Commentaire sur Twitter, 22 février 2013
L’ARGML, association de certification de la mosquée de Lyon, a assigné devant le tribunal de grande instance de Grenoble ASIDCOM, association de défense des consommateurs ASIDCOM. Seule au front, quand ses partenaires industriels choisissent le silence à l’exposition, elle a tenu à cette occasion, selon nous, le mauvais rôle.
Après cette décision de justice, chacun est en droit de se poser la question de savoir si l’ARGML devait vraiment choisir la voie des tribunaux. Rien n’est moins certain. Remporter une bataille judiciaire pour ruiner son crédit auprès des consommateurs est en effet bien fâcheux. Voyons cela en détails.
Gagner un procès, dégrader son image
ASIDCOM, la « petite association militante », pour reprendre les termes choisis par l’avocat de l’organisme de certification, jouit d’une relative sympathie auprès des consommateurs musulmans.
En l’assignant en justice, l’ARGML risque de s’aliéner ces derniers, particulièrement remontés contre les margoulins du halal. Elle perdrait alors tout le bénéfice acquis suite à la diffusion sur Canal+ du fameux reportage du journaliste Feurat Alani, où elle apparaissait sous son meilleur jour, gagnant ainsi un crédit considérable.
Cette action en justice pourrait entacher sa réputation. Il en fallait bien moins pour que l’ARGML soit considérée du côté des industriels, dont on sait l’intérêt et la duplicité avec laquelle ils s’intéressent au portefeuille des musulmans. Sans parler de cette sympathie immédiate que nous avons en France pour les batailles du pot de terre contre le pot de fer.
Ajoutons que le procès qui a opposé les deux parties est un référé, dont l’intérêt principal est de mettre fin rapidement à un trouble qui porte atteinte au plaignant. Pour autant, ce n’est pas un procès sur le fond. Si, quand le litige semble manifeste, le verdict est le plus souvent favorable à la partie qui assigne en justice la partie adverse, c’est dans un procès en appel que l’affaire est véritablement étudiée.
Un jugement qui en appelle un autre
Et pour cause : s’agissant de l’affaire qui nous intéresse aujourd’hui, l’ordonnance date du 15 janvier pour un procès prévu… trois jours plus tard, le 18 janvier. L’ARGML tenait à éviter que se propage un incendie… qui n’eut pas lieu et n’aurait vraisemblablement pas eu lieu, même en l’absence de condamnation.
Le procès en appel voulu par ASIDCOM sera peut-être l’occasion de dépasser le différend avec l’ARGML-mosquée de Lyon pour mettre un coup de pied dans la fourmilière, un procès du halalgate. L’action en justice voulue par l’ARGML prendrait une tournée particulièrement intéressante, autrement plus profitable qu’une discussion sur la nature de l’article d’ASIDCOM.
Cette fois, la panique qui prendra les industriels de la viande sera bien plus grande que celle de l’été 2011 quand ces derniers craignant une mise au jour du scandale… avouèrent faire du halal par-dessus la jambe. Or, après cette condamnation, la présidente d’ASIDCOM, Hanen Rezgui, est bien déterminée à porter le débat du halalgate sur la place publique. Le scandale du faux halal n’a pas fini de faire parler de lui.
Lire : Halalgate : les industriels de la viande paniquent… et avouent.
Rester du côté des consommateur
Depuis plusieurs années, l’ARGML tient un discours tout axé sur le respect du consommateur. Kamel Kabtane, pragmatique, a compris que s’il est un allié dont il faut gagner la sympathie, c’est bien le consommateur. Dans chacune de ses prises de position sur la question halal, le recteur de la mosquée de Lyon ne manque jamais de signifier, quand il ne l’affirme pas tout de go, être aux côtés des consommateurs.
Rappelons-nous la newsletter envoyée en janvier 2011 à des milliers d’internautes musulmans. L’ARGML était inquiète, à tort ou à raison. Elle cherche alors à renforcer sa position. Il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre 1) pourquoi l’ARGML-mosquée lançait cet appel solennel aux consommateurs musulmans, 2) contre quel autre organisme de certification cette action était menée.
Lire Halal : la mosquée de Lyon passe à l’offensive.
L’article d’ASIDCOM était certes critique, peut-être excessif en certains points. Pour autant, même si l’appel au boycott était manifeste, tout laisse à penser qu’il n’aurait pas eu les effets tant redoutés par l’ARGML. Le recours aux tribunaux aurait dû être évité. L’ASIDCOM et l’ARGML se connaissent, ont travaillé ensemble et seront certainement amenés à travailler de nouveau ensemble à l’avenir.
