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Srebrenica : 25 ans après le massacre, Syriens, Uyghurs et Rohingyas abandonnés

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Le 11 juillet 1995, l’islamophobie mena à la mort 8 372 musulmans bosniaques innocents tués de façon systématique par des soldats serbes. Ce massacre programmé fut perpétré en Bosnie-Herzégovine dans une enclave prétendument « protégée » par les Casques bleus de l’ONU.

Il y a vingt-cinq ans jour pour jour, l’Europe faillit : la promesse d’après la Seconde guerre mondiale, ce « plus jamais ça » tant répété, l’engagement de ce monde dit « libre » ne protégèrent pas ces milliers d’innocents.

Srebrenica genocide 11 juillet 1995
© mrtraveler / Shutterstock.com

Vingt-cinq ans plus tard, l’Europe et ce monde libre se contentent de timides condamnations face à ces autres tueries de masse et nettoyages ethniques subis par les Syriens, les Rohingyas et les Uyghurs.

Les Syriens sont victimes de leur propre président, Bachar Al-Assad, soutenu par le non moins responsable Vladimir Poutine.

Lire – Les Syriens ne sont pas palestiniens

Les Rohingyas ont subi et subissent massacres, nettoyage ethnique et exode au Bangladesh pour près d’un million d’entre eux.

Lire – Meiktila : vers une Srebrenica birmane ?

Quant aux Uyghurs, quelque deux millions d’entre eux sont emprisonnés « dans ce qui reste la plus monstrueuse opération d’internement depuis la Seconde Guerre mondiale. Séparation, rééducation, torture, contrôle des naissances, politique de la terreur… », comme le précise le journaliste Arnaud Vaulerin.

Lire – Xi Jinping’s Genocide of the Uyghurs

Arnaud Vaulerin qui dans un édito pour Libération revient sur le massacre de Srebrenica en l’inscrivant dans l’actualité dramatique des Syriens, des Uyghurs et des Rohingyas.

« L’écrasante majorité de ces victimes était des hommes, tous musulmans, traités par les tueurs comme des +paquets à vacciner+. En cet été 1995, où l’on célébrait le cinquantième anniversaire de la libération des camps de la mort et la défaite nazie, l’Europe acceptait en son cœur l’impensable, renonçait à ses principes, comme hantée par son passé. »

[…]
« Se souvenir de Srebrenica est une manière de rappeler le sort des Syriens, des Ouïghours, des Rohingyas. »

Principal responsable des exactions commises en Bosnie-Herzégovine, Ratko Mladic, surnommé « le boucher des Balkans » fut condamné à perpétuité en mars 2017. Deux ans plus tard, en mars 2019, c’est au tour du président serbe, Radovan Karadzic, de connaître le même sort pour « l’étendue et la cruauté systématique » pour ses crimes pendant cette guerre (1992-1995).

Pour lire l’article d’Arnaud Vaulerin dans son intégralité, cliquez sur le lien suivant : Vingt-cinq ans après, la funeste actualité de Srebrenica.

Pour aller plus loin

Le massacre de Srebrenica, par Pierre Salignon
Srebrenica, l’impossible oubli, par Sophie Guesné

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