©Mike Sogh
C’est une drôle de découverte que nous avons faite en feuilletant un ouvrage écrit par la journaliste Natacha Polony, celle-là même qui reprocha en septembre au journaliste Claude Askolovitch d’être un juif qui haïrait la France, dont il souhaiterait la destruction par les salafistes.
Ce dernier a commis un crime de lèse-laïcité républicaine, à la sauce française : il a osé écrire un livre, Nos mals-aimés : Ces musulmans dont la France ne veut pas , dans lequel il dresse le portrait de musulmans pratiquants, sans dans le même temps, comme le veut une loi non écrite en France, alerter sur le danger terroriste que constitue tout musulman. D’où la violente sortie de Natacha Polony.
Lire – Claude Askolovitch : « L’islamophobie sent la sueur aigre »
Il faut dire que Natacha Polony appartient à ce courant éradicateur qui veut bien des musulmans en France à condition qu’ils ne soient plus précisément musulmans, sauf terrés chez eux. Dans un domus ecclesiae, à la manière des premiers chrétiens sous le joug des Romains ?
Surprise donc en lisant les pages 59 à 60 de Mme le Président, si vous osiez : 15 mesures pour sauver l’école où l’on apprend que Natacha Polony trouve « normal » que les élèves, notamment musulmans et juifs, – elle évoque les interdits alimentaires — puissent manger dans les cantines scolaires selon les prescriptions de leur religion.
Hannah Arendt, prenant acte du naufrage du système éducatif américain, qui avait devancé de trente ans nos propres dérives, écrivait au cours des années 1960, dans la Crise de la culture : « Le conservatisme pris au sens de conservation est l’essence même de l’éducation, qui a toujours pour tâche d’entourer et de protéger quelque chose, l’enfant contre le monde, le monde contre l’enfant, le nouveau contre l’ancien, l’ancien contre le nouveau. »
Sanctuariser l’école, c’est pour retrouver le sens de cette évidence. Pour cela, imposer une blouse ou un vêtement commun qui masque symboliquement l’identité culturelle et sociale des enfants et les aide à se concentrer sur leur travail est l’une des conditions premières d’une école qui construit la nation et le corps des citoyens. Tout comme établir des règles de conduite strictes, accompagnées de sanctions graduelles, dès les plus petites classes, en mettant fin à l’impunité instaurée par les circulaires ministérielles ; le corollaire de ces dispositions doit être le soutien inconditionnel de l’administration envers les enseignants et le personnel des établissements scolaires en cas d’agression sur eux commise par un élève ou par un parent d’élève.
De même, il convient d’interdire toute incursion d’un « sponsor » quelconque, quel que soit le but pédagogique de l’opération, et toute dérogation particulière au fonctionnement général de l’école (sans pour autant discriminer : il est normal que les cantines tiennent compte des interdits alimentaires et proposent un choix d’aliments). Ce sont des mesures essentielles. Mais la plus importante de toutes est d’imposer dans le cursus de formation des enseignants une réflexion sur la laïcité comme principe fondateur de l’école, et sur leur mission de fonctionnaires de la République.
Natacha Polony, Mme le Président, si vous osiez: 15 mesures pour sauver l’école, Mille et une nuits, 2007, pp. 59-60
Texte écrit en 2007 donc. A l’époque vraisemblablement pas de grelot qui tintinnabule : Natacha Polony ou de la trahison du grelot.
A quand une interview de claude Askolovitch sur Al Kanz ?
ou Askolovitch vs Polony?
ma ville est au summum de ça il est interdit d’avoir un régime sans viande !
Salam a3leykoum,
Argenteuil c’est pareil.
Ils forcent les enfants en mettant la viande dans leurs assiettes et si ils ne veulent pas la manger les enfants doivent la mettent de côté……
Genre des enfants de maternelle et primaire doivent prendre l’initiative de ne pas manger la viande proposée…. alors que la plupart des parents ne veulent même pas de leurs viandes (même halal)
On leur a demandé de ne pas donner de viande tout simplement comme pour un végétarien mais ils ne veulent rien savoir.
Le maire va s’en mordre les doigts aux prochaines élections