Presque cinq ans jour pour jour – les faits se sont déroulés le 30 mars 2010 –, le procès des quatre hommes accusés d’être impliqués dans la mort de Saïd Bourarach s’est ouvert hier mardi 17 mars devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis.
Saïd Bourarach. Ce nom est dans toutes les mémoires, tant sa mort, et plus encore l’indifférence des autorités publiques, avaient révulsé bien au-delà de la famille et des proches de la victime. Le vigile, âgé de 35 ans à l’époque et père de famille, avait été retrouvé noyé dans le canal de l’Ourcq après avoir été pris à partie par quatre jeunes juifs, soupçonnés d’être sympathisants de la Ligue de défense juive (LDJ), violente association extrémiste interdite en Israël, mais qui a la bénédiction des autorités françaises et qui récemment encore pavoisait sous les yeux de Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur.
Le site du quotidien Libération évoquait, un mois après la mort du vigile, le « sionisme virulent » de l’un des agresseurs.
Selon le journaliste du Monde, Soren Seelow, qui a pu consulter les conclusions de l’instruction, « aucun des témoignages recueillis durant l’instruction n’a permis d’asseoir la motivation ethnique ou religieuse de l’altercation qui a conduit à la mort de Saïd Bourarach ». De même, « les relations des agresseurs avec la LDJ n’ont pas davantage pu être établies. » De fait, « la circonstance aggravante de crime « raciste » n’a pas été retenue par la justice. »
Lire – La justice n’a pas oublié Saïd Bourarach, le vigile noyé dans le canal de l’Ourcq
Cruelle ironie, il a fallu à l’époque attendre que Robert Ménard, actuel maire d’extrême droite de la ville de Béziers, remette l’affaire sur la table pour qu’un ministre, en l’occurrence Eric Besson, veuille bien dire deux mots sur la mort du vigile.
Si les quatre hommes récusent avoir tué Saïd Bourarach, l’autopsie du corps révéla de nombres traces de violence liées selon toute vraisemblance à l’altercation qui précéda la noyade du vigile. En mars 2014, l’avocat des mis en examen indiqua vouloir faire annuler le renvoi de ses clients devant les assises, en vain. Ces derniers, qui encourent une peine de vingt ans de réclusion, échappent néanmoins à une aggravation de leur éventuelle condamnation, puisque la qualification de « crime raciste » n’a pas été retenue par la justice. Le procès se tiendra jusqu’au 26 mars prochain.
[Publié le 3 avril 2014. Mis à jour le 18 mars 2015]
Salam alaykoum! J’espère que justice sera rendue bien que la meilleure reste celle d’Allah Soubhanou wa Ta’ala! Qu’Allah Azawajel fasse miséricorde à notre frère disparu et qu’Il confère la patience à ses proches pour surmonter cette nouvelle épreuve!
j’espère que justice sera faite pour said et sa famille
Inch’ALLAH que Justice soit rendue à Saïd.
C’est un crime odieux.
Merci Al-Kanz de rappeler cette actualité, Barak’Allah oufikoum
salam aleikoum
seul la justice d ALLAH pourra soulager les proches parents de Said rahim allah