Doux, volailler français, va pouvoir continuer tranquillement à inonder l’Arabie saoudite, lieux saints de l’islam compris, de ses poulets abusivement estampillés halal.
Dans un communiqué de presse publié dimanche 17 janvier, l’Autorité saoudienne de l’alimentation et des médicaments indique suspendre les importations de volaille française jusqu’à nouvel ordre. Il s’agit d’une mesure de précaution contre l’épidémie de grippe aviaire, qui a frappé plusieurs départements ces dernières semaines dans le sud-ouest de la France.
Pour l’Arabie saoudite, le virus H5N1, à l’instar du nuage nucléaire de Tchernobyl qui s’arrêta pile-poil avant la frontière française (sic), a la politesse de ne pas se répandre hors desdits départements, en l’occurrence les Landes, la Haute-Vienne, le Gers, les Pyrénées Atlantique, les Hautes-Pyrénées, le Gers et le Lot.
Ainsi, la Bretagne qui exporte massivement de la volaille non halal vers le royaume saoudien est épargnée. Il va sans dire qu’il ne faille voir aucun lien entre cette demi-mesure et la participation du saoudien Al Munajem au capital de Doux.
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En Arabie saoudite, depuis quelques années, cette fraude fait à la faveur d’Internet et de la diffusion de l’information l’objet de polémiques récurrentes. Pour l’heure, la tromperie est si massive qu’elle paraît impossible aux consommateurs saoudiens, qui ont bien du mal à croire qu’on commercialise à quelques mètres de la Kaaba des poulets haram, non halal.
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Outre la volaille, œufs et produits laitiers sont aussi frappés d’embargo pour les sept départements du sud-ouest de la France.