Alya Chaab, cofondatrice de Moultazimoun, l’un des tout premiers e-commerces français spécialisés dans la mode islamique, nous écrit afin d’alerter les consommateurs musulmans d’un fléau qui menace tout le secteur : le plagiat massif de modèles originaux vendus sur des plateformes telles que AliExpress et Alibaba.
Commerçants en ligne depuis 2005, nous avons toujours estimé la concurrence importante en ce qu’elle stimule le marché. L’émergence de nouvelles entreprises lancées par nos soeurs et par nos frères nous réjouit, particulièrement lorsque ces dernières se démarquent de l’existant, répondent à des besoins et créent de la valeur.
Il en est tout autre de la concurrence déloyale, particulièrement lorsqu’elle est le fait de faussaires patentés. Nous avons en effet accueilli avec beaucoup moins d’enthousiasme l’arrivée sur le marché de la mode islamique des nouveaux entrants à l’éthique toute relative.
Des faussaires en Chine
Commençons donc par les faits. En avril dernier, une commande passée dans notre boutique en ligne attire notre attention : le paiement se fait via PayPal, l’e-mail est chinois, mais l’adresse de livraison est celle d’un hub logistique basé à Aulnay-sous-Bois. Un rapide coup de téléphone confirme nos doutes.
« — AliExpress bonjour.
— Bonjour… Avez-vous bien passé une commande (numéro 63301) sur notre site à livrer à votre adresse ?
— Oui, c’est pour un client en Chine. Nous, transporteur, nous recevons la commande, puis nous lui expédions. »
Grâce à cet appel, nous comprenons comment procèdent nos plagiaires pour imiter nos créations : d’abord, ils achètent les modèles à copier directement sur notre site et se les font livrer par le transporteur basé en région parisienne. Puis, ils les reproduisent dans leurs ateliers, avant, enfin, de mettre en vente les articles plagiés sur AliExpress ou Alibaba.
Le plagiat est tel que notre bienveillante clientèle nous signale régulièrement la commercialisation de produits qui de prime abord paraissent être fabriqués par nos soins. Ce qui n’est évidemment pas le cas : si ce sont bien nos modèles, nos collections, les articles mis en vente sur ces sites ne sont rien moins que de la contrefaçon.
Comme si cela ne suffisait pas, notre marque a été enregistrée en Chine par des commerçants qui ont décidé de se l’approprier, nous ont appris des cabinets de conseils chinois venus par la même occasion nous démarcher et nous proposer leurs services afin d’attaquer les faussaires moyennant des honoraires très élevés.
Tout un secteur menacé
Excédés de voir ces faussaires copier sans vergogne nos propres créations et utiliser nos propres photos pour vendre leurs articles à des prix cassés, nous avons essayé d’entrer en contact avec les marketplaces sur lesquelles ils officient. En vain.
Nos courriels comme nos relances sont restés lettre morte. Ni AliExpress ni Alibaba n’ont daigné nous répondre. Même silence chez les commerçants plagiaires.
Ce plagiat massif a pour conséquence directe une perte importante de notre chiffre d’affaires. Notre activité est réellement menacée par ces entreprises chinoises qui, plus désolant encore, vendent les contrefaçons de nos modèles majoritairement à une clientèle française et européenne, dans l’impunité la plus totale.
Or, au-delà du e-commerce Moultazimoun, c’est toute une équipe de couturières exerçant au Maroc qui est menacée. Parce que nous voulions inscrire notre activité dans une démarche solidaire, nous avons ouvert un atelier de confection fin 2009 au Maroc, précisément dans la ville de Tétouan. Nous avons pu ainsi créer des emplois sur place, lutter contre l’exclusion et permettre à une vingtaine de familles de vivre décemment.
Ce plagiat massif, qui s’ajoute à la concurrence de la fast fashion et des vendeurs au noir, menace toute une filière. Nous le savons, notre marge de manoeuvre est faible. Sans une prise de conscience de la part des consommateurs d’une part, des acteurs du marché de la mode islamique d’autre part, l’avenir de nos entreprises s’annonce sombre. La balle est dans notre camp, à tous.
Qu’Allah vous facilite! De toute façon quand on voit les musulmans en France se vantant d’acheter chinois car c’est pas cher et que le sort de nos frères et soeurs ouighours n’a rien a voir on a tout compris
Amin, Barak Allahu fiki.
