L’islam compte cinq piliers : la profession de foi (shahada), la prière (salat), le jeûne du mois de ramadan (siyam), le pèlerinage à La Mecque (hajj) et, enfin, l’impôt légal purificateur (zakat al-mal).
Si les quatre premiers sont largement connus, tant chez les pratiquants les plus assidus que chez les croyants qui pratiquent peu ou pas, le cinquième, la zakat demeure encore obscur.
En outre, ne pas mettre en pratique les quatre premiers piliers cités plus haut relève du rapport de chacun à Dieu. A contrario, délaisser la zakat, ne pas payer zakat al-mal porte atteinte à ses bénéficiaires, dont notamment les plus pauvres d’entre les musulmans.
Les plus fidèles et anciens d’entre les lecteurs d’Al-Kanz savent combien il nous tient à cœur de voir cette situation changer. C’est pourquoi nous avons repris en 2019 ce que nous avions débuté en 2008 : publier tous les mois le nissab, le seuil à partir duquel la zakat al-mal est due.
Lire – Zakat al-mal : le nissab aujourd’hui est de 4 853,50 euros (indicatif)
Ces articles, qui ne caracolent très clairement pas en tête des articles les plus lus, génèrent pourtant systématiquement sur les réseaux sociaux de nombreuses questions de musulmans soucieux de mieux connaître les principes qui régissent la zakat al-mal. On souhaite s’en acquitter, mais on ne sait ni vraiment comment, ni vraiment à qui les reverser.
La demande est réelle, l’offre est plutôt maigre. Il y a bien des initiatives locales ça et là, à l’instar de Zakat France, le fonds de dotation lancé sous la supervision de cheik Mohamed Minta, dont on espère un jour qu’il aura, cet organisme ou un autre, l’envergure du britannique National Found Zakat. En attendant, les particuliers comme les associations doivent se débrouiller par elles-mêmes ; ce qui reste problématique si l’on n’a pas un minimum de conséquences sur le sujet.
Pour les particuliers, le travail reste à faire. Pour les associations, le pôle humanitaire de la plateforme L.E.S. Musulmans a décidé de prendre le taureau par les cornes. Mis en place pour permettre aux associations désireuses d’acquérir les connaissances et les compétences qui leur font défaut, ce pôle a « spécialement élaboré un séminaire de formation pour les associations humanitaires musulmanes qui assument la grande responsabilité de collecter et de redistribuer la zakat ».
Dispensée par Mustafa Kastit, auteur d’un livre sur le sujet (voir plus bas), cette formation se déroulera samedi 21 mai à Lille. Pour vous y inscrire, cliquez sur l’image ci-dessous ou le lien suivant : séminaire zakat al-mal, se former pour mieux la distribuer.
Pour en savoir plus sur cette journée de formation, vous pouvez regarder cette vidéo. Vous y apprendrez, entre autres, de la bouche de l’imam Eric-Younous que L.E.S. Musulmans lancera d’ici fin 2022, début 2023 in sha’a-Llah, une banque de fatwas spécifiques à l’humanitaire, ainsi qu’une plateforme de e-learning consacrée aussi à l’humanitaire, « selon le prisme musulman ».
S’agissant de l’ouvrage de Mustafa Kastit, cité précédemment, il s’intitule : La Zakât. Finalités, prescriptions, perspectives futures, aux éditions Renouveau. Vous pouvez l’acquérir chez notre libraire partenaire Al-Bayyinah. Les particuliers pourront trouver nombre de questions qu’ils se posent sur le sujet, et les réponses de Mustafa Kastit, qui rappelons-le pour finir est diplômé en sciences du hadith de l’université islamique de Médine, imam, théologien et écrivain.