Il est des coïncidences qui ne doivent rien au hasard. 2003, 2010, 2013, 2016, la France est prise de fortes convulsions. Un bout de tissu menace le pays. La classe politique, particulièrement le parti au pouvoir, est vent debout contre les femmes voilées… Stop ! Et si le voile, obsession toute française, dissimulait une vaste et éhontée manipulation de l’opinion publique ? Constatez donc.
2003: réforme des retraites (loi Fillon). Fort mouvement de contestation. "Débat" sur le voile à l'école (loi d'interdiction en 2004).
— Mona Chollet (@monachollet) 13 avril 2016
2010: nouvelle réforme des retraites. "Débat" sur la burqa dans l'espace public (loi d'interdiction votée en octobre 2010).
— Mona Chollet (@monachollet) 13 avril 2016
2013: nouvelle modification du régime de retraite. Lancement de la polémique sur une éventuelle interdiction du voile à l'université.
— Mona Chollet (@monachollet) 13 avril 2016
2016: révolte contre la loi travail. Polémique sur la "mode islamique"; relance par Manuel Valls du "débat" sur le voile à l'université.
— Mona Chollet (@monachollet) 13 avril 2016
Crédit photo Une : MbHijab.
Étrange coïncidence!
Je me pose la question de savoir pourquoi lorsque l’on parle du voile de plus en plus nos médias se mettent à évoquer l’Iran ou le Moyen Orient en général.
Les iraniennes n’ayant pas de liberté, les françaises musulmanes ne devraient pas en avoir. C’est en quelque sorte ce qu’ils disent.
Nous accordons de la liberté, mais eux ne le font pas. Je ne comprends pas le sens que ça a.
Il n’y a pas liberté ailleurs, donc il ne doit pas y en avoir chez nous. Je ne comprends vraiment pas cette analyse.
Logiquement on devrait se comparer à ce que l’on trouve de mieux, pas à ce que l’on trouve moins bien.
On cherche à se tirer vers le haut pas vers le bas.
Plutôt que rester exemplaire on préfère renier sur une liberté parce que d’autres ne l’ont pas.
Comme si s’en prendre aux françaises musulmanes pouvait donner plus de droit aux iraniennes.
Comme s’il fallait punir les françaises musulmanes et qu’elles en étaient responsables.
Je comprends peut etre mal, mais c’est ce que je comprends.