Amin Meryem.
Un grand merci à Al Kanz pour sa grande qualité éditoriale, son travail d’information, d’éducation et sa sensibilité aux nobles causes, Barak Allah u fikum.
Avec l’aide du très haut, nous appelons de nos voeux à l’élévation du niveau de conscience de nos frères et soeurs sur des sujets qui nous impactent et nous concernent tous.
Qu’Allah nous facilite toutes et tous.
Cette mésaventure me rappelle celle similaire que nous avons vécu avec Taqwimy d’Ummaty Toys.
C’était en 2018, 2019…
En tout cas, Qu’Allah facilite aux commerçants qui cherchent l’innovation et la qualité dans leurs produits.
Et bon courage à l’équipe d’Al Moultazimoun devant cette malhonnêteté.
Barak Allahu fiki pour ton message oukhti.
Salam aleikum
En tant que client, nous devons prendre notre responsabilité et soutenir nos commerçants musulmans. Macha Allah, je connais plusieurs d’entre eux qui font l’effort de faire produire dans des pays musulmans alors oui c’est plus cher mais c’est le prix de l’éthique. Je suis cliente chez moultazimoun depuis longtemps et ce sont des produits de qualité, fait avec un soucis de s’adapter aux souhaits de la clientèle. Soutenons nos entrepreneurs musulmans qui font cet effort de développer un commerce responsable!
Wa aleiki salam wa rahmatullahi wa barakatuh oukhti. Barak Allahu fiki oukhti !
Merci pour ton message et ton soutien qui nous va droit au coeur.
Notre priorité avec notre boutique http://www.almoultazimoun.com , au-delà de l’impératif mercantile de toute activité commerciale dont la notre, c’est de satisfaire pleinement nos soeurs, notre clientèle et notre créateur.
Qu’Allah te préserve ainsi que nos frères et soeurs de France et d’ailleurs.
Amin.
Vous devriez faire une enquête sur les revendeurs en gros situés dans le quartier des grossistes chinois à Aubervilliers. Ils vendent des khimars, voiles et jilbabs produits en chine et de nombreuses sœurs achètent ces produits, la question est de savoir si ces vêtements islamiques ont été conçus par des Ouigours dans des camps ou non.
En effet, Aubervilliers est un vivier de grossistes chinois qui sont sur la niche « Vêtements musulmans » , ils plagient les marques musulmanes existantes dont la notre et on ignore qui est derrière la fabrication de leurs produits.
Un hidjab est un hidjab qu’il soit fabriqué au Maroc ou en Chine.
La cliente musulmane comme les autres ne regarde que son porte-monnaie.
Vous ne pouvez empêcher personne de copier vos modèles.
Zara est copiée en parmenence par les chinois et ils n’en font pas tout un fromage.
Vous perdez votre temps si vous pensez que vous allez arriver à empêcher les chinois de vous copier.
Ce sont les musulmanes elles-mêmes qui doivent faire attention où acheter leurs vêtements.
Le plagiat, c’est du vol. Si, on peut et on doit empêcher, quand c’est matériellement possible, ce vol. Votre commentaire n’est qu’un encouragement à cette dépossession. Sans parler de ces usines en Chine qui exploitent les Ouïghours ni ces ateliers qui font vivre des familles entières, en Tunisie, au Maroc ou encore en Turquie qui se voient menacer par ce plagiat massif.
Le plus triste, c’est que vous avez conscience que la responsabilité des consommateurs est engagée. Pourtant, vous débutez votre commentaire en minimisant et banalisant ce vol.
Djamila, si l’éthique des autres (conforme à l’Islam et aux bonnes valeurs universelles) vous pose problème, libre à vous de ne pas en avoir mais ne l’imposez pas aux autres.
Si on lit bien le Français, sur l’article Moultazimoun ne perdent pas leur temps, ils expliquent juste que des voleurs chinois pillent leur travail ce qui est purement immoral et malhonnête.
Le sang, les biens et l’honneur du croyant sont sacrés… d’après notre bien aimé prophète saws.
Bon shopping à vous sur aliexpress !
Quant à nous , nous préférons soutenir nos frères et sœurs comme http://www.almoultazimoun.com et d’autres et ne vous imposons pas de le faire !