Syrie : de l’horreur jaillit la vie

« O jeune homme, je vais t’enseigner quelques préceptes. Observe les commandements de Dieu, Il te protègera. Observe les commandements de Dieu, tu Le trouveras devant toi. Lorsque tu as à demander quelque chose, demande à Allah. Lorsque tu as à implorer assistance, implore assistance auprès d’Allah.

Sache que si la communauté s’accordait unanimement pour te faire quelque bien, cela ne te profitera que dans la mesure où Allah te l’aurait assigné, et si elle s’accordait unanimement pour te causer quelque tort, tu n’en pâtiras en rien, sinon dans la mesure où Allah en aurait ainsi décidé à ton encontre.

Certes, les calames sont levés et l’encre des feuillets a séché ».

Ce hadith fait partie des Quarante hadiths de Nawawi, ouvrage incontournable que tout musulman doit avoir lu et doit lire pour faire des enseignements qu’il contient des lignes de conduite au quotidien.

Il est une bénédiction pour le croyant qui sait que tout ce qui lui arrive de bien ou de mal est écrit. C’est le fameux mektoub populaire qui loin d’être une fatalité mortifère est une remise en Dieu, ce tawwakul qui porte la confiance en Dieu telle qu’il demeure d’humeur égale quelles que soient les circonstances. Reconnaissant lorsqu’un bien le touche, endurant quand un mal le touche.

Ajoutons qu’en islam la patience n’a pas le même sens qu’en français – mot tiré du latin patio, je souffre : le sabr est une patience que l’on dira active, on ne subit pas. Souvenons d’ailleurs de cette « belle patience » (sabrun djamîl) évoquée dans le Coran. Que la patience est belle !

C’est à ce hadith sur le destin (qadar), qui dépend de la seule volonté d’Allah que nous avons pensé en regardant la vidéo ci-dessous. On y voit des hommes creusés mains nues dans des décombres, après que l’armée criminelle de Bachar Al-Assad a attaqué des maisons habitées. Après quelques minutes l’improbable survient : un bébé est sorti sain et sauf, alors même qu’il était totalement enseveli. Cela s’est passé au début de cette année.