Le 17 octobre 1961, le préfet en place Maurice Papon, ancien secrétaire général de la préfecture de la Gironde durant le régime de Vichy et à ce titre organisateur de la déportation de 1 690 juifs, commandite le massacre de 300 Algériens.
Obéissant à Papon, comme en 40, des policiers répriment dans le sang une manifestation pacifique. Une gigantesque rafle accompagna le massacre : « le 17 octobre 1961, en plus du massacre perpétré dans les rues de Paris, la préfecture de police a planifié l’incarcération d’au moins 11 538 personnes d’origine algérienne – et 12 520 au plus, en recoupant différentes sources documentaires de l’administration », rappelait en octobre 2010 feu Owni, site d’excellente facture, dans un dossier consacré à cette « honte française ».
Depuis 2014, à l’initiative de l’ancien maire de Paris, Bertrand Delanoë, une plaque commémorative rappelle qu’il y a cinquante ans on noya des Algériens.
17 octobre 1961. pic.twitter.com/kqh2r4i5A7
— laurent gallois (@laurentgallois) 17 Octobre 2014
Aussi infâme que cela puisse être, cette initiative nécessaire pour panser les blessures et apaiser coeurs et mémoires fut dénoncée par la droite parisienne, qui « estima, par la voix de Claude Goasguen, que ce geste est une +provocation+ », rapporta alors Le Monde.
D’aucuns continuent aujourd’hui encore de plaider pour une négation de ces tragiques événements.