Le 9 avril a une résonance particulière dans la mémoire palestinienne, plus encore en ce mois d’avril 2018 dix jours après le début des tueries israéliennes commanditées par le gouvernement Netanyahu pour briser l’élan de la Grande Marche du retour (Great March of Return).
Lire – Quelle suite pour Gaza après le massacre à la Journée de la Terre par Israël ?
Il y a 71 ans, le 9 avril 1948, la Palestine connaissait son Oradour-sur-Glane. 120 miliciens de l’Irgoun et de Lehi, deux groupes terroristes, assistés de la Haganah, prennent d’assaut le village de Deir Yassin.
Hommes, femmes et enfants seront tués de sang-froid. Comme l’écrit Dina Elmuti, petite fille d’une rescapée de ce massacre, dans un témoignage publié sur le site Electronic Intifada, cette boucherie marquera un tournant dans l’histoire de la Palestine : « Le massacre de Deir Yassin n’est ni le plus important ni le plus horrible. Mais les atrocités commises, la sophistication des méthodes et les armes utilisées contre les civils en font de loin le plus sadique et le plus vicieux« , précise Dina Elmuti.
Et d’ajouter que Deir Yassin est un rappel douloureux de la Nakba (la Catastrophe), cet exode massif de Palestiniens. Entre 700 et 750 000 Palestiniens expulsés de leurs maisons sans jamais avoir pu retourner chez eux.
Au lendemain du massacre, le scientifique Albert Einstein, lui-même juif, rédigea une lettre dans lequel il demanda à ne pas être associés à ces « criminels ». En voici la copie.
Pour lire le témoignage de Dina Elmuti, cliquez sur le lien suivant : We must never forget the massacre in Deir Yassin
Aujourd’hui les pays musulmans au rang desquels l’arabie saoudite se pressent pour nouer des relations diplomatiques avec cette autorité criminelle.
Les morts ont été oubliés et le souvenir des génocides éradiqué.