Finance islamique. En 2009, Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d’économie et président de la commission d’experts sur la réforme du système monétaire et financier international à l’ONU, recommandait de recourir à la finance islamique pour sortir du bourbier économique et financier dans lequel le monde se trouvait.
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La même année, le pape d’alors, Benoît XVI, considérait lui aussi qu’il fallait se tourner vers la finance islamique pour refondre l’ensemble du système économique et financier mondial.
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Dans un rapport publié cette semaine, à leur tour des experts de l’ONU estiment que le temps est venu de mettre en place de nouveaux systèmes de financement pour soutenir l’aide humanitaire mondiale. Et de préconiser le recours à la finance islamique : d’abord pour les « instruments » efficients que sont le waqf (donation perpétuelle à utilité publique), la zakat (impôt légal purificateur) et les sukuk (produit obligataire), ensuite parce que la majorité des zones de conflits d’aujourd’hui se situent dans des pays musulmans.
Le rapport relève le « potentiel certain » du financement social islamique, lequel serait sous-exploité. Il existe ainsi pour ces experts un potentiel réel dans la finance islamique pour fournir, à l’échelle mondiale, des solutions au problème du financement humanitaire.
Pour télécharger le rapport (en anglais), cliquez sur le lien suivant : [HLP Report] Too important to fail—addressing the humanitarian financing gap