Selon une étude IFOP en partenariat avec le site d’emploi Météojob, les discriminations à l’embauche seraient passées de 12 % en 2001 à 21 % en 2021.
Si l’on en croit les chiffres avancés par ce sondage mené auprès de 4 026 répondants en avril dernier, les femmes de moins de trente ans appartenant aux classes sociales les plus précaires sont les plus concernées :
– 23 % des femmes affirment avoir subi des discriminations contre 19 % de hommes
– 25 % des jeunes de moins de 30 ans contre 12 % des sexagénaires
– 23 % des ouvriers et employés contre 19 % des CSP+ (catégories socioprofessionnelles les plus favorisées).
La discrimination à l’embauche s’exprime dès la recherche d’emploi de façon très marquée, plus de deux fois la moyenne générale, pour les candidats musulmans.
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La tendance est tout aussi lourde selon son niveau de croyance religieuse, le port ou non de signes religieux ostensibles ou encore si l’on est ou non racisé.
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Les chiffres se confirment lors de l’entretien d’embauche. Les musulmans sont trois fois plus discriminés que les catholiques et les protestants.
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Ce sondage confirme la réalité vécue par les musulmans en France, qu’ils soient français ou étrangers, tout comme, entre autres, l’étude de référence de Marie-Anne Valfort, maître de conférences et spécialiste de la discrimination sur le marché du travail, publiée en 2015 et intitulée « Discriminations religieuses à l’embauche : une réalité ».
Lire – Emploi : Combien de CV Mohamed doit-il envoyer pour obtenir un entretien ?
Si le sujet vous intéresse, nous vous invitons à lire l’article de cette même chercheuse publié dans la Revue économique : « La religion, facteur de discrimination à l’embauche en France ».