Ramadan 2024 – 1445. Tous les ans, des astronomes livrent leurs prévisions de dates de début et de fin du mois de jeûne.
Lundi 11 ou mardi 12 mars
Au Moyen-Orient, ce sont celles de Ibrahim Al-Jarwan, astronome et directeur du planétarium de Sharjah, émirat voisin de Dubaï, qui ont régulièrement les faveurs de la presse. Selon ses prédictions, rapportés par le magazine hebdomadaire Arabian Business, le mois de ramadan devrait débuter lundi 11 mars et compter 30 jours.
L’aïd al-fitr, premier jour du mois suivant ramadan, le mois de chawwal, devrait être ainsi célébré mercredi 10 avril, toujours d’après les calculs astronomiques d’Ibrahim Al-Jarwan.
Ces prévisions ne sont pas partagées par l’astronome marocain Hassan Talibi. Selon le site Medias 24, les Marocains commenceront en effet à jeûner non pas lundi mais mardi 12 mars.
Seule la vision du croissant lunaire fait foi
Il convient de rappeler que ces astronomes partagent leurs prévisions à titre informatif. C’est l’observation du ciel le 29 chaabane et la recherche du croissant lunaire et uniquement cette observation qui confirmera ces dates prévisionnelles. Lors de la fameuse nuit du doute.
Il faut en outre garder en tête que les prévisions astronomiques peuvent varier d’un astronome à l’autre. Elles peuvent même parfois se contredire, comme indiqué ci-dessus. L’explication est simple : il n’existe pas un et unique calcul astronomique, comme 1+1 =2, mais différents calculs, différents algorithmes auxquels recourent les spécialistes pour fonder leurs prévisions.
Ces algorithmes sont des équations complexes, élaborées par des astronomes pas toujours d’accord sur les éléments mathématiques qu’elles doivent contenir. A équations différentes, résultats différents. C’est ainsi que deux astronomes qui adoptent deux algorithmes différents pourront, comme ce fut le cas par exemple en juillet 2012, prévoir deux dates différentes pour le premier jour de ramadan.
Ce qui rend le jeûne obligatoire, c’est l’observation effective du croissant lunaire ou l’accomplissement du mois précédent ramadan si la lune n’a pas été vue.
Lire – Début ou fin de ramadan : abandonner l’observation de la lune n’est pas autorisé
ce n’est pas une question de calcul, mais de critère
on peut calculer avec une grande précision la position de la lune, mais on ne sait pas dire si elle est visible ou non. Même en admettant qu’il n’y ait pas de nuages, la distance relative dans le ciel entre la lune et le soleil, la hauteur de la lune au dessus de l’horizon et l’âge de la nouvelle lune (c’est-à-dire l’épaisseur du croissant lunaire) ne permettent pas de dire à coup sur si elle est visible ou non.
donc chacun y va de son critère (par exemple tant de degré au dessus de l’horizon, tant de degré d’élongation, et âge minimum), d’où les résultats différents pour les prévisions.
de plus, il y a la question de savoir si on admet une visibilité à l’autre bout de la planète, alors que la lune est couchée à l’endroit où on est
Précisément oui. C’est ce qui est dit en d’autres termes dans l’avant-dernier paragraphe de l’article.
Salem,
Non ce n’est pas vraiment ce qui est dit dans l’avant dernier paragraphe.
La précision de HC bien que pointilleuse est vraiment pertinente.
Les astronomes sont d’accord entre eux sur les éléments mathématiques, les calculs et equations.
Ce sont les paramètre d’entrées qui sont sujet à débat , pas les mathématiques ou equations dans lequels on rentre les paramètres.
Par example on pourrait très bien considérer la qualité de la vision de la personne qui va apercevoir la croissant de lune. Quelqu’un qui a 20/10 aux deux yeux , sera capable d’apercevoir un croissant que quelqu’un qui a 9/10 ne pourra pas.
Comment calibrer les calculs du coup? Faut-il que la taille du croissant soit suffisant pour être apercu par quelqu’un qui a une vue catastrophique? Ce sont ces questions aux sujet desquel les astronomes ne sont pas d’accord.