Le site d’Al-Jazeera publie cette semaine la tribune de Sara R. Farris, professeur de sociologie à l’université de Londres. Dans un parallèle, que d’autres ont fait non sans pertinence avant elle, le professeur Farris cite Karl Marx et le philosophe Bruno Bauer qui théorisa l’inégalité des juifs d’avec leurs concitoyens, juifs qui ne pouvaient trouver grâce à ses yeux que dans l’abandon de leur croyance et de leurs pratiques. La sécularisation forcée et l’assimilation totale dans une Europe des Lumières étaient le seul recours pour toute une population perçue comme un danger pour la société.
La « question juive » a été traitée par un autre philosophe, cette fois français, le philosophe Jean-Paul Sartre dans son essai Réflexions sur la question juive (1946). Si vous possédez cet ouvrage, nous vous invitons à relire sinon l’ouvrage, à tout le moins quelques pages, en changeant « juif » par « musulman ». Vous constaterez, peut-être avec effroi, combien l’ouvrage de Sartre est cruellement d’actualité. Nous avions fait l’exercice voilà une quinzaine d’années. Si nous réussissons à remettre la main sur la page que nous avions réécrite, nous la partagerons avec vous in cha’a-Llah.
Lire – CRIF : « le musulman a pris la place tenue hier par le juif »
En attendant, nous vous invitons à lire la tribune de Sara R. Farris sur le site d’Al-Jazeera : On anti-Semitism and Islamophobia in Europe
As salamû aaleykûm wa rahmatûLah wa barakatuhu
L’histoire se répète le genre humain ne change pas
La tolérance s’acquière par le savoir
Remplacer juif par musulman
On est dans l’air du temps
Extrait du livre de Jean Paul Sartre
«Si un homme attribue tout ou partie des malheurs du pays et de ses propres malheurs à la présence d’éléments juifs dans la communauté, s’il propose de remédier à cet état de choses en privant les juifs de certains de leurs droits ou en les écartant de certaines fonctions économiques et sociales ou en les expulsant du territoire ou en les exterminant tous, on dit qu’il a des opinions antisémites.Ce mot d’opinion fait rêver…»Jean-Paul Sartre.