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En Inde, le hajj ne pourra, dans le public, être accompli qu’une seule fois dans sa vie

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Accomplir le hajj, pèlerinage à La Mecque, est le rêve de tout musulman. Cinquième pilier de l’islam, cet acte d’adoration n’est obligatoire qu’à condition d’en avoir les moyens physiques et financiers.

Si des millions de musulmans à travers le monde, malades ou pauvres, en sont exemptés et ne l’accompliront jamais, sauf à guérir ou à, un jour, en avoir les moyens, les candidats au hajj dépassent chaque année le quota attribué par les autorités saoudiennes à chaque pays.

Mille pèlerins par million d’habitants

Le principe des quotas, décidé par l’Arabie saoudite puis validé, en 1987, par l’Organisation de la coopération islamique (OCI), limite le contingent de pèlerins d’un même pays à 0,1 % de sa population ; soit mille pour un million.

Depuis 2020 et les bouleversements lié au Covid-19, puis l’instauration pour les pays non musulmans de Nusuk Hajj, plateforme de réservation unique gérée par l’Arabie saoudite, l’application des quotas selon la décision de 1987 a été quelque peu perturbée.

D’où la volonté affichée par exemple de l’Indonésie sinon de retrouver les chiffres d’avant la pandémie, à tout le moins de s’en approcher, parfois avec succès. En octobre 2023, Jakarta annonçait avoir obtenu un quota de 20 000 pèlerins supplémentaires : 241 000 en 2024 contre 221 000 l’année précédente, soit le plus gros contingent devant le Pakistan (179  210) et l’Inde (175  025).

Dans le public, un seul hajj dans toute sa vie

En Inde, le quota fixé pour l’édition 2025 demeure identique à celui de 2023 et de 2024, soit 175  025 en 2024 pour… 210 millions de musulmans. Environ 140 000 places reviennent au public, les quelque 35 000 restent au privé.

Lundi 5 août, le Haj Committee of India (HCol), organe du ministère des Affaires des minorités, a publié un mémorandum à destination des candidats souhaitant accomplir leur hajj, hors agences privées.

Ces derniers devront passer par le site Web du HCol ou l’application mobile Haj Suvidha App, en tenant compte de la même règle appliquée par Nusuk Hajj, celle du « premier arrivé, premier servi ».

En outre, même si prioritaires, les personnes âgées de 65 ans et plus devront obligatoirement être accompagnées d’un tiers : « Le hajj est un pèlerinage ardu et pénible qui demande de marcher jusqu’à 25 kilomètres par jour dans des conditions climatiques extrêmement difficiles en Arabie saoudite », justifie, dans son mémorandum rendu public le 5 août dernier, leHaj Committee of India (HCol), organe du ministère des Affaires des minorités.

Mais s’il est une mesure qui devrait faire couler beaucoup d’encre, c’est celle limitant l’accomplissement du hajj à une seule fois dans sa vie (« once in a lifetime »). « Ceux qui ont déjà accompli le hajj par l’intermédiaire du HCol ne sont pas éligibles pour postuler au hajj 2025 », selon les nouvelles directives. Seuls les pèlerins de 65 ans et plus, ainsi que les femmes sans mahram (membre de la famille avec lequel le mariage est interdit), pourront renouveler l’expérience, moyennant des frais supplémentaires.

Cette restriction devrait satisfaire les candidats qui attendent depuis des années de pouvoir observer le cinquième pilier de l’islam, contrairement à ceux ayant déjà accompli le hajj mais qui ne pourront plus retrouver La Mecque à cette occasion. Sauf s’ils décident de se tourner vers agences de voyages privées.

Le hajj 2025 – 1446 devrait débuter aux alentours du 4 juin 2025 et prendre fin vers le 9 juin in sha’a-Llah.

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