[La oumma a des talents] Iktichaf, la langue arabe pour nos enfants

Internet regorge de perles que l’on découvre parfois au détour d’un clic, comme ce fut le cas il y a quelques jours sur Twitter avec le compte @iktichaf (إكتشاف), qui signifie « découverte » en arabe. Iktichaf, dans le cas présent, de découverte de la langue arabe.

La oumma a des talents, les talents

1- La oumma a des talents : Miloud Kerzazi, photographie de noir et de blanc
2- La oumma a des talents : Mohamed Adda de Creaam
3- La oumma a des talents : Oum Sarah de la boutique Autour du Kitab
4- La oumma a des talents: Umm Jabir de la boutique-blog Sweet Fajr
5- La oumma a des talents: Pedulijilbab et la TimKreatif

Dans sa bio Twitter, Iktichaf aka Oummou Hafs indique que ce compte a vocation à proposer des « ressources pédagogiques et ludo-éducatives pour s’initier à la langue arabe ».

Concrètement, cela donne les illustrations suivantes : des cartes question/réponse joliment travaillées et le réseau social Twitter transformé pour l’occasion en lieu d’apprentissage interactif.

Le concept n’est pas nouveau. Pour autant, le travail graphique donne particulièrement envie d’avoir ces cartes entre les mains. On perçoit là immédiatement un projet d’édition, ludo-éducatif, qui pourrait être financé par le financement participatif (crowdfunding).

Oum Hafs tient par ailleurs un blog : http://iktichaf.wordpress.com où l’on trouve le type de ressources suivantes à imprimer et à utiliser par exemple dans une classe ou avec vos enfants à la maison : 23 cartes et 46 petites étiquettes, en français et en arabe.

Le marché du ludo-éducatif musulman est appelé à exploser dans les années à venir in cha’a-Llah, notamment en France, mais pas seulement. Il y a là un boulevard pour ceux qui désirent l’investir, ce pour plusieurs raisons :
– la demande est là : les musulmans, nés en France, ont des enfants sociologiquement français, qui attendent des ouvrages islamiques, des jeux islamiques, qui correspondent à leur profil.
– l’offre actuelle est pauvre ou de mauvaise qualité : les libraires et éditeurs musulmans se contentent le plus souvent d’importer de l’étranger des produits de piètre qualité ou qui ne sont pas adaptés au public francophone.
– l’édition islamique en France n’est pas propice à l’émergence de nouveaux auteurs et de nouveaux produits. Les éditeurs sont encore dans une perspective mercantile, qui ne favorise ni la qualité ni le développement du secteur ludo-éducatif.
– Internet offre la possibilité de se passer des libraires et éditeurs qui ont longtemps fait leur loi, jugeant de la pertinence d’un produit à la marge bénéficiaire qu’il leur rapporterait.

Il reste aux auteurs, inventeurs, rêveurs à investir le Web intelligemment pour se faire remarquer et aux plateformes de crowdfunding de mener un travail de détection pour trouver, accompagner et propulser les meilleurs. La oumma a des talents.