Publié initialement en août 2021, cet article vient d’être modifié. Nous avons en effet, une nouvelle fois, mis à jour la liste des e-commerces cités. Pour que chacun puisse constater l’évolution de chaque compte, nous avons indiqué d’une part le nombre d’abonnés à la date d’aujourd’hui, d’autre part, entre parenthèses, celui d’août 2021.
Depuis sa première publication, les trois boutiques qui trustent le podium sont toujours Jennah, Bantik et Neyssa Shop. Quelques nouvelles marques ont fait leur entrée dans ce classement.
Qu’il semble loin le temps où l’annonce de la création du statut d’autoentrepreneur suscitait l’engouement. Nous étions en 2008. Hervé Novelli, secrétaire d’Etat à l’origine de la réforme, souhaitait simplifier la création d’entreprise (démarches, normes, obligations, etc.).
L’effet « autoentrepreneur »
Treize ans plus tard, ce statut fait toujours autant recette. Il suffit de consulter les chiffres de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) pour s’en convaincre. En bleu, sur le tableau ci-dessous, les entreprises créées sous le statut d’autoentrepreneur (désigné depuis janvier 2016 sous l’appellation « microentrepreneur»).
Constat partagé, à un détail près s’agissant des musulmans, s’agissant plus précisément des femmes musulmanes portant un voile : interdites d’accès au marché du travail à cause de leur hijab, de nombreuses femmes, diplômées ou non, ont décidé de lancer leur propre activité, faute de pouvoir prétendre au salariat.
Sur Internet, cela s’est traduit par le lancement de plusieurs centaines (milliers ?) de boutiques en ligne.
Beaucoup d’abonnés sur les réseaux sociaux…
Le statut d’autoentrepreneur a pleinement rempli son rôle : rassurer des femmes et des hommes tentés par l’expérience entrepreneuriale et leur permettre de se lancer dans l’aventure.
Sans accès au crédit bancaire – interdit en islam car il s’agit d’emprunter avec intérêts (riba) — ni expérience dans l’entrepreneuriat et encore moins dans l’e-commerce, des novices sont aujourd’hui des entrepreneurs du Net confirmés.
D’autres peinent toujours à appliquer les bonnes pratiques en matière de e-commerce : ergonomie de la boutique défaillante, fiches produits bâclées ou inexistantes, photos de piètre qualité, pas de stratégie de communication commerciale (communiqués de presse, réseaux sociaux, publicité, blog…), etc. Résultat, peu ou pas de ventes et l’obligation de mettre la clé sous la porte, faute de s’être un minimum formé préalablement.
A contrario, celles et ceux qui ont su s’approprier un tant soit peu les codes et les exigences propres au business sur Internet ont réussi peu ou prou à tirer leur épingle du jeu. Ces entrepreneurs se distinguent sur les réseaux sociaux par leur nombre d’abonnés, à l’instar des dix e-commerces ci-dessous qui tous rassemblent chacun plus de 100 000 abonnés.
Nous avons établi cette liste à partir de notre veille sur Instagram. N’hésitez pas à la compléter en commentaire, si d’aventure une ou plusieurs boutiques nous ont échappé.
1- Jennah : 403 898 abonnés (307 000 en 2021)
2- Bantik : 365 293 abonnés (292 000 en 2021)
3- Neyssa shop : 345 930 abonnés (309 000 en 2021)
4- Samsoukka : 303 106 abonnés (271 000 en 2021)
5- Cataleya : 207 891 abonnés
6- Muslimshow : 207 177 abonnés (202 000 en 2021)
7- Chic and modesty : 169 011 abonnés (144 000 en 2021)
8- Yjaab : 166 555 abonnés (146 000 en 2021)
9- Leena boutique : 110 390 abonnés (107 000 en 2021)
10- Saaraidi : 104 981
11- Anika boutique : 102 922 abonnés (107 000 en 2022)
… mais un référencement négligé
Ces chiffres impressionneront certainement les entrepreneurs qui débutent, sans compter les abonnés supplémentaires que peuvent avoir en plus certaines boutiques sur d’autres réseaux sociaux, sur Facebook par exemple. Et pourtant !
Selon la plateforme Outbrain, les moteurs de recherche captent 300 % de trafic de plus que les réseaux sociaux. Or, le référencement reste encore très largement négligé par ces mêmes boutiques qui pourtant ne ménagent pas leurs efforts pour accroître et consolider présence et communauté sur notamment Instagram. Ce qui n’est pas sans danger : centrer sa stratégie Web sur les réseaux sociaux plutôt que sur sa boutique, c’est mettre ses œufs dans le panier… du voisin, avec tous les risques que cela comporte.
L’important pour une boutique en ligne, c’est d’obtenir du trafic qualifié en vue de convertir les internautes en clients, les visites en ventes. Les réseaux sociaux ont surtout vocation à développer la visibilité et la notoriété d’une boutique. Désormais certes indispensables, ils ne remplacent pour autant assurément pas un bon référencement, dont ils restent complémentaires.
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As salamou’alaykum wa rahmatuLlahi wa barakatuh.
Baraka LLahu fikom pour ce précieux article! quelle honneur que d’y figurer et masha ALlah en première position! Nous sommes extrêmement touchés!
Qu’Allah swt vous en récompense grandement! Aujourd’hui si nous en sommes là c’est aussi grâce à la Ummah et son soutien sans failles. Nous les remercions infiniment Jazza hûm u-LLah u khayrân!
Puisse Allah swt mettre la baraka dans tous les projets de la communauté, puisse t-Il leur faciliter à toutes et tous.