Après des semaines de confusion et de cacophonie, un décret publié jeudi 2 avril clarifie la situation relative aux rites funéraires.
Les mesures, en vigueur jusqu’au 30 avril 2020, sont drastiques :
– il est désormais interdit de pratiqués « les soins de conservations » sur toutes les personnes décédées, atteintes de covid-19 ou non.
– la mise en bière doit être « immédiate » si la contamination par le covid-19 est avérée ou suspectée. Les familles ne pourront donc pas voir le défunt.
– la toilette mortuaire est formellement interdite.
Edouard Philippe a choisi de ne pas suivre l’avis du 24 mars 2020 du du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) qui préconisait l’autorisation du lavage mortuaire à condition de prendre les mesures de précaution qui s’imposent. En outre, la mise en bière immédiate du défunt n’était pas retenue et la possibilité de voir son visage était offerte aux familles endeuillées.
Lire – Coronavirus et rites funéraires : la plateforme L.E.S. Musulmans lance une cellule de crise
Les familles musulmanes qui devront faire face à la mort d’un parent devront renoncer au lavage mortuaire, obligatoire en temps normal sur tout défunt.
Si par malheur vous deviez être concernés et que vous souhaitiez être accompagnés, nous vous invitons à recourir à l’assistance mise en place par la plateforme L.E.S. Musulmans en écrivant un mail à l’adresse suivante : janaza@lesmusulmans.fr ou en téléphonant à ce numéro dédié : 07 56 83 43 00.
Ce que dit le décret
– les soins de conservation définis à l’article L. 2223-19-1 du code général des collectivités territoriales sont interdits sur le corps des personnes décédées ;
– les défunts atteints ou probablement atteints du covid-19 au moment de leur décès font l’objet d’une mise en bière immédiate. La pratique de la toilette mortuaire est interdite pour ces défunts.