Observer le jeûne du mois de ramadan est une obligation, qui s’impose à tout musulman, pubère et sain d’esprit, sauf sous certaines conditions (impossibilité de jeûner pour cause de maladie, voyage, etc.). Le siyam est même l’un des cinq piliers de l’islam, avec la profession de foi (shahada), la prière (salat), le pèlerinage à La Mecque (hajj) et l’impôt légal purificateur (zakat al-mal).
Un jeûne mensuel surérogatoire
Outre le jeûne de ramadan, on distingue plusieurs jeûnes surérogatoires, c’est-à-dire facultatifs, mais particulièrement méritoires, déterminés par la tradition prophétique, la sunna.
Parmi ces jeûnes, on compte celui associé aux jours blancs, lesquels correspondent aux 13, 14 et 15 de chaque mois du calendrier musulman.
« O Abû Dharr, si tu jeûnes trois jours chaque mois, jeûne les treizième, quatorzième et quinzième » (rapporté par at-Tirmidhî, n° 761, an-Nassâ’ï, n° 2424) ; Milhân affirme : « Le Prophète nous enjoignait de jeûner les jours blancs : les treizième, quatorzième et quinzième. » (rapporté par Abû Dâoûd, n° 2449, an-Nassâ’ï, n° 2432).
Source : Jeûner facultativement trois jours chaque mois – Maison-islam.com
C’est ainsi que partout dans le monde des musulmanes et des musulmans, tous les mois, et pas seulement pendant ramadan, choisissent de jeûner le 13, le 14 et/ou le 15.
Revivifier une adoration
Nous sommes aujourd’hui le 13 ramadan 1445 pour les uns, le 12 pour les autres, ou encore le 11 pour ceux qui ont commencé à jeûner mercredi 13 mars. Pour les premiers, ce samedi est donc l’un des trois jours blancs du mois. Pour autant, il n’est pas question d’observer le jeûne surérogatoire associé à ce jour. La raison est simple : puisque l’on jeûne déjà pendant ramadan, la question du jeûne des jours blancs ne se pose pas.
Pourquoi en parler alors ? Parce que le jeûne des jours blancs demeure encore méconnu du plus grand nombre, particulièrement de celles et de ceux qui débutent ou ont une pratique peu assidue.
Ecrire un article sur le sujet, c’est participer en cette période de ramadan un tant soit peu à la revivification de cette adoration, que l’on évoque encore trop peu dans les mosquées ; comme tout ce qui a trait du reste au calendrier musulman.
Il s’agit en outre de susciter une réflexion, que l’on peut espérer féconde : si je peux jeûner tout un mois avec entrain et assiduité, il ne doit pas être très difficile de jeûner un, deux ou trois jours chaque mois le reste de l’année.
Voire un peu plus, en renouvelant l’expérience tout de suite après ramadan à l’occasion des six jours de chawwal, outre les jours blancs de ce mois.