C’est un lancement plus tôt que prévu que le géant américain de l’équipement sportif Nike a opéré vendredi 1er décembre.
Annoncé au premier semestre dernier pour une commercialisation au printemps 2018, le Nike hijab pro, soit le hjiab pour musulmanes sportives de Nike, a finalement été lancé avec trois mois d’avance.
Dans le communiqué de presse envoyé aux rédactions, la multinationale n’a pas donné les raisons de ce changement de date, se contentant de vanter les qualités de son produit et de préciser qu’il a été réalisé et perfectionné avec la collaboration d’athlètes musulmanes.
On sait, par exemple, que l’escrimeuse américaine et médaillée olympique Ibtihaj Muhammad fit partie des premières sportives musulmanes à le tester.
Le Nike hijab pro est disponible dans le monde entier, à Dubaï comme l’atteste la photo en début d’article, mais aussi en France sur le site de Nike France, pour un tarif de 30 euros.
Capture d’écran du site de Nike France
Nike accompagne le lancement de ce hijab avec une campagne de publicités en ligne et l’achat notamment d’encarts Adwords sur le moteur de recherche Google.
Pour finir, ajoutons une précision d’importance. Le mois dernier, le magazine américain Time consacrait un dossier aux 25 inventions de l’année 2017, incluant le Nike hijab pro, attribuant ainsi à la multinationale la paternité du hijab pour sportives musulmanes.
Cette information est tout bonnement fausse. Des hijabs pour sportives, développés cette fois par de petites entreprises, existent depuis plusieurs années. Nous avions prévu de longue date d’y consacrer un article, voilà que Nike nous offre une bonne occasion de le publier prochainement in sha’a-Llah.
Toutefois, si Nike n’est pas l’inventeur du hijab de sport, son entrée sur le marché des consommateurs musulmans confirme, si tant est que cela est encore nécessaire, tant son intérêt pour un marché à plusieurs centaines de milliards de dollars, que les promesses dudit marché.
L’adaptation des grands noms traditionnels du commerce à l’économie islamique ne fait que commencer. D’autres entreprises, multinationales et de moindre envergure, devraient suivre la lame de fonds actuelle qui devrait durer plusieurs décennies.
