Douche froide pour les agences de voyage spécialisées dans la omra (petit pèlerinage) et le hajj 2021, ainsi que pour les musulmans qui espéraient accomplir a minima la omra, particulièrement le hajj.
Le 8 janvier dernier, la Saudi Press Agency indiquait dans un communiqué que le Royaume rouvrirait ses frontières à compter du 31 mars prochain. Les annonces du ministère de l’Intérieur furent alors les suivantes :
– voyager à l’étranger et revenir au pays devait être de nouveau permis ;
– tous les vols internationaux devaient être de nouveau autorisés ;
– l’ouverture des frontières devait s’appliquer à l’ensemble des voies terrestres, maritimes et aériennes.
Ces décisions ont depuis fait long feu. Le 29 janvier, soit trois semaines plus tard jour pour jour, le ministère saoudien de l’Intérieur fit savoir qu’il reportait la date de la levée de toutes les restrictions prises un an plus tôt.
L’Arabie saoudite comptait sur la livraison des vaccins de plusieurs laboratoires pour atteindre un taux d’immunité de sa population suffisamment élevé. Le retard annoncé par les fabricants en contrat avec le Royaume contrarie ses prévisions : les frontières du pays demeurent fermées jusqu’au 17 mai 2021.
Conséquence directe sur l’organisation du pèlerinage à La Mecque : les professionnels du secteur ne seront plus en mesure de préparer le hajj. Cette année, l’observation du cinquième pilier de l’islam encore devrait être bien singulière.