Malgré les écueils, qui ne sont pas infranchissables, c’est le dialogue qui doit primer. Ce type d’actions ne profitent pas à ceux qui veulent assainir le marché du halal. Aussi légitimes et fondés que puissent être l’agacement et la crainte de l’ARGML, il aurait fallu éviter la voie judiciaire. Porter plainte contre une association de défense des consommateurs, quand dans le même temps des industriels et des certificateurs fraudent au vu et au su de tous, porter plainte contre ses coreligionnaires, n’est pas des plus heureux.
Un procès, à l’insu de son plein gré ?
Et s’il ne s’agissait que d’un coup de bluff qui a mal tourné ? Le recteur de la mosquée de Lyon a dans un premier temps cherché la voie amiable, d’abord en téléphonant à la présidente d’ASIDCOM, puis en recourant à trois reprises à un huissier pour mettre en demeure l’association de défense des consommateurs. Si le but était avant tout de faire condamner ASIDCOM, l’ARGML n’aurait pas multiplier les voies de recours.
Considérant que l’ASIDCOM avait choisi la politique de l’autruche, l’ARGML a peut-être été prise à son propre jeu. La crainte d’un bad buzz qui ruinerait sa réputation sur le marché du halal, comme c’est le cas aujourd’hui pour Herta, filiale de Nestlé, le volailler Doux ou encore KFC qui, sentant le vent tourner, a préféré mettre un terme à son prétendu halal, a dû grandement jouer dans ce qui a pu être une action précipitée.
Le contexte actuel n’est ni en faveur des industriels ni en faveur des organismes de certification, qui ont bien plus à perdre dans des procès intentés contre des consommateurs et/ou des associations les défendant. Ajoutons que depuis plusieurs semaines, l’ARGML-mosquée de Lyon a entamé une communication auprès des professionnels qui pourrait la fragiliser plus encore. Bouchers et autres restaurateurs ont en effet eu la surprise de recevoir, parfois plusieurs fois, un communiqué dénonçant des attaques fallacieuses et calomnieuses contre l’organisme lyonnais. C’est là une belle maladresse : en voulant prévenir une crise qui n’est pas là, on allume une mèche qu’on a soit même confectionné.
Une assignation bien rapide
Les arguments avancés contre l’article d’ASIDCOM sont discutables, quand ils ne sont pas tout bonnement très fragiles. L’argument avancé selon lequel ledit article a eu un « impact sérieux » quelques jours à peine après sa publication laisse songeur. Là encore, il n’est pas certain que l’ARGML réussisse à convaincre un nouveau juge. On s’étonnera par ailleurs du recours, dans l’ordonnance d’assignation, à la référence tendancieuse à « l’agrément ministériel pour l’habilitation des sacrificateurs » pour justifier le sérieux de la certification et du contrôle. On a du mal à penser qu’à l’instar de Carrefour ou de Reghalal, l’ARGML veuille profiter de cette confusion pour tirer son épingle du jeu.
Moi ce qui me choque c’est que des musulmans demandent justice aux taghouts et en plus contre d’autres musulmans Allah musta3an
Salem,
Tout a fait d’accord avec toi Abou They d’autant qu’il s’agit d’une institution censé représenter les musulmans de France qui par ailleurs a appeler a signer une pétition contre le choc électrique avant et après et qui en plus a élaborer une charte pour le CFCM qui dit qu’est Haram le choc électrique !
Je comprends plus rien a la danse du ventre de l’ARGML !
Normal maintenant y’a les pépettes d’Isla Délice !
Ils ont agi contre la médisance.
Bonjour,
Vous considérez toutes les personnes exercant leur métier dans le domaine de la justice francaise comme non croyantes en Dieu et indignes de juger ?
Lors d’un préjudice quelconque, qu’il soit du fait d’un musulman ou non, il faut se tourner vers l’instance judiciaire légitime.
Cet acte n’est donc absolument pas choquant.
Si un musulman me vol un bien, j’irai porter plainte même s’il est le fils de l’Imam.
Ensuite juger de la pertinence de l’action oui, tant que ça se fait avec objectivité. Ce dont on ne doute pas concernant Al kanz n’est-ce pas ?
Salamolaykoum abu tay
Mais monsieur, vous vivez ou ? En France ou ailleurs ?
Si vous êtes parmi nous dans ce pays de TAGHOUTE comme vous l’appelez alors soyez dignes de vos propos et quittez le.
Fais divers : L’homme qui a arraché un niquab à une musulmane dans la région de Nantes a été condamné à 4 mois avec sursis et 1000 € d’amende. Ce n’est pas en Arabie, encore mois au Maroc que vous verrez un ancien président se faire trainer devant la justice ou un ministre. Mais si la justice française n’est pas blanche à 100% elle est loin très loin devant celle actuellement présente dans les pays musulmans.
Wa 3alayka assalam ya yousyous
Tout d’abord sache que le Tawhid s’applique en tout lieu et en tout temps!
Allah n’a t’Il pas dit:« Donc, quiconque désavoue le Tâghoût tandis qu’il croit en Allah saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est entend et sait parfaitement toute chose. » Sourate 2 verset 256
Quant à la définition de ce terme (Taghout), il y a de nombreuses expressions de salafs à ce sujet, et la meilleure qui fut dite est celle d’Ibn Al Qayyim qu’Allah lui fasse miséricorde, lorsqu’il dit : « Le Tâghoût est tout objet de culte, modèle suivit ou obéit par lequel l’homme dépasse ses limites. Le Tâghoût de chaque peuple est donc ce à qui ils demandent jugement, au lieu d’Allah et de Son messager, ou ce qu’ils adorent d’autre qu’Allah, ou à qui ils obéissent sans que cela ne soit d’après une preuve venant d’Allah, ou à qui ils obéissent sans savoir s’ils obéissent en cela à Allah : tous ceci sont les Tawâghît de ce monde. Si tu les remarques, et que tu remarques la situation des gens envers eux, tu constateras que beaucoup d’entre eux se sont détourné de l’adoration d’Allah pour aller adorer le Tâghoût, ou de l’obéissance d’Allah et du suivit du messager pour obéir au Tâghoût et le suivre. »
Le Tâghoût est de trois espèces :
1) Le Tâghoût du Jugement.
2) Le Tâghoût du culte.
3) Le Tâghoût de l’obéissance et du suivit
Ibn Taymiya, dans son livre « Minhâj As-Sounnah » ainsi qu’Ibn Kathîr dans son interprétation du Coran ont mentionné que celui qui fait (le taghout du jugement) cela est mécréant en Allah, et Ibn Kathîr ajoute : « Il est obligatoire de le combattre jusqu’à ce qu’il revienne au jugement d’Allah et de Son messager. »
Cheykh Al Islam, lui, dit : « Il ne fait aucun doute que celui qui ne croit pas en l’obligation de juger par ce qu’Allah a révélé à Son messager est un mécréant. Et celui qui permet de juger entre les gens d’après ses propres opinions plutôt que de suivre ce qu’Allah a révélé, c’est un mécréant. Il n’y a aucune communauté qui n’ordonne pas de juger avec justice, mais d’après leur loi, il se peut que la justice soit l’opinion de leurs chefs. Beaucoup même de ceux qui se prétendent musulmans jugent d’après leurs traditions qu’Allah n’a pas révélées, tout comme le font les bédouins et émirs à qui obéissent les tribus, et considèrent que c’est avec cela qu’il faut juger, au lieu du Coran et de la Sounnah, or ceci est la mécréance. Beaucoup de gens se sont en effet convertis à l’Islam, mais malgré cela ne jugent que d’après leurs traditions en vigueurs, que les chefs ordonnent à leur tribus : à partir du moment où on leur a appris qu’il leur est uniquement permis de juger avec la loi qu’Allah a révélée, et ne s’y engagent pas, mais se permettent de juger à l’encontre de ce qu’Allah à révélé, ce sont des mécréants… »
Si ceci n’est pas clair alors renseignez vous auprés d’un 3alim compétent
Wa salam 3alaykum
Par Allah j’ai été dans un abattoir de dinde il y quinze jours. J’ai assiste a l’abattage de dinde avec electronarcose. C’était des dindes mâles (les plus résistantes en théorie) et j’ai i fait l’expérience en demandant a la personne de laisser passer huit dindes ( car normalement il doit les sectionner au niveau des veines) pour voir si elles allaient se relever… Seulement une est restée en vie et sept ne se sont jamais relevées… En effet faut savoir que les paramètres sont imposés par l’U.E et par conséquent si elles tuent les dindes mâles qu’en est il des poulets ou dindes femelles?
Salam
@J.D.H!
est ce que vous pouvez nous dire dans quel abattoir ?
quel est le paramétrage implique ce jour la ?
et pour quel abattage traditionnel ou halal ?