« AVS estime aujourd’hui que les conditions imposées par les abattoirs et par les éleveurs ne nous permettent pas d’opérer un abattage d’ovins pour le sacrifice de l’aïd al-adha dans un respect strict du rite islamique. Nous ne pouvons donc plus engager notre responsabilité. »
C’est en ces termes que l’organisme de contrôle et de certification halal AVS (A votre service) annonçait en juin 2018 son refus de participer au sacrifice du mouton de l’aïd.
Et de préciser : « jusqu’à présent, l’association AVS se limitait à vérifier que l’agneau avait bien dépassé ses six mois. Or le critère général et unanime pour définir l’âge minimal est l’apparition des deux premières dents définitives qui ne peuvent apparaître chez le mouton que bien après un an. Nous respectons toutes les écoles juridiques, mais en tant qu’organisme de certification qui engage sa responsabilité devant Dieu et devant la communauté, la règle est de s’éloigner de toute possibilité de doute. Il apparaît donc plus raisonnable de s’orienter vers des moutons âgés d’au moins un an. »
Cette exigence se heurtait aux pratiques des consommateurs musulmans d’Europe « qui évitent [les] viandes grasses et fortes en goût » des moutons de plus d’un an et aux logiques commerciales des éleveurs pour qui l’agneau de moins de six mois est plus rentable.
En 2018, AVS s’est donc contentée de certifier les bovins pour lesquels il est aisé de vérifier l’âge minimum requis (deux ans minimum), en attendant de trouver une solution pour les aïds à venir.
Objectif atteint cette année, comme on l’apprend dans un communiqué publié en ce début de semaine, lundi 29 juillet. AVS indique en effet avoir « rencontré durant toute cette année 2019 quelques acteurs de la filière ovine », afin de « »dépasser [la] contrainte » sus-mentionnée.
Il y aura donc bien pour l’aïd al-adha 2019 des moutons contrôlés et certifiés AVS. Vidéo.