la COCOE et Contre le CFCM, « Mosquées et musulmans solidaires »