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Ramadan : contre le CFCM, la mosquée de Paris, l’ex-UOIF, le RMF et la FFAIACA choisissent la zizanie

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Ramadan 2021 – 1442. L’islam des consulats, le véritable islam de France, a encore frappé. Deux semaines après avoir claqué la porte du Conseil français du culte musulman (CFCM), les quatre fédérations dissidentes ont choisi d’embarquer les communautés musulmanes de France dans leurs luttes intestines et partisanes.

La mosquée de Paris à la manoeuvre

Sous un prétexte aussi fallacieux que dérisoire, la grande mosquée de Paris, Musulmans de France (ex-Union des organisations islamiques de France, UOIF), la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA) et le Rassemblement des musulmans de France annoncèrent jeudi 17 mars leur « retrait définitif » du bureau exécutif du CFCM.


Il serait vain de chercher dans cette décision le souci des musulmans de France. Il n’y a là que coup politique. Chaque fois que la grande mosquée de Paris a vu ses velléités hégémoniques mises en difficulté, elle a choisi le coup de force ; comme en 2008 lorsque elle refusa de participer aux élections du CFCM ou en 2012 lorsqu’elle affirma quitter cette instance, pour des raisons là encore très discutables.

Lire – La mosquée de Paris quitte-t-elle vraiment le CFCM ?

Quant aux trois autres fédérations, elles obéissent au recteur Hafiz Chems eddine par pur calcul politique. La récidiviste ex-UOIF comme à son habitude et le RMF vraisemblablement dans l’espoir de gagner l’aura qu’elle n’a jamais eue.

Lire – L’UOIF torpille la charte halal du CFCM

S’agissant de la FFAIACA, il faudrait lui demander ce que lui a proposé en échange la grande mosquée de Paris, elle qui, plutôt que de permettre à l’un de nos coreligionnaires d’Afrique subsaharienne, des Comores ou des Antilles d’occuper pour un mandat la présidence du CFCM, a systématiquement, avec plus ou moins de succès, imposé son recteur.

Ramadan comme outil politique

Le retrait du CFCM, qui s’inscrit bien évidemment dans le projet de gestion sécuritaire porté par l’actuel ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, n’était que la première séquence du putsch à venir. L’annonce ce matin de la date potentielle du premier jour de ramadan en est la seconde.

Outil politique sous les influences d’Alger, de Paris et de Rabat, le CFCM n’a en réalité d’utilité dans le quotidien des musulmans de France que dans l’annonce du début et de la fin de ramadan.

En annonçant la date du premier jour du mois de jeûne, les séditieux cherchent à lui couper l’herbe sous le pied, à lui faire perdre le seul intérêt qu’il a aux yeux des communautés musulmanes.

Eliminer le CFCM pour prendre sa place

La ficelle est grosse, l’objectif clair. Les quatre fédérations dissidentes veulent la mort de l’actuel CFCM d’abord pour mettre hors-jeu Mohamed Moussaoui, son actuel président, ensuite pour imposer leur future instance, laquelle recevra, heureux hasard, la bénédiction de G. Darmanin et d’Emmanuel Macron.

Isolé, Mohamed Moussaoui en est réduit à se chamailler par communiqué interposé avec la mosquée de Paris, Rabat contre Alger. S’il n’avait pas soutenu la charte de la honte, rédigée par les services du ministère de l’Intérieur, et, subséquemment, la criminalisation des musulmans de France, aurait-il pu peut-être espérer, face aux putschistes, un soutien de la base. Il n’en sera rien.

A quelques jours de ramadan, mois de spiritualité et d’union, les représentants musulmans préfèrent la zizanie, la fitna, aux intérêts des croyants. Les uns le regretteront, les autres, indifférents, constateront qu’il ne s’agit ni plus ni moins de l’islam de France, cet islam des consulats, dans sa réalité la plus fidèle. En attendant le prochain épisode.

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