Vendredi 15 mars, Mucad Ibrahim 3 ans, Abdullah Dirie, 4 ans, et 48 autres musulmans étaient assassinés par un terroriste islamophobe dans deux mosquées de la ville de Christchurch.
Ce massacre perpétré au nom du suprémacisme blanc et inspiré par l’islamophobie à la française a bouleversé bien au-delà de la Nouvelle Zélande.
De nos jours, la culture de l’information en continu, incarnée par les chaînes de télévision telles CNEWS, LCI ou encore BFMTV, et la frénésie des réseaux sociaux conditionnent chacun d’entre nous tant et si bien qu’un drame aussi effroyable soit-il est très rapidement balayé au profit d’un fait d’actualités à forte résonance.
L’exemple du massacre de 160 villageois dans le village malien d’Ogossagou est en l’espèce un cas d’école : 1) le volume de discussions sur les réseaux sociaux était bien en-deçà de ce qu’il aurait suscité s’il avait eu lieu en Occident, 2) ces discussions se sont très rapidement taries, pour ne reprendre timidement et succinctement qu’à l’annonce du nouveau bilan.
En choisissant de consacrer un hashtag, « #Christchurch », accolé à un coeur et à la carte de la Nouvelle-Zélande, Twitter non seulement rend hommage à la mémoire des victimes de ce massacre islamophobe, mais encore octroie un tant soit peu de visibilité à cette tragédie que les contempteurs des musulmans veulent voir très vite oubliée.
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