Le 9 mai dernier, les autorités saoudiennes ont annoncé que le hajj 2021 – 1442 aura bien lieu.
Une dizaine de jours plus tard, elles précisèrent que cette année le pèlerinage à La Mecque sera ouvert tant aux résidents et aux sujets saoudiens qu’aux pèlerins du monde entier, selon la presse saoudienne qui s’est fait l’écho de la mesure.
Hier, l’agence gouvernementale, Saudi Press Agency, fit état de la levée de l’interdiction d’entrée sur le territoire des voyageurs venant de onze pays, dont la France, en l’occurrence : Japon, Suède, Italie, Émirats arabes unis, États-Unis, Portugal, Irlande, Royaume-Uni, Allemagne et Suisse. Ces derniers peuvent depuis aujourd’hui dimanche 30 mai revenir en Arabie saoudite.
Pour autant, cette mesure ne concerne pas l’ensemble des ressortissants de ces pays, mais seulement « les expatriés saoudiens et les étrangers qui travaillent en Arabie et qui sont coincés à l’étranger », précise à Al-Kanz le responsable d’une agence de voyages spécialisée dans le hajj et la omra.
S’agissant du hajj à proprement parler, les agences organisatrices sont en attente de la décision officielle des autorités saoudiennes. Sauf mesures exceptionnelles palliant les délais très courts – le hajj 2021 doit débuter aux alentours du 17 juillet prochain –, il paraît peu probable que les professionnels du secteur puissent cette année encore l’organiser.
Ajoutons que le quota de 60 000 pèlerins, évoqué depuis une huitaine de jours sur les réseaux sociaux et la presse pakistanaise, n’est que « l’une des propositions à l’étude », corrige dans un communiqué l’ambassade saoudienne au Pakistan. Aucune décision n’aurait été encore prise.
Si les autorités saoudiennes distillent les informations concernant le hajj au compte-gouttes, malgré l’impatience des pèlerins potentiels et des agences spécialisées, il faut « absolument se méfier des annonces non officielles », ajoute le professionnel que nous avons interviewé.