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Violences en Egypte : choix douteux du Monde (et inaction des musulmans)

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Si le quotidien Le Monde compte en sa rédaction des journalistes parmi les plus sérieux, il semblerait que l’iconographe (le ou les) ait quelques difficultés à illustrer les articles traitant de l’islam et des musulmans. Les exemples ne manquent pas, comme vous pouvez le constater en lisant l’article suivant.

Lire – Voile à l’université : les Valeurs très actuelles du journalisme selon Le Monde

La violence, c’est l’islam !

Hier en fin de matinée, nouvelle récidive avec l’illustration d’un article consacré à des échauffourées entre manifestants et policiers en Egypte. L’iconographe a choisi une photo de musulmans, prosternés, en prière.

Quel rapport avec le sujet traité, hormis le fait que le pays où se sont déroulés ces heurts est musulman ? Les manifestants appartiennent à la congrégation des Frères musulmans. Certes, mais cela ne suffit pas à justifier le choix d’une telle illustration. Une photo d’un portrait de Nefertiti ou de Jamel Debbouze dans Astérix et Cléopâtre auraient été tout aussi pertinentes.

Le tweet, que nous avons capturé hier matin, a été supprimé du compte principal @lemondefr ; mais pas du compte Twitter @LeMonde_Afrique, lequel laisse apparaître la photo incriminée.

Parce que les musulmans laissent faire

Ce choix malheureux est certainement involontairement malveillant. Malgré tout, il illustre cette tendance lourde dans les médias à lier islam et violences. Il faut dire que les musulmans eux-mêmes ne réagissent pas et n’agissent pas. Ils ont pourtant le pouvoir de changer la donne :

1- en adressant systématiquement un courriel à la rédaction du média concerné : TV, radios, journaux, sites d’information se mènent une guerre sans merci pour attirer le plus de téléspectateurs, auditeurs, lecteurs. C’est pour eux une question de vie ou de mort, puisque dépendant de la publicité ils ne peuvent convaincre les annonceurs qu’en présentant un audimat élevé. Or, les musulmans constituent une partie de cet audimat et la concurrence entre médias se joue parfois à quelques milliers de téléspectateurs, auditeurs, lecteurs. Ecrire à une rédaction, c’est lui faire comprendre qu’elle risque de perdre de l’audience et donc de voir les concurrents lui passer devant. Bye bye les annonceurs.

2- en soutenant réellement et concrètement les médias indépendants, les médias musulmans :
A) tout le monde, absolument tout le monde, peut apporter un puissant soutien aux sites d’information, simplement en diffusant systématiquement, tous les jours, les articles qui leur plaisent sur les réseaux sociaux : Twitter, Facebook, Instagram, Linkedin. Pourtant, ces outils sont sous-utilisés. Imaginez chaque article tweeté, liké et partagé 1 000 fois. Chaque article, tous les jours. Les médias musulmans, ces contrepouvoirs, feraient alors entendre une autre voix. Malheureusement, très peu d’internautes tweetent spontanément et, encore une fois, systématiquement.

Que chacun tweete, like, partage tous les jours des articles et les sites musulmans pèseront.

B) la plupart des sites d’information ont une application iPhone, Android. Télécharger et faire télécharger par ses proches, ses amis, ces applications permettrait à ces sites de toucher une large audience. Là encore, c’est gratuit et facile, mais il n’y a pas de mouvement collectif pour porter une telle action.

C) Les grosses structures, entreprises et ONG, ne jouent pas collectif. Elles ont pourtant besoin des médias musulmans lorsqu’elles sont injustement dans l’oeil du cyclone. Un site d’information nécessite a minima plusieurs dizaines de milliers d’euros par an pour offrir à ses lecteurs du contenu de qualité professionnelle (embauche de journalistes, rémunération, lourds impôts, équipements, etc.). Nombre d’associations ou de petites entreprises n’ont pas les moyens d’investir dans la pub, c’est un fait. A contrario, il existe de très nombreuses structures (entreprises ou ONG) au chiffre d’affaires de plusieurs millions, voire dizaines de millions d’euros, qui pourraient sans difficultés penser collectif. D’autant qu’acheter de la publicité n’est pas faire un don, c’est un investissement, avec retour sur investissement. Ces grosses structures sont à tous les coups gagnantes.

Tant que les médias musulmans ne pèseront pas, et ils ne pèseront qu’avec le soutien actif et quotidien des particuliers, des internautes et des grosses structures, les médias mainstream auront les coudées franches et l’islamophobie aura, sans mauvais jeu de mots, bonne presse.

A chacun de choisir : soit on fait sa part, ne serait-ce qu’en diffusant spontanément et de son propre chef les articles intéressants des sites d’information indépendants, soit on n’agit pas et on laisse cette haine se propager, au risque d’en subir soi-même un jour les conséquences.

Que choisissez-vous ?

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3 Commentaires

  1. Il est vrai que les médias exploite l’islam pour faire plus de chiffre et pour avoir quelque chose à raconter. Cela favorise a haine et les préjugés contre les musulmans et nous nous sentons impuissant.
    Il faut également prendre ses responsabilités.

    Notre religion nous pousse à être bon et à montrer l’exemple or, on reste passif et ne se fait plus concurrence aux bonnes œuvres.

    Si on s’engageaient plus dans du bénévolat ou ne serrait-ce que de laisser sa place dans le métro, aider les gens à porter des charges lourdes, se montrer exemplaire dans son comportement en restant patients et en ne cédant pas à la provocation les non musulmans se poseraient plus de question à notre égard et cela couperait l’herbe sous le pieds aux médias.

    Soyons plus solidaire entre nous, faisons des dou3as et dieux nous facilitera.

  2. As salam wa eleikoum,

    Très bon article du frère comme toujours ! Qu’Allah le préserve.

    Je trouve très dommage qu’un article qui traite d’un sujet aussi important pour la communauté qui est celle de la guerre de l’image ne soit pas plus commentée. La perception de l’Islam dans le monde occidental mais pas seulement est ultra négative à cause de personnes franchement maladroite certaines fois et clairement islamophobe ou xénophobe d’autres fois.

    Agir main dans la main ce n’est pas ignée, ça s’apprend. Arrêtons de faire le constat défaitiste « On-est pas unis » et commençons à trouver des stratégies pour le devenir.

    Le manque d’implication de la communauté à certaines causes fondamentales est néfaste à long terme. Aujourd’hui le CCIF ou encore Al Kanz demandent le soutien de la communauté à travers un don de 5 euros, un retweet ou un partage. Beaucoup de mes frères et sœurs passeront leurs chemins, ces mêmes personnes qui une fois en face d’un acte d’injustice demanderont soutiens

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