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Jean-Paul Delevoye : « On cherche à jeter en bouc émissaire. C’était hier le juif, aujourd’hui le musulman »

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Vendredi 29 novembre, Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux Retraites et Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, animaient un débat avec « avec des jeunes à Créteil dans le cadre de la consultation citoyenne sur les retraites ».

A l’occasion de cet échange, répondant à une question, l’ancien président du Conseil économique social et environnemental a évoqué sans la nommer explicitement l’islamophobie ambiante en faisant un parallèle tout aussi implicite avec la mécanique antisémite qui enferma la France à partir de 1880 et plus encore dans les années 30 dans une haine féroce du juif.

Le propos du haut-commissaire aux Retraites est courageux à plus d’un titre :
– Jean-Paul Delevoye est membre du parti du président de la République, Emmanuel Macron, lequel braconne depuis plusieurs semaines sur les terres de Marine Le Pen, en pointant l’immigration en général, les musulmans en particulier ;
– Nous sommes à une semaine d’une manifestation qui s’annonce historique contre la réforme des retraites ;
– Christophe Castaner a lancé très opportunément la veille, jeudi 28 novembre, la phase 2 de la séquence #Signaleunmusulman, qui criminalise les musulmans, usant d’une rhétorique inquisitoriale et complotiste à laquelle aucun gouvernement n’avait osé jusqu’ici recourir.

Lire – #SignaleUnMusulman dénonce la traque annoncée des musulmans pratiquants

Voici le verbatim de l’extrait ci-dessus.

« Je suis très frappé par les réactions des populations européennes, puisque la démographie européenne et son vieillissement fait que si on veut garder le même nombre d’actifs dans la machine économique, à moins que la machine remplace ça, il va falloir 50 millions de populations entre guillemets étrangères pour équilibrer la population active en 2050 en Europe.

Aujourd’hui, où plus un politique n’est capable de parler d’immigration parce que tout le monde s’hystérise, parce que tout le monde fait le procès de l’autre. on est dans un moment très malsain de notre démocratie où on cherche à jeter en bouc émissaire, c’était hier le juif, aujourd’hui musulman, après-demain ce sera un autre, il faut […] qu’on arrive à combattre ce climat malsain parce que l’économie dépend du nombre de personnes qui travaillent. »

Pour écouter plus longuement, Jean-Paul Delevoye sur la réforme des retraites ou replacer plus largement cette intervention dans le contexte du débat d’hier, cliquez sur le lien suivant, vous accéderez à la vidéo complète, disponible sur Twitter : Débat sur les retraites avec Jean-Paul Delevoye et Gabriel Attal à Créteil.

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