Neuvième mois du calendrier musulman, ramadan est surtout connu pour le jeûne auquel il est associé ; jeûne qui constitue le cinquième pilier de l’islam, avec la profession de foi (shahada), le pèlerinage à La Mecque (hajj), la prière (salat), et l’impôt légal purificateur (zakat).
Ramadan est aussi le mois du Coran, de sa lecture, de son écoute et de sa méditation. Le mois de la réforme personnelle et spirituelle : on oeuvre plus que le reste de l’année à parfaire son âme, à éduquer sa langue, à travailler son comportement et à multiplier les bonnes oeuvres. Le mois de la bienveillance et de la générosité : on se tourne, là encore un peu plus que le reste de l’année, vers les plus pauvres comme vers ses voisins.
Malheureusement, ramadan est aussi le mois de la solitude pour beaucoup de personnes qui à l’heure de l’iftar, le repas de rupture du jeûne, se retrouvent seules à table, sans le moindre commensal pour partager ce moment important : étudiants vivant loin de la famille, convertis à l’islam, célibataires et divorcés, chibanis séparés de leur épouse et de leurs enfants.
Et puis les prisonniers, grands oubliés de la société, qui pendant ramadan ressentent plus difficilement encore la séparation d’avec leurs proches.
C’est à eux que l’artiste palestinien Jihad Abdul Haq a dédié la réalisation suivante. Le choix de la lampe, dont la flamme n’est plus, est volontaire : chez les Arabes du Proche et Moyen-Orient, elle est précisément l’un des symboles du mois de ramadan.
« Joyeux ramadan. Liberté pour les prisonniers. »
Au-delà des Palestiniens qui croupissent dans les geôles israéliennes, c’est toute la population palestinienne qui est emprisonné dans ce système d’apartheid dénoncé il y a encore peu par l’ONG Amnesty. Jihad Abdul Haq a donc aussi dessiné ramadan en Palestine : « Joyeux ramadan. Liberté pour la Palestine. »
Le mois de ramadan 2022 – 1443 devrait débuter aux alentours du 3 avril prochain.
