Après plus de deux mois d’emprisonnement, Moussa Tchantchuing, humanitaire français, incarcéré pour avoir voulu porter assistance à des réfugiés rohingyas est sorti de prison.
Libération provisoire
Dans un message publié le 1er mars sur son compte Facebook, son avocat, Samim Bolaky indique que Moussa doit sa libération à « un pourvoi en cassation formé devant la Cour suprême ». L’humanitaire a bien été libéré et ne se trouve plus, depuis trois jours, dans les geôles bangladaises.
Mais Moussa n’est pas libre, puisque sa libération est conditionnelle et il lui est interdit de quitter le Bangladesh. Samim Bolaky ajoute, toujours sur sa page Facebook, qu’il faut désormais attendre le « rapport final par la police, avec soit l’abandon des charges, soit la poursuite au fond devant une juridiction correctionnelle. »
Moussa est libre !Nous avons le plaisir de vous annoncer que, à la suite d'un pourvoi en cassation formé devant la…
Posté par Samim Bolaky, Avocat sur mardi 1 mars 2016
Les raisons de son incarcération sont fallacieuses, mais il fallait semble-t-il faire un exemple pour décourager les organisations humanitaires d’ici et d’ailleurs d’envisager un quelconque soutien aux Rohingyas, parias au Bangladesh comme en Birmanie.
Les charges retenues contre l’humanitaire peuvent ne pas être abandonnées. Moussa serait alors poursuivi. Il risquerait de retourner alors en prison.
Moussa risque toujours la prison, mobilisons-nous
Moussa a toujours besoin de nous. L’oublier, c’est le livrer à l’arbitraire. Nous devons continuer à le soutenir, notamment en écrivant aux élus, tant chaque courriel envoyé à des députés constitue un espoir de plus pour que des politiques se mobilisent en faveur de Moussa. Beaucoup se moquent du sort de cet humanitaire, trop noir, trop musulman. Raison de plus pour multiplier les courriels, n’est-ce pas ?
Au fond l’important n’est-il pas d’abord et avant tout la mobilisation, sa nature, son ampleur ? L’important n’est-il pas qu’un, deux, cinq, dix députés se mobilisent à leur tour après avoir été informé par des internautes qui auront pris quelques minutes de leur temps pour la libération entière et totale de Moussa ? L’important n’est-il pas que sa mère, sa fratrie, sa famille, ses amis voient qu’une mobilisation existe, que des gens de toute la France et par-delà apportent leur pierre à l’édifice ? Alors, continuons à agir pour que Moussa puisse rentrer chez lui, revenir en France le plus rapidement possible.
Profitons du changement de ministre des Affaires étrangères pour interpeler le nouveau, en l’occurrence Jean-Marc Ayrault en lui envoyant un mail à : secretariat.ministre@diplomatie.gouv.fr.
S’agissant des députés à contacter, nous renvoyons à un précédent article dans lequel nous avons essayé d’expliquer la démarche à suivre : #FreeMoussa Pour la libération de Moussa, écrivons à nos députés.
Salamalykoum
J’ai essayé d’envoyer un mail au 1er ministre mais apparemment l’adresse maill n’est plus valide. Qu’ALLAH Fasse qu’il puisse rejoindre sa famille Amin.