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Coronavirus : les professionnels de la omra redoutent une chute de 40% de leur chiffre d’affaires

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Coronavirus Covid-19. La perspective d’une récession mondiale est dans tous les esprits. En France, plusieurs grands groupes, dont SEB, Air France-KLM, Danone, Accor, Schneider Electric ou encore Suez, anticipent des pertes financières qui avoisineraient à ce jour le milliard d’euros.

Lire – Coronavirus : quel impact économique pour les grands groupes français ?

Après l’annonce inattendue de l’Arabie saoudite, jeudi 27 février, de suspendre la délivrance des visas spécial omra et d’interdire l’entrée dans le royaume des ressortissants de pays touchés par le coronavirus Covid-19, l’inquiétude s’est aussi emparée des professionnels du pèlerinage dans les lieux saints de l’islam.

Des « pertes énormes », le secteur déjà « affecté négativement »

Selon le quotidien saoudien Arab News, les hôteliers de La Mecque et de Médine prévoient en effet une baisse de 40 % de leur chiffre d’affaires par rapport à l’an dernier à la même période, si ces mesures devaient perdurer.

Les 1 300 hôtels de La Mecque « se dirigent vers une saison difficile et des pertes importantes si l’interdiction de la omra se poursuit », confie Abdullah Filali, président du comité des hôtels de la chambre de commerce et d’industrie de La Mecque. Ces pertes seront même « énormes », renchérit-il, si à l’approche du mois de ramadan les pèlerins ne sont pas de retour.

Hôtels, compagnies aériennes, transport et restauration, l’ensemble des acteurs de la chaîne pourraient être sévèrement touchés. Le secteur est du reste d’ores et déjà « affecté négativement », selon le chef du comité national pour le hajj et la omra, Marwan Shaban, interrogé par Arab News.

Les pèlerins invités à patienter

Partout dans le monde, les agences de voyage se retrouvent dans une situation quais inextricable. Si elles redoutent une défection massive des pèlerins non seulement pour la omra, mais encore pour le hajj, l’urgence est aujourd’hui à la gestion de crise. Elles doivent absolument convaincre leurs clients de patienter et de ne pas annuler leur séjour.

Le remboursement pourrait en effet s’avérer compliqué, comme l’explique au site Channel News Asia, TM Fauzy TM Jumat, président de l’association des agents de voyages musulmans de Singapour : « Si [les voyagistes] le peuvent, ils rembourseront, mais sous réserve de la décision des compagnies aériennes et des hôtels. »

Autre source d’inquiétude et de fébrilité : l’absence de visibilité en plein préparatifs du hajj en juillet-août prochains. Pressées par l’administration saoudienne et les compagnies aériennes, nombre d’agences ont engagé à cet effet plusieurs centaines de milliers d’euros dans les réservations. Elles se retrouvent ainsi bien malgré elles coincées entre la nécessité de préparer la saison du pèlerinage et la perspective très sérieuse, comme en 2009, d’une possible annulation du hajj.

Lire – Grippe H1N1 : vers une annulation du pèlerinage à La Mecque ?

La pandémie annoncée, aggravée par l’impossibilité de prévoir l’évolution de la situation et par la propagation rapide du coronavirus Covid-19, fait peser une lourde menace sur le marché du hajj et de la omra, et au-delà sur le tourisme international : l’association internationale du transport aérien (IATA) redoute en effet « un manque à gagner total de près de 30 milliards de dollars pour les compagnies aériennes en 2020 », indique le site L’Echo touristique.

Cette crise sanitaire risque de fragiliser un peu plus des agences bousculées par la révolution du visa touristique, qui permet aux pèlerins de se passer totalement de leur service.

Lire – Partir en omra est possible avec le visa touristique, disponible en quelques clics